@ grave x
Tout cela en effet est dérisoire et c’est bien pour cela que vous gaspillez votre peu d’énergie à commenter, vous intéresser à ce dérisoire et à ce qui ne vous concerne même pas. N’est-ce pas contradictoire avec votre discours ?
Je ne sais si nous autres nous prenons pour le nombril du monde mais c’est comique qu’un étranger justement vienne nous donner des leçons d’introspection et de remise en question. Vous savez tout mieux que nous ; n’êtes-vous donc pas vous-même un peu nombril à vos heures ?
En tout cas, vous qui n’aimez pas les jeux pipés, vous avez bien intégré les règles néolibérales et même vous les célébrez : il faut trimer plus de 35 heures ! Et qui décide du nombre ? Il faut concurrencer truc ou muche ! Et qui en donne l’ordre ?
Ceci est très nébuleux : qui donc, nous autres Français, accusons-nous de tous les maux ? La réalité, la voici : nous voulons juste mettre de l’ordre dans notre maison et retrouver notre véritable identité ; nous ne voulons pas renoncer à celle-ci pour adopter celle nouvelle, bonne pour tous, la même pour tous, et que vous avez intégré : le néolibéralisme où l’homme est réduit à la pure force de travail, où tout est financiarisé, monnayable, achetable, corruptible. ’Là où règnent l’or et la putain, là où l’on ne saurait prendre et saisir qu’avec des gants’, dirait ce bon Nietzsche.
Dans chacune des injures que vous proférez à l’égard de la France, vous tracez de fait un autoportrait en creux de vous-même ; c’est triste ce que vous sentez : « nous n’existons déjà quasi plus ». Sachez-le, la prochaine station après l’insignifiance, l’inimportance, c’est : L’INEXISTENCE. Autrement dit, la mort, spirituelle tout d’abord. Le néant.
A titre personnel, j’adore la vie, la sensation de vie. J’ai besoin d’ivresse, d’élévation, je ne peux me faire à la soumission et au fatalisme. ’Dieu’ vomit les tièdes, quoi ! Je vais donc choisir un autre chemin. Au fond, vu que je ne compte guère aller faire la leçon aux Suisses, je finis par m’accorder avec vous : ’chacun sa route, chacun son chemin’.
« ¿Que hora son mi corazón ?
¿Que hora son en Francia ?
La primavera. »