Certes, c’est
d’ailleurs ce que j’ai exprimé en évoquant la neutralisation du Politique, et sa
réduction à une fonction de supplétif de l’Economique : ce qui de facto fait des
dits « politiques » des administrateurs d’entités « nations »
qui ne sont plus conçues qu’en terme de productivité, croissance, voir
rentabilité, etc… bref le seul discours politique contemporain prouve en soi la
disparition du Politique et plus important du Culturel (par là, j’entends ce
qui fonde la singularité de telle ou telle société ou tel ou tel groupe
humain).
Quoi qu’il en
soit, je n’ai pas eu vent que même côté x-droite ou néo-x-droite ni ailleurs
d’ailleurs aient été élaborées des propositions visant à remettre en cause le
fonctionnement actuel : à savoir : ce système de représentation qui permet à tel
groupe politique de le détourner à son bénéfice avec pour seul optique l’accès
au pouvoir et la défense d’intérêts particuliers (et non les intérêts
singuliers propre à l’ensemble d’une société) : deux principes de base pour la
démocratie : 1) le fait que les citoyens soient doués de raison et 2) découlant
dans ce postulat qu’ils sont à même de déléguer leur part individuelle de
pouvoir souverain à un représentant, sensé représenté ce pouvoir souverain
d’essence populaire : or aujourd’hui, le seul constat à faire est qu’aucun parti
ne cherche à questionner l’état de fait suivant : à savoir que le contrat de
confiance (liant le citoyen déléguant sa part de pouvoir souverain et le
représentant politique à qui celle-ci a été délégué) a été rompu : ce que je
constate est que chaque parti se complait parfaitement avec ce système et
cherche à en bénéficier dans le seul but d’accéder au pouvoir : partant de là : on
peut considérer que soit le postulat qui veut que les citoyens soient doués de
raison est faux (en effet, vu que le même schéma se répète sans cesse, nous
sommes dans la logique du « errare humanum est, perseverare etc… » et
je me questionne vraiment sur les capacités d’entendement de mes contemporains)
ou que la pensée politique est définitivement stérile au point de ne pas saisir
que plus on maintiendra ce système : plus la haine ou méfiance/défiance quant à
la démocratie s’accroitra : puisque on en arrive à confondre un mode de
fonctionnement de type « démocratique » (représentation) avec la
démocratie en soi : ce qui inéluctablement conduira non pas à une remise en
cause du système de représentation mais de la démocratie elle-même : voilà le
danger qui pointe à l’horizon. L’UE ne serait pas autant détestée ou critiquée :
si à la base (au niveau des états qui la composent) : le contrat de confiance
électeur/représentant était respectée : le fonctionnement de l’UE « technocratique »
n’étant qu’une conséquence et non la cause.
donc à votre propos, je dirai que le système actuel est de moins en moins démocratique et tend à devenir a-démocratique : en logique avec l’évolution de l’ensemble du « système » : qui tend vers l’a-social (fragmentation sociale/sociétale), l’a-culturel (modes de consommation particuliers remplaçant mode d’existence partagé et singulier), a-politique (neutralisation du Politique), a-historique (refus de repenser nos représentations bien qu’elles soient de moins en moins en phase avec le Réel), a-septisé (obsession sanitaire et sécuritaire), etc...