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Commentaire de olivier cabanel

sur L'impopularité du Président Nicolas Sarkozy


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olivier cabanel olivier cabanel 30 avril 2012 16:25

@ l’auteur

il n’y a qu’une raison à cette impopularité,
et la crise n’y est pas pour grand chose :

Emploi et industrie : « Nous pouvons atteindre un chômage inférieur à 5% et un emploi stable à temps complet pour tous. Je mettrai en œuvre une politique industrielle, notre pays doit garder ses usines »

Janvier 2012 le taux de chômage atteint les 10%, l’industrie  a perdu plus de 300 000 emplois, prés d’un millier d’usine ont mis la clef sous le paillasson. Il avait promis de construire la sécurité professionnelle, mais il vient de refuser le contrat de sécurisation et des entreprises.

 

Dette  : « Je m’engage à ramener la dette en dessous de 60% du PIB »

Fin 2011 la dette atteint 85% du PIB et la France perd son triple A. Au cours de son quinquennat le niveau d’endettement s’est accru de 21 points et de plus de 500 milliards d’euros. La crise n’explique pas tout M ; le Président, votre politique très généreuse avec les grandes entreprises et les riches en est pour une grande partie responsable. Le paquet fiscal de 2007, la réforme de la taxe professionnelle et celle de l’impôt sur la fortune ont été financés par l’emprunt du 1er au dernier euro.

 

Les Affaires : « Je veux une République irréprochable »

 Un quinquennat placé sous le signe des conflits d’intérêt, des affaires et du recul de l’indépendance de la justice. Tentative de placer son fil Jean à la tête de l’EPAD, arbitrage douteux et jugé par la Cour des comptes contraires aux intérêts , pour les 385 millions d’euros octroyé à Bernard Tapie, sur les comptes publics, affaire Karachi. Affaire Bétencout, évasion fiscale à grande échelle de la milliardaire sous l’œil bienveillant de Bercy, présomption de financement illégal de la campagne 2007, et refus systématique de nommer un juge d’instruction indépendant pour juger l’affaire, sans oublier l’espionnage des journalistes du monde qui enquêtent sur l’affaire.

 

TVA : « Une hausse généralisée de la TVA, je ne l’accepterai pas. Pour une raison assez simple, c’est que cela pèserait sur le pouvoir d’achat des Français, sur la consommation des Français »

Et pourtant il l’a fait. Et il va en remettre une louche en augmentant le taux normal de la TVA de 19,6% à 21,2%, soit 2 points de plus que la TVA Allemande et à un niveau supérieur à la moyenne de la zone euro..Ce projet de TVA dite SOCIALE sera mise en place dès octobre 2012

 

Pouvoir d’achat  : « Je veux être le président de l’augmentation du pouvoir d’achat. Pour cela, je permettrai d’abord à ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus de le faire. »

Illustré par le refus catégorique de donner un coup de pouce au Smic et par le gel du point d’indice des fonctionnaires, tirant ainsi l’ensemble des salaires vers le bas. Les grandes déclarations sur le partage de la valeur ajoutée dans les entreprises a fait pschitt…tandis que les dépenses contraintes des ménages(logement, énergie, transport, etc.) se sont littéralement envolées, faisant fondre comme neige au soleil le pouvoir d’achat d’un très, très grand nombre de ménage. Sarkozy avait promis de réduire d’un tiers la pauvreté, celle-ci au contraire est partie à la hausse.

 

Retraites : « J’ai dit que je ne le ferai pas ; Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela. »

Non seulement il l’a fait, mais en plus sans aucune négociation, contre l’avis des organisations syndicales et l’opposition de la population (mesurée à 70% par les enquêtes d’opinion)

 

Mondialisation du Capitalisme : « L’idée que les marchés financiers ont toujours raison est une idée folle…la moralisation du capitalisme est une priorité. »

Ces pourtant au prétexte de rassurer les marchés financiers que le son premier ministre a déclenché ses différents plans d’austérité. La lutte contre les paradis fiscaux est resté un vœu pieux. Certes, les patrons des banques et entreprises qui ont bénéficié des aides publique, ont dû renoncer aux stock-options et les traders ont été taxés sur les bonus, mais pour 2009 seulement, à partir de 2010 les rémunérations folles sont reparties de plus belles.

Logement  : « On laisse s’aggraver une pénurie qui a rendu la propriété impossible pour beaucoup d’entre vous, et la location de plus en plus difficile. Cette situation ne peut plus durer »

 3,6 millions de mal logés en plus et près de 10 millions en situation de fragilité (impayés, sur occupation, insalubrité, absence de confort) Les prix de l’immobilier et des loyers ont augmenté plus vite que l’inflation et les salaires. La France des propriétaires n’est restée qu’un slogan creux, tandis que l’Etat s’est désengagé de la constructions de logements sociaux. La subvention publique est passée entre 2009 et 2010 de 2700 à 1000euros. La part des dépenses contraintes liées au logement quant à elle n’a cessé de croître pour atteindre 21,7% du budget des ménages. La loi DALO permettant à des publics jugés prioritaires de faire valoir un droit opposable au logement est inappliquée ( Je m’engage à ce que d’ici 2 ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid)  Le financement de l’état d’urgence a baissé en 2011 de 3,3%...

Ecole, 50 000 postes ont été supprimés depuis sa prise de pouvoir et 50 000 autres suppressions sont prévues d’ici à 2013, 1500 classes ont été fermées.

Santé en 2011 29% des Français ont renoncé à se faire soigner faute de moyens. Ils étaient 11%, 2 ans avant.

Et en 2012 il veut vous faire croire qu’il a changé, qu’il va être le président qui ne nous trahira pas, pas, qui ne nous mentira pas et qui ne nous décevra pas.


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