Toujours le même refrain : le FN c’est la bête immonde, vous n’avez pas le droit de même les approcher, et de ce fait, vous devez nous laisser gagner.
C’est du recuit resservi en permanence.
En grande difficulté, M. Mitterrand avait eu le génie d’inventer ce discours, et la droite de l’époque avait eu la bêtise de l’accepter, croyant peut être qu’elle pourrait se passer éternellement des voix qui se portent sur le FN au premier tour de chaque élection, en étant sur que celles ci lui reviendrait à l’UMP au second tour.
L’UMP vivait depuis très longtemps sur la rente du « racisme présumé » du FN, et le président de ce parti en remettait malheureusement de temps en temps une couche pour confirmer.
Sauf que le FN (qui ne tardera pas à changer de nom très bientôt, il y a de grandes chances) a changé de président qui à part le nom, n’a pas grand chose à voir avec son prédecesseur, et que l’équipe dirigeante a été considérablement rajeunie et féminisée dans son sillage.
Alors, je pense que les défaites à venir de l’UMP, si elles ne géneront pas les dirigeants parisiens, seront de plus en plus mal acceptées par les militants de bases ainsi que par les petits élus qui comprendront de plus en plus mal de perdre parce que la gauche aurait décidé que la droite et le FN ne doivent pas passer d’accords.
Et M. Sarkozy ne fait qu’accélérer le mouvement en marche, à travers sa compagne, en reprenant pas mal de propositions de Marine Lepen du 1er tour.
Et surtout en voyant que la gauche n’hésite pas une seconde à s’allier à l’extrême gauche héritière du parti communiste, qui est le parti le plus sanguinaire que l’histoire ait jamais connu.