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Commentaire de yvesduc

sur Un extrait des propositions de Maurice Allais exprimées dans « La crise mondiale d'aujourd'hui »


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yvesduc 6 mai 2012 16:32
kiouty : il y a création ex nihilo, puis destruction. C’était un simple raccourci oratoire.

Le problème n’est d’ailleurs pas dans le processus de création/destruction lui-même, mais dans les intérêts, versés aux banques sur la totalité de la monnaie créée puisqu’il n’y a pas d’autre façon de créer de l’argent (que par la dette).

On ne peut pas toujours emprunter auprès d’investisseurs. Dans notre système, il vient forcément un moment où ceux-ci viennent à manquer, et où il faut faire intervenir les banques et le mécanisme de création ex nihilo. En effet, et c’est une lapalissade, la masse monétaire ne peut pas augmenter sans qu’il n’y ait, à un moment ou à un autre, création ex nihilo (ou plus exactement, comme dans notre cas, création temporaire ex nihilo).

Raisonnement par l’absurde : si l’on trouvait toujours des investisseurs auprès de qui emprunter, cela signifierait que la masse monétaire de demain existe déjà. Or par définition, la deuxième est inférieure à la première (en période de croissance).

Le principe de la réserve fractionnaire, que vous connaissez certainement, relève typiquement de la création ex nihilo. Il serait inutile si l’argent venait par un autre moyen que la dette.

En résumé, nous avons l’impérieuse nécessité d’être collectivement endettés, et de plus en plus endettés – c’est le fonctionnement normal. Mais les banques perçoivent la quasi totalité des intérêts dus à l’accroissement de la masse monétaire, puisqu’elles n’en reversent qu’une fraction à la banque centrale (selon le taux pratiqué par cette dernière et divisé par le taux de la réserve fractionnaire, si j’ai bien compris).

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