Imhotep, vous apportez à mon sens une réponse sans ambiguïté au dilemme Bayrouiste :
Comment se positionner par rapport à 2 problématiques dont on souhaite qu’elles apparaissent d’égale importance, à savoir « comment moraliser la politique et éviter les dérives populistes voir parfois même fascisante » et « comment imposer la nécessaire prise en compte de la dérive des dépenses de l’état afin de se responsabiliser sur le problème de la dette » ?
Et donc vous, Imhotep, vous répondez sans aucune hésitation : il faut d’abord moraliser car il y a « le feu », et que cela est un préalable à toute autre revendication ultérieure. Sans cela, nous nous enfermons à être définitivement prisonnier des intérêts d’un clan se souciant peu des problématiques à aborder.
Pour pouvoir donc aborder n’importe quelle autre problématique, il faut d’abord s’assurer d’avoir « voix au chapitre » et donc d’abord s’assurer du retour de la tradition républicaine refusant le tribalisme.
Le seul problème, c’est que c’est vous, Imhotep, qui parlez en votre nom.
Je ne vous le reproche pas, c’est la moindre des choses que de s’exprimer librement, mais j’avoue attendre davantage de votre mentor Bayrou, car vous réagissez bien plus comme Mélenchon que comme Bayrou.
Mélenchon, n’a pas nourrit l’ambiguïté. Même si il est de gauche, il n’est pas acquis qu’il donne un « blanc seing » à Hollande. Son appel à voter Hollande, était d’ailleurs plus un voter contre Sarkozy, et il s’en est expliqué : c’est un préalable.
Et il n’est pas le seul, beaucoup pensent qu’avant toutes autres perspectives, il faut avant tout se débarrasser du clan Sarko, et, Imhotep, vous en faites partie.
Pourquoi donc Bayrou tergiverse ?
Il me semble qu’il veuille apparaître comme un démocrate,
il me semble que Chirac lui-même qui appelle à voter Hollande,
il me semble qu’en 2002 la gauche à appeler à voter Chirac face à Le Pen sans ambiguïté.
Et tout s’est fait et se fait sans qu’on puisse soupçonner une seule seconde qu’on adhère aux idées de l’élu « par défaut »,
tout s’est fait et se fait par réaction spontanée face aux thèses anti-républicaines, par réflexe et non par calcul.
Alors, François Bayrou aurait des intérêts tactiques à se comporter comme cela ?
C’est encore pire. Que vaut l’homme ?