Bonjour M. Koutouzis,
belle analyse à laquelle j’adhère à 100%.
N. Sarkozy nous dit en substance : "il n’y (a) plus aucune différence entre le bien
et le mal, le beau et le laid, le vrai et le faux, l’élève (vaut) le
maître". C’est pour cela qu’il a dit, je l’ai personnellement vu
et entendu : "La vérité, je n’aime pas ce mot de vérité. Parce que la
vérité est multiple."
ce n’est pas la réalité le problème, ce n’est pas la situation qui fait débat, ce sont les
croyances de Nicolas Sarkozy ; et ses déclarations ont un tel accent de sincérité et de conviction qu’il réussit à semer le
doute. En disant tout et le contraire de tout, il provoque
un sentiment d’insécurité. C’est le fond de commerce de celui qui se présente
comme le champion de l’ordre et qui construit par
clivage, alors que la pensée rationnelle construit par étayage. Son monde est celui de la pensée magique : "je veux, je veux, je
veux,...". Et ça marche, il y croit, comme les enfants gâtés croient au
Père Noël.
L’individu dont le surmoi est anémique ne respecte aucune règle : la violence lui tient lieu de force, et lorsqu’il est investi de l’autorité il devient un individu extrêmement redoutable, dans tous les sens du terme.
Nicolas Sarkozy est un athlète du
rapport de force dans les scénarios qu’il met en œuvre. Son combat de demain avec François Hollande devra respecter un scénario qu’il ne maîtrise plus : je doute qu’il se conclue sur un match nul.