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Commentaire de Liline

sur Carton rouge pour le maire de Rubelles !


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Liline 30 avril 2012 12:58

J’ai lu dans l’article qu’il s’agissait d’enfants de demandeurs d’asile, donc des enfants de personnes en situation régulières titulaires de récépissés renouvelables tous les 3 mois en attendant que leur dossier soit accepté ou refusé. Le statut de demandeur d’asile interdit l’exercice d’une activité professionnelle, obligeant le demandeur d’asile à être dépendant des aides de l’Etat (qui versent une allocation d’attente d’environ 400 € par mois) et/ou de ses proches qui l’accueillent. Il y a également la possibilité de travailler au noir, c’est à dire sans être déclaré, dans de mauvaises conditions de sécurité, et sans être sûr d’être payé. L’accès au logement est quasiment impossible : le demandeur d’asile est obligé d’accepter de vivre dans des chambres d’hôtel comme ces familles dont il est question dans cet article, ou d’être hébergés par des proches. Or si la solidarité familiale peut facilement s’exercer pour une personne seule, c’est plus difficile d’accueillir une famille avec des enfants.
Beaucoup d’administration et d’entreprises refusent l’accès des demandeurs d’asile à leurs services. Parfois ils ont peur qu’ils soient en situation irrégulière dans quelques mois et ils profitent de leur ignorance de leur droits pour refuser leurs dossiers. Mais la plupart du temps, les agents et leurs chefs de service ne savent tout simplement pas ce qu’est le statut de demandeur d’asile, croyant parfois que les demandeurs d’asile sont des sans-papiers.
Ainsi, ouvrir un livret A , bénéficier de soins, se marier, scolariser ses enfants sont autant d’exemple de droits dont sont censés avoir accès les demandeurs d’asile, mais qui leurs sont souvent fermés en pratique, sous prétexte que « leurs récépissé ne sont pas des pièces d’identité ». Certains demandeurs d’asile se voient également refuser l’accès à des cours municipaux de français.
Le statut de réfugié permet d’obtenir une carte de résident de 10 ans, ainsi que le droit de travailler et des aides pour apprendre le français. Sauf que l’instruction d’une demande d’asile peut parfois durer plusieurs mois, voire plusieurs années, notamment en cas de recours après refus de l’OFPRA. Autant de temps où la situation de précarité s’éternise pour des gens déjà fragilisés par des persécutions dans leurs pays d’origine.


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