Bonjour Le Hérisson,
content pour vous que votre compagne s’en soit sortie ; très peu de gens s’en remettent.
Mais ce que je trouve gênant dans votre article, c’est
quand vous annoncez " un français sur trois ou quatre
souffrira dans sa vie d’une dépression (nerveuse)".
Cela laisse à entendre que, du fait que cela arrive, ce
serait une chose « normale » aujourd’hui.
Il m’aurait paru plus intéressant d’analyser et de comprendre le processus qui a mené votre compagne à la dépression, et de remettre en question la « normalité » de notre mode de vie tout entier orienté vers la productivité, la performance et le surmenage, et l’état de quasi-guerre civile entre les individus par la concurrence entre eux.
Et celà quelque soit le milieu où l’on évolue, économique,
industriel ou politique, de droite ou de gauche, dans le cadre de ce déracinement identitaire général, de cette ignorance de ce que nous sommes vraiment et qui pourrait
fonder un épanouissement personnel, que nous nommons "la
vie moderne et civilisée".
C’est là le non-dit de base, le tabou qu’il est interdit
d’aborder sous peine de perdre en crédibilité.
Et pourtant ce serait bien là la voie à explorer, la seule
« sortie » qu’il nous reste, pour changer réellement les
choses, et faire qu’il y ait moins de gens qui subissent
l’« effondrement » que vous avez connu.
Cordialement Thierry