Et d’un : rien n’est officiel, Médiapart le dit bien, et le site des vigilants aussi : Tout au plus, si l’information est avérée, communes et préfets aurait statué mais dans tous les cas, le dossier n’est pas autorisé par Matignon qui viendrait de le recevoir.
De deux, et c’est le + intéressant, l’argument des « vigilants » est que les écueils administratifs des instructeurs locaux auraient été aplanis par la disparition du terme de « fracturation ». Ok, mais il ne faut pas me prendre pour un con, et surtout ne pas prendre les instructeurs pour des cons. Et chercher ailleurs, je m’explique : Si les supporteurs de cette technique annoncée comme destructrice, et donc réfutée par les populations comme telle, sont assez cons pour croire qu’une telle ficelle ne serait pas aussitôt publiquement déroulée, c’est grave pour eux. Et vu la santé de Total, ces supporteurs étant généralement de cet acabit, sinon fréquentables, ces gens savent au moins mener leurs affaires. La changement de terminologie ou pire, l’élision ne sont pas un argument suffisamment sûr et fiable, ni du côté des pour, ni encore moins du côté des contre, bien évidemment.
D’autre-part, du côté des « instructeurs » (mairies, DDASS, collectivités locales, communautés d’agglos, etc), il me semble impossible et surréaliste que ces derniers puissent passer au travers d’un tel artifice sémantique : la preuve en est que nous-mêmes, qui échangeons de façon apparemment concernée sur le sujet, nous en saurions donc plus que les professionnels chargés d’instruire le dossier ? Non crédible encore une fois.
La vigilance s’impose, mais il me semble qu’on se laisse imposer une certaine façon d’être vigilant qui en définitive profitera à ceux qui nous laissent nous bagarrer sur une instruction de singe. Si le fait est avéré, donc, les instructeurs en place dont dépendent les avis favorables n’étant jusqu’à preuve du contraire ni des singes ni des suppôts de Total, ces dossiers, s’ils ont bien été accordés en signatures locales, n’ont tout simplement pas été instruits.
La situation est grave, donc mais jusqu’à nouvel ordre ou information la même que depuis plus d’un an : l’Annonce en catimni d’abord, les autorisations administratives régaliennes ensuite, puis blocage en cata par Matignon, qui reste seul décideur, à part que la semaine prochaine, un autre premier ministre refera une entrée à Matignon, peut-être un qui dirigera le gouvernement, sait-on jamais, une première depuis 2007.