Moi non plus je ne connais pas trop bien la sox, mais il me semble me rappeller qu’elle a été créée pour redonner la confiance dans les marchés d’actions, en essayant de garantir une certaine information minimale de l’actionnaire, en particulier concernant :
- les intérêts et conflits d’intérêts possibles des administrateurs et des dirigeants (sujet qui vous est cher),
- les engagements réels de l’entreprise dans d’autres entreprises et hors du bilan.
Quand il s’agit de « private » equity, ces obligations ne s’imposent évidemment plus. Cela présente plusieurs natures de risques nouveaux.
Le premier est le risque de l’investisseur vis à vis du fonds, analogue à celui de l’actionnaire, mais sans aucune réglementation sur l’information.
Le seconde est l’impossibilité de consolider les mouvements circulant à travers ces fonds, puisque l’argent qui y entre est anonyme, et qu’ils ne sont pas tenus de publier leurs investissements.
Aujourd’hui, la moitié des mouvements en Europe sont réalisés par des fonds de diverses natures (cf. article des échos). Cela crée un système totalement opaque de nature à favoriser la réémergence des problèmes précédents. Le système s’est vite organisé pour tourner une réglementation contraignante.
La sox est peut-être lourde, mais quel autre moyen y a t il de prévenir les conflits d’intérêt que d’obliger à publier ses mandats et participations ? Dans le cas d’un fonds, cela signifierait que l’equity est peut-être private, mais que l’investissement n’est pas confidentiel. Y aurait-il alors autant d’investisseurs ?