Notes d’une conversation privée , en décembre 1997, dans le bureau de Nicolas Sarkozy, maire de Neully. Des bûches flambent dans la chenimée.
GS : La France n’est plus coupée en deux , droite et gauche, mais en trois , car le Front national est là pour durer et il estailleurs.
NS : Cet éloignement du FN est provisoire : ses électeurs sont les nôtres. Quand je serai Premier Ministre de Chirac - aprés Jospin- ma politique réintégrera les électeurs du FN dans notre camps.
GS : Vous serez peut-être Ministre de Chirac mais Premier ministre, j’en doute car Chirac ne vous supporte pas.
NS : Bon, alors je serai Président.
GS : La question du FN restera entière. Vous ne la résoudrez pas par des moyens tactiques mais en convertissant l’UMP à un nouveau projet politique qui réduirait le chômage, renforcerait la solidarité tout en éliminant la fraude.
NS : Je note. Mais je l’avais lu dans La nouvelle solution libérale.
GS : Totale liberté du marché du travail pour que les entreprises recrutent des jeunes ; création d’un Revenu minimum universel ( RMU ) remplaçant toutes les prestations sociales , inspiré par l’impôt négatif de Milton Friedman.
NS : Et l’immigration ?
GS : Faire voter chaque année un quota d’immigrants acceptables par le Parlement français et par le Parlement européen.
NS : Mais c’est une proposition de Cohn Bendit !
GS : Raison de plus pour le faire.
NS : Mouais.
« ses électeurs sont les nôtres »"
A part que cette fois-ci, ce ne seront plus les siens....ça date de 1997 ! Il y a 15 ans qu’il y pensait, le fourbe.