bobo, gauche-caviar, sont les éléments de langage rabâchés par la droite-crustacés décomplexée, pour essayer d’expliquer que quand on a de l’argent, on doit, nécessairement, comme eux, être du côté des exploiteurs et des oppresseurs.
C’est une façon de se dédouaner de leur propre servitude et de leur allégeance aux puissances de l’argent, d’essayer de gommer leur cupidité, et leur désir de domination.
Décidément, depuis le 18ème siècle, les tenants du pouvoir et de l’argent ont cette même condescendance et ce même mépris pour ceux qui, parce qu’ils ne sont pas pauvres, devraient nécessairement être du côté des riches ; des traitres à leur classe !
Est-ce qu’on dit « droite-caviar » ? Non, parce que ça va de soi ; la droite a toute légitimité à consommer du caviar, n’est-ce pas ? C’est dans ses moyens, et dans son ADN.
En revanche, « gauche-caviar » apparait comme un oxymore, parce que, pour eux, tout ce qui n’est pas de la droite est assimilé aux pauvres, à des bouffeurs de pâtes et de patates ; alors, pensez ; quelqu’un qui serait fortuné et de gauche ? Mais c’est la révolution : une hérésie, très cher....
La droite décomplexée, c’est l’exploitation jugée légitime, la servilité/complicité avec les puissants, la solidarité des dominants, le mépris de la piétaille, et l’opprobre sur ceux qui, n’étant pas pauvres, OSENT prendre leur parti, comme des traitres à leur classe.
Faut les comprendre ; ils défendent leur pré carré ; faudrait bien voir que les manants viennent y fourrer leurs pattes sales...