« La négation du génocide, pourquoi ? »
- Cette question est aussi importante que la reconnaissance des faits et ici, seuls le travail des historiens pourra apporter sa réponse.
- Des éléments de réponse sont connus : la nation turque moderne est récente, sa bataille de Valmy, la Sakkarya est postérieure au premier conflit mondial. La république turque moderne est aujourd’hui solide et pourrait aujourd’hui reconnaitre un génocide antérieur à sa création et imputable à l’administration d’un empire ottoman alors à l’agonie sans courir le moindre danger d’éclatement.
- Pour établir un parallèle, la France jacobine s’est fondée sur le déni du régionalisme et l’interdiction du multilinguisme mais a tout de même fini, très tardivement, par autoriser l’enseignement à l’école du breton, de l’occitan, de l’alsacien, du basque sans qu’aujourd’hui personne ne remette en cause son unité nationale.
- La communauté arménienne est une composante indissociable de la nation antolienne dont elle partage l’histoire. Il n’est qu’a voir les mosquées construites à Istanbul par la famille Balyan, se souvenir des directeurs arméniens des arsenaux impériaux de Tophane et voir jusque dans le quotidien des familles turques et la place qu’y tient la gastronomie arménienne : börek, sucuk, pastirma, pekmez... pour le constater.
- La reconnaissance du génocide, un regard lucide sur une histoire commune ne pourraient qu’aboutir à un dialogue constructif et à une réconciliation profitable aux deux parties..
Gazi BORAT