@Jason,
Sur le scientisme, la science économique n’est pas une science comme la physique mais appartient aux domaines des sciences sociales, car elle repose sur des théories assimilables à de l’idéologie basée sur des dogmes, des hypothèses non reproductibles à l’identique dans le réel.
Dans la crise actuelle, elle a été fréquemment comparée à celle de 1929. Mais de nombreux paramètres divergent :
la mondialisation et la globalisation
le traitement automatisé des données, les modes de transport
les acteurs de la société et les classes sociales, notamment la classe ouvrière
les théories économiques : capitalistes avec Keynes, fordisme et marxistes de Sismondi à Marx
la complexification du monde, des relations internationales, des sociétés, de l’interdépendance
Vous parlez d’erreur, à mon avis (sans être complotiste), notre situation est très bien décrite dans l’ouvrage de Pierre Hillard (UPR, F Asselineau), « La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial »,
mais aussi dans les réflexions d’autres partis politiques. Vous trouverez des vidéos sur Youtube, Dailymotion.
Aujourd’hui, le temps est différent. Le temps de l’économie financière est court, sinon instantané avec le High Fréquency Trading, dans les entreprises, il s’agit de privilégier la rente au détriment du travail qui est devenu la variable d’ajustement, par les dividendes versés (rentabilité des capitaux)
Ces capitaux spéculatifs volatils, pour rester durablement dans l’entreprise exigent une rentabilité à deux chiffres et peuvent se réinvestir ailleurs dans le monde grâce aux dark pools (négociation de gré à gré de blocs d’actions de contrôle, par exemple)
Le temps de l’entreprise est celui de l’économie réelle, donc un temps « long », basé sur une réflexion stratégique incluant le cout terme (adaptation), moyen terme et long terme qui correspondent au développement des produits existants, à l’innovation, aux besoins en investissements de production, d’analyse des marchés, en investissement humain (cadres, maîtrise, personnel de production), mais aussi des budgets de financement adaptés
Le temps de l’Etat est lui aussi différent. Dans notre modèle social européen (en danger), l’Etat prévoit, organisme, coordonne des « services communs » reposant sur sur le principe de solidarité, sur la Justice, l’éducation, la Sécurité Sociale, les transports, l’énergie, etc.
L’action de l’état doit se mesurer en terme d’efficacité pour les services rendus, différent de la rentabilité financière comme aujourd’hui
Le grand mensonge de nos « zélites » politiques et de nous faire croire qu’ils détiennent toujours de pouvoirs pour influencer, orienter la politique économique et financière à travers de pseudo-élections qui leur confèrent des privilèges (honorifiques, rémunérations d’élus, etc), mais en réalité ils sont les complices de l’oligarchie financière, économique mondiale.
Entre le MES et le TSCG, notre souveraineté sera transférée à des institutions européennes non démocratiques et mondiales (FMI, BRI, Banque Mondiale, ONU, OTAN) et plus particulièrement US, avec le futur Grand Marché Transatlantique signé pour être mis en place en 2015
Une solution, pas à l’ordre du jour, réside dans un défaut coordonné des partenaires européens, une audit de la dette et des banques, créer une monnaie commune basée sur un panier de monnaies européennes
Remettre en vigueur ces textes abolis :
« Les paris qui auront été faits sur la hausse ou la baisse des effets publics, seront punis d’un emprisonnement d’un mois au moins, d’un an au plus. » [Article 421 du Code pénal, abrogé en 1885. NB : « effet » = obligation]
« Sera réputée pari de ce genre, toute convention de vendre ou de livrer des effets publics qui ne seront pas prouvés par le vendeur avoir existé à sa disposition au temps de la convention, ou avoir dû s’y trouver au temps de la livraison. » [Article 422 du Code pénal, abrogé en 1885]
« Ne doit-on pas considérer comme des malveillants ceux qui, pour avilir les effets publics, s’engagent à en livrer dans un délai convenu des quantités considérables à un cours plus bas que celui du jour ? L’homme qui offre de remettre dans un mois à 38 francs des titres de rentes qui se vendent aujourd’hui au cours de 40 francs ne proclame-t-il pas et ne prépare-t-il pas le discrédit ? Ne montre-t-il pas au moins que personnellement il n’a pas confiance dans le gouvernement, et le gouvernement ne doit-il pas regarder comme son ennemi celui qui se déclare tel lui-même ? » [Napoléon Bonaparte, 1801]
Et comme je me suis fait traiter de communiste avec Napoléon (c’est sûr que tout ceci se passait en -150 avant Ronald Reagan, une éternité…), voici une autre vision, d’une personnalité plus libérale :
“En réalité, les instruments dérivés nous rendent bien des services, mais ils nous font aussi courir des risques très importants, qu’il ne faut pas se cacher. Ce n’est pas parce que ces sujets sont complexes que nous devrions abdiquer toute raison, et nous laisser impressionner par la sophistication des modèles mathématiques ou les paroles rassurantes des experts.[...]
Ce qui est nocif pour l’économie, c’est la spéculation, le court terme. Il faut donc réglementer tout ce qui obère une vision de moyen et long terme. [Claude Bébéar, Ils vont tuer le Capitalisme - chapitre « Sortir de la spirale de la spéculation », entretien en 2002 avec... Philippe Manière]
26/04 17:41 - bigglop
@Jason, Sur le scientisme, la science économique n’est pas une science comme la physique (...)
26/04 13:20 - Jason
Bonjour Bigglop, Ce n’est pas un article mais tout un livre qu’il faudrait écrire. (...)
26/04 13:06 - bigglop
Bonjour @Jason, Votre analyse est pertinente et mériterait d’être développée dans un (...)
26/04 10:15 - Jason
La crise est avant tout une crise du scientisme présent dans les théories économiques. On (...)
25/04 22:59 - bigglop
A l’attention de tous, un autre excellent blog et son article « le président, on (...)
25/04 22:54 - bigglop
Rebonsoir à tous les deux, Sarkozy est un bon tacticien ou ceux qui le conseillent (...)
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