Dans toute l’Europe, le FMI, la Banque centrale européenne exigent
des gouvernements des plans de régression sociale sans précédent pour
rembourser la dette des banques et des spéculateurs.
Le nouveau projet de traité européen (décidé le 30 janvier 2012 lors
d’un sommet européen) entend imposer à tous les peuples d’Europe
l’austérité permanente, la destruction de toutes les conquêtes,
l’abandon de toute souveraineté nationale.
Ce n’est pas aux dirigeants de l’Union européenne de définir la politique du futur gouvernement de la France.
C’est bien la question qui ne peut être contournée.
En 2011, le déficit de la France a été de 90,4 milliards d’euros (5,4 %
du PIB). Or le traité de Bruxelles fixe comme obligation que le déficit
ne dépasse pas 0,5 %. Ainsi, si ce traité était ratifié, le
gouvernement issu des élections, quel qu’il soit, serait contraint de
supprimer 80 milliards d’euros de dépenses, c’est-à-dire d’appliquer les
mesures qui ont été imposées par la troïka à la Grèce, en Espagne, au
Portugal.
La ratification de ce traité serait l’acceptation par avance de la
politique décidée par la troïka : c’est « Super Maastricht ». Ce serait
se soumettre au diktat de l’Union européenne, de la Banque centrale
européenne et du FMI qui saignent les peuples en ordonnant la mise en
cause des conventions collectives, les baisses du salaire minimum, le
licenciement des fonctionnaires, les privatisations...
C’est donc maintenant qu’il faut se prononcer clairement contre la ratification.