Un extrait des propositions de Maurice Allais exprimées dans « La crise mondiale d’aujourd’hui »
Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires
1. Des facteurs majeurs
Si nous considérons non seulement l'Histoire de ces dernières décennies, mais également celle des deux derniers siècles, et sans doute celle de ceux qui les ont précédés, les facteurs monétaires et financiers apparaissent certainement comme ayant une importance tout à fait exceptionnelle dans le fonctionnement de toute économie.
Si en effet des conditions monétaires et financières appropriées ne sont pas assurées, l'expérience montre qu'il ne saurait y avoir ni efficacité de l'économie, ni équité de la distribution des revenus. L'instabilité économique, la sous-production, l'iniquité, le sous-emploi, la détresse et la misère qui en résultent, sont des fléaux majeurs.
Cependant, les profonds désordres qui se sont constatés ne peuvent en aucune façon être considérés comme le résultat inévitable du fonctionnement d'une économie de marchés ; ils ont été, et ils sont généralement, les conséquences des politiques financières et monétaires mises en œuvre dans un cadre institutionnel inapproprié.
Plus que jamais, des réformes, très profondes et radicales, sont nécessaires :
-réforme du système du crédit ;
-stabilisation de la valeur réelle de l'unité de compte ;
-réforme des marchés boursiers ;
-réforme du système monétaire international.
2. Le système du crédit
En fait, le système actuel du crédit, dont l'origine historique a été tout à fait contingente [accidentelle, non nécessaire], apparaît comme tout à fait irrationnel, et cela pour huit raisons au moins :
- la création (ou la destruction) irresponsable de monnaie et de pouvoir d'achat par les décisions des banques et des particuliers ;
- le financement d'investissements à long terme par des fonds empruntés à court terme ;
- la confusion de l'épargne et de la monnaie ;
- la très grande sensibilité du mécanisme du crédit à la situation conjoncturelle ;
- l'instabilité foncière qu'il engendre ;
- l'altération des conditions d'une efficacité maximale de l'économie ;
- l'altération de la distribution des revenus ;
- et enfin l'impossibilité de tout contrôle efficace du système du crédit par l'opinion publique et le Parlement, en raison de son extraordinaire complexité.
Au regard d'une expérience d'au moins deux siècles quant aux désordres de toutes sortes et à la succession sans cesse constatée de périodes d'expansion et de récession, on doit considérer que les deux facteurs majeurs qui les ont considérablement amplifiées, sinon suscitées, sont la création de monnaie et de pouvoir d'achat ex nihilo par le mécanisme du crédit et le financement d'investissements à long terme par des fonds empruntés à court terme.
Il pourrait cependant être facilement pallié à ces deux facteurs par une réforme d'ensemble qui permettrait, sinon de mettre fin aux fluctuations conjoncturelles, tout au moins d'en diminuer considérablement l'ampleur.
Cette réforme doit s’appuyer sur deux principes tout à fait fondamentaux :
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La réforme du mécanisme de crédit doit ainsi rendre impossibles à la fois la création de monnaie ex nihilo et l’emprunt à court terme pour financer des prêts à plus long terme, en ne permettant que des prêts à des échéances plus rapprochées que celle correspondant aux fonds empruntés.
Cette double condition implique une modification profonde des structures bancaires et financières reposant sur la dissociation totale des activités bancaires telles qu’elles se constatent aujourd’hui et leur attribution à trois catégories d’établissements distincts et indépendants : 1. des banques de dépôt assurant seulement, à l’exclusion de toute opération de prêt, les encaissements et les paiements, et la garde des dépôts de leurs clients, les frais correspondants étant facturés à ces derniers, et les comptes des clients ne pouvant comporter aucun découvert ; 2. des banques de prêt empruntant à des termes donnés et prêtant les fonds empruntés à des termes plus courts, le montant global des prêts ne pouvant excéder le montant global des fonds empruntés ; 3. des banques d’affaires empruntant directement au public ou aux banques de prêt et investissant les fonds empruntés dans les entreprises . |
· Dans son principe, une telle réforme rendrait impossibles la création monétaire et de pouvoir d’achat ex nihilo par le système bancaire et l’emprunt à court terme pour financer des prêts de terme plus long. Elle ne permettrait que des prêts de maturité plus courts que ceux correspondant aux fonds empruntés.
Les banques de prêt et les banques d’affaires serviraient d’intermédiaires entre les épargnants et les emprunteurs. Elles seraient soumises à une obligation impérative : emprunter à long terme pour prêter à plus court terme, à l’inverse de ce qui se passe aujourd’hui.
Une telle organisation du système bancaire et financier permettrait la réalisation simultanée de conditions tout à fait fondamentales : 1 - l’impossibilité de toute création monétaire et de pouvoir d’achat en dehors de celle de la monnaie de base par les autorités monétaires ; 2 - la suppression de tout déséquilibre potentiel résultant du financement d’investissements à long terme à partir d’emprunts à court ou à moyen terme ; 3 - l’expansion de la masse monétaire globale, constituée uniquement par la monnaie de base, au taux souhaité par les autorités monétaires ; 4 - une réduction majeure, sinon totale, de l’amplitude des fluctuations conjoncturelles ; 5 - l’attribution à l’État, c’est-à-dire à la collectivité, des gains provenant de la création monétaire, et l’allègement en conséquence des impôts actuels ; 6 - un contrôle aisé par l’opinion publique et par le Parlement de la création monétaire de la création monétaire et de ses implications.
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Tous ces avantages seraient essentiels. Les profonds changements que leur obtention implique se heurteraient naturellement à de puissants intérêts et à des préjugés fortement enracinés.
Mais, au regard des crises majeures que le système actuel du crédit n’a cessé de susciter depuis au moins deux siècles, et continue à susciter aujourd’hui, et que les autorités monétaires se révèlent toujours incapables de maîtriser, cette réforme apparaît comme une condition nécessaire de survie d’une économie décentralisée et de son efficacité.
- Maurice Allais - 2001
- Studio Harcourt Paris
72 réactions à cet article
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... le verrouillage tel qu’il est expliqué ici peut fonctionner, mais va ineluctablement, comme cela est prevu, steriliser l’expansion economique.
Une analogie, juste pour comprendre....
imaginez un moteur a explosion avec sa bougie d’allumage...
le moteur a un regime stable... si vous voulez accelerez, il faut imperativement « avancer » le point d’allumage.. si vous ne le faites pas, le moteur n’accelere pas.
Pour le credit, c’est la même chose... si vous l’encadrez a ce point, il n’y aura pas « d’avance » c’est a dire de creation monaitaire non souhaitée, justement celle qui permet l’acceleration de l’economie donc la croissance economique.
Ce commentaire ne veut pas dire qu’il ne faille pas controler le credit. Il faut juste savoir, que la « couverture » a 100% des prets par des ressources existantes et/ou la couverture temporelle (pret a long terme sur ressources a court terme) sont des mecanismes de stabilités stricts, et donc sterilisants...
il faut du jeu dans les rouages pour que cela ne grippe pas.
Commençont par redonner a l’etat l’exclusivité de la creation monetaire et à ajuster les differents taux et durees de couverture pour que l’equilibre croissance/stabilite soit respectable... ce qui veut dire qu’il existe un organisme independant et serieux auquel les acteurs se soumettent.
Bonne journee-
C’est justement une des perversités du système actuel que de créer la monnaie avant les richesses réelles via le crédit. Ce dopant économique entraîne mécaniquement une obligation de croissance, laquelle entraîne cette surconsommation des ressources qui nous mène dans le mur : Il ne peut pas il avoir de croissance infinie dans un monde fini ! Le crédit ne saurait pour autant être aboli mais l’usure si et totalement ! Il n’y a que les états qui puissent gérer une telle économie.
La solution est dans le partage, pas dans la croissance.
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croa a écrit : « Il n’y a que les états qui puissent gérer une telle économie. »
Justement non, il n’y a que le Peuple, ie l’ensemble des citoyens qui peuvent gérer une économie monétaire : car les personnes cachées derrière l’Etat finissent toujours par détourner le pouvoir de la monnaie.
En France après 1945, c’est bien l’Etat qui créait la monnaie par les crédits des banques nationalisées. Or les élus politiques ont réussi à persuader les citoyens de privatiser les banques, avec la création monétaire en paquet cadeau.
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C’est très bien et il faut sûr le faire mais ça ne règlera pas tous les problèmes ça le système monétaire n’est qu’un moyen de piloter l’économie et non un carburant ou une ressource.
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Et le carburant de l’économie c’est quoi : l’énergie.
Et les ressources de l’économie c’est quoi : les matières premières.
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L’avenir c’est quoi : une disponibilité de plus en plus faible du carburant et des ressources.-
faut pas aller bien loin , pour la fin
1972-2012 : le Club de Rome confirme la date de la catastrophe - AgoraVox le média citoyen
rien de plus à ajouter -
Je pense la même chose, Musima. Je ne crois pas qu’il sera possible de se transformer cette civilisation sans passer par sa mort. Le signe révélateur a été pour moi la passivité de la population et des institutions médiatiques devant le 11 septembre : arrivé à ce stade de paralysie mentale, un effondrement de civilisation n’est plus évitable. Je ne sais pas quelle forme il va prendre, mais ça arrive, la vague sera sur nous dans peu de temps.
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@ l’auteur
Merci pour cet article intéressant mais qui, néanmoins, me fait penser que le diable est dans les détails.
Je trouve en effet intéressant de revenir au texte d’Allais mais l’exercice de pédagogie consistant à le rendre accessible me paraît délicat car il va laisser un certain nombre de lecteurs ou de problèmes sur le bord de la route.
Pour ma part, je suis convaincu (cad sûr et certain) de l’importance d’avoir l’intégralité de la création monétaire aux mains de l’Etat et je me fous un peu de savoir comment il conviendrait exactement d’ajuster cette création monétaire pour que tous les acteurs du système puisse emprunter à un tarif qui puisse satisfaire tous les besoins.
Je suppose qu’il y a des solutions mais pour moi, c’est de l’intendance. La clé c’est l’intégralité de la création monétaire aux mains du peuple.
Le diable est dans les détails car lorsqu’on vient à ceux-ci, c’est alors que le consensus se perd. Comme on le voit dans les commentaires, chacun y va de sa solution, de sa conception et l’unanimité sur le fondamental est perdue de vue.
C’est bien dommage car je pense que le consensus sur la création monétaire réservée au peuple et interdite aux banques (tel que je le comprends, c’est l’hypothèse 100% monnaie) est nécessaire et bien suffisante au sens où si nous l’obtenons alors nous aurons tout ce qu’il faut. Le reste suivra en temps utile.
Me trompè-je ?
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@Luc-Laurent Salvador
Non, vous ne vous trompez pas... mais la transition est sans doute difficile si elle n’est pas parfaitement organisée et surtout les banques commerciales et leurs actionnaires feront tout pour ne pas perdre leurs avantages considérables.
Je suppose que vous avez lu mon explication au sujet du 100% monnaie que vous trouvez par exemple ici ou ailleurs (et sur Agoravox mais je n’ai pas le lien sous la main) -
@Luc-Laurent Salvador : "C’est bien dommage car je pense que le consensus sur la création monétaire réservée au peuple et interdite aux banques (tel que je le comprends, c’est l’hypothèse 100% monnaie) est nécessaire"
C’est là qu’est l’arnaque : vous faire confondre peuple (ie ensemble des citoyens) et Etat.
Si les citoyens reçoivent chacun leur part de création monétaire, la création est équilibrée et tout le monde part à égalité.
Si un Etat reçoit la création monétaire et la distribue selon le bon vouloir de quelques élus et fonctionnaires, alors les citoyens sont grugés, immanquablement à terme quand les élus et les fonctionnaires ne résistent plus au pouvoir de la monnaie.
cf http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-systeme-monetaire-112936
PS : je n’ai plus vu la suite de notre discussion entamée dans un autre article
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@Objectif
Actuellement la création et la distribution de la monnaie est aux mains des banques. Comme Allais je veux la remettre dans les mains du peuple (et donc de l’Etat) par ses représentants en particulier le Parlement lors du vote du budget (et je ne nie pas qu’il y a trouver une formule qui ne permette pas aux élus et au gouvernement d’en faire n’importe quoi à leur bon vouloir ; mais c’est un autre sujet) -
En France, elle est aux mains des banques privées uniquement parce que ces banques nationalisées en 1945 par le CNR (sauf 2 protégées par Gaulle, dont la future Paribas) ont été privatisées sans prévenir les citoyens que la création monétaire était dans le paquet cadeau.
Donc oui, le principal problème quand la création monétaire est un monopole d’Etat, est bien de protéger la création monétaire des élus et fonctionnaires au mieux incompétents et au pire corrompus.
Faisons directement un monopole de tous les citoyens, et ce problème sera réglé, ainsi que :
- celui de la neutralisation de l’inflation monétaire ;
- celui de la création d’un revenu inconditionnel de base, et avec le problème du financement de la politique sociale ;
- celui du financement des petits entrepreneurs locaux, le vrai moteur de l’économie ;
- celui du vote démocratique sur le choix des projets à financer ;
- celui de l’assèchement des sources de financements de la spéculation et de la corruption par les crédits bancaires favorisant les amis et parents (cf rapport sur la faillite des banques islandaises),
- et la liste n’est pas exhaustive... -
@ A-J Holbecq
Merci pour la confirmation. Donc ma représentation n’est pas incohérente.
J’ai en effet lu vos articles mais surtout votre excellent livre sur la dette, affaire rentable... (ainsi que les standards du web)...@ ObjectifObjectif
Autant je suis pour la distribution du pouvoir, autant pour la croissance de la masse monétaire, je pense qu’il faut une régulation efficace et donc centralisée.
Elle pose la question de la réalité de la démocratie qui est bien triste actuellement, mais malgré tout, l’histoire montre qu’un peuple en maîtrise de sa monnaie (comme de ses ressources et de sa puissance de travail) peut être florissant alors qu’il n’a pas mis en oeuvre ce que vous proposez.Dès lors j’infère que ce que vous proposez n’est pas nécessaire. Et pour le moment, je préfère faire simple. Le 100 % monnaie me satisfait amplement. Si vous voulez me convaincre le moins du monde, expliquez moi comment sera (idéalement) régulée la croissance de la masse monétaire avec votre approche distribuée ou collective...
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@Luc-Laurent Salvador :
"Autant je suis pour la distribution du pouvoir, autant pour la croissance de la masse monétaire, je pense qu’il faut une régulation efficace et donc centralisée."
Et alors ? Dans une coopérative monétaire équilibrée, il y a bien sûr une coordination entre les citoyens. Cette coordination est définie par les 5 principes suivants :
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Toute création monétaire est réservée aux citoyens : c’est le droit de vote économique ;
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La création monétaire est transparente et équilibrée : chaque citoyen en reçoit la même part.
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La création monétaire est récurrente : la masse monétaire est augmentée de 1% chaque mois.
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Nul ne peut vendre ou louer ce qu’il ne possède pas à l’instant de l’établissement du contrat.
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Nul ne peut prélever des intérêts sur la monnaie : c’est une unité de compte, pas une valeur.
Peut-on faire plus simple ?
"l’histoire montre qu’un peuple en maîtrise de sa monnaie (comme de ses ressources et de sa puissance de travail) peut être florissant alors qu’il n’a pas mis en oeuvre ce que vous proposez.«
Au début oui, comme dans tout système pyramidal, mais jamais plus de 2 générations sans guerre économique... Demandez aux clientsde Madoff, ils étaient tous très contents au début !
Mais dans l’histoire, vous semblez juste oublier l’invention de l’écriture, issue de la comptabilité des échanges économiques sur des boules d’argile (donc sans valeur matérielle), qui aussi inventé le principe de l’enveloppe soleau actuelle et le mot »calcul"...
« Dès lors j’infère que ce que vous proposez n’est pas nécessaire. »
Relisez les démonstrations mathématiques de la TRM avant d’inventer des inférences
"Et pour le moment, je préfère faire simple.«
Comment faire plus simple que les 5 principes présentés ci-dessus et dans cet article ? Vous pensez que essayer de maintenir stable un système par essence instable car assymétrique sera simple ?
»Le 100 % monnaie me satisfait amplement.«
Une monnaie équilibrée est 100% monnaie : toute création par des banques privées lors de crédit y est interdite, par application des principes 1 et 2.
»Si vous voulez me convaincre le moins du monde, expliquez moi comment sera (idéalement) régulée la croissance de la masse monétaire avec votre approche distribuée ou collective..."
Distribuée et collective ! Avec une synchronisation parfaite, puisque chacun reçoit la même part de nouvelle monnaie sur son compte chaque mois : c’est l’application des principes 2 et 3...
A votre disposition pour plus de détails !
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Merci pour ces extraits de proposition de réforme monétaire de Maurice Allais, plus que jamais d’une brulante actualité.
Réforme monétaire urgente, essentielle, indispensable, développée également par d’autres économistes et chercheurs :
etc....
REFORME MONÉTAIRE D’UNE URGENCE ABSOLUE
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La modification de la banque va se faire par une nouvelle concurrence inattendue.
Le remplacement de la banque par l’individu.Aux USA le prêt entre individus officialisé a déjà pris 15% de part de marché des prêts aux particuliers. Le lobby bancaire et l’administration bloquent le prêt direct aux entreprises.Ca s’appelle le peer-to-loan.exemple http://www.prosper.com/ USA http://uk.zopa.com/ GBLes individus voient les demandes de prêt, et les particuliers exposent leurs demandes. L’accès au crédit désacralise la banque et permet de s’en passer.Pas de bouleversement pour les 15 prochaines années, le temps que ça se généralise, rentre dans les habitudes, que les blocages de lobby s’estompent. Mais a long terme il est prévoir que le crédit ne sera plus distribué par les banques mais par des groupes d’individus.Cela résous les points 1 et 2 et 3 la banque d’affaire peut emprunter directement aux particuliers mais aussi la petite comme la grosse entreprise-
« Mais a long terme il est prévoir que le crédit ne sera plus distribué par les banques mais par des groupes d’individus. »
ça existe déjà en Italie. ça s’appelle Cosa Nostra. Les méthodes de recouvrement des impayés sont assez folklorique et ils ne payent pas d’impôts !!!
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Un truc qui me taraude :
Quand une banque accorde un prêt de 100€ ; elle utile ses fonds propres à hauteur de 8€ à 9€ ; disons 10€ pour simplifier ; le reste, elle fabrique l’argent ( création monétaire par le crédit)
Elle perçoit donc un intérêt, par ex:7%, calculé sur l’intégralité du prêt soit 7€.
Or, elle n’a utilisé que 10€ de ses avoirs et donc touche un intérêt de 7€ sur 10€ placés Cela fait un placement qui lui rapporte 70% l’an. Pas mal-
Non, elle n’utilise pas ses fonds propres : par contre il faut que ses fonds propres représentent au moins 8% des crédits qu’elle accorde (« Bâle 2 » )
Par contre une banque va devoir assurer les « fuites » en monnaie centrale, sur ses dépôts :
- demande de billets (#13%)
- réserves obligatoires (1%)
- mais surtout la compensation avec les autres banques si sa part de marché de crédits dépasse sa part de marché des dépôts de ses clients. -
Il y avait un petit jeune, hier place Denfert-Rochereau, qui distribuait un tract interpellant les candidats à la présidentielle sur la dette, et qui ne connaissait pas la loi de 1793… Je me suis naturellement fait un plaisir de lui expliquer. Merci pour votre article, qui “enfonce le clou”.
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C’est quoi cette loi de1793 ?La guillotine bancaire ?
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la loi de 1793 c ’est l’ institutionnalisation du jus de paumes .
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Avec interdiction au peuple de distiller les bénéfices !Salut Cap’tain !
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Mais qu’ est-ce qu’ ils disent-ils ...
Bonjour Aita Pea Pea .-
Nestor ,un calva pour le capitaine s’il vous plait,et pour moi,sans vous déranger .
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Pour la 15 milliardième fois sur ce site : IL N’Y A PAS DE CREATION DE MONNAIE EX-NIHILO.
1) Parce que le principe de conservation des quantités ne serait pas respecté et que la monnaie n’aurait aucune valeur.
2) La monnaie est aujourd’hui créée par TITRISATION ou MONETISATION des dettes privées.Ca va rentrer dans vos petites cervelles de conspirationnistes un de ces 4 ou quoi ?
Y en a marre de voir arriver des nouveaux initiés illuminés qui ont vu la vierge et croient avoir tout compris de la grande arnaque de la création monétaire ex-nihilo après avoir lu trois blogs pourris faits par des banquiers sur internet.
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« TITRISATION ou MONETISATION des dettes privées » ?
C’est pas de la création ex-nihilo ça ? Vous créez de la monnaie à partir d’une dette, c’est comme créer de la matière à partir de l’anti-matière !
En fait, vous avez raison, c’est pas de la création ex-nihilo, c’est pire, c’est de la création à partir de l’absence, de l’inverse du sonnant et trébuchant de la relique barbare.
Si nous les « complotistes » on a vu la Vierge, alors vous vous avez vu le diable,
et il vous a roulé dans la farine
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MdeP @ kiouty
Non mais sans blague : pourquoi n’y aurait-il pas de création de monnaie ex-nihilo (à partir de rien) ? Pour conserver des quantités de quoi ? De spéculateurs ?Je vais vous donner mon point de vue : on sort direct de l’euro et on récupère tous nos actifs monétaires d’abord. Et puis, on se met d’accord avec la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande et tous ceux qui voudront nous rejoindre. Chacun sa monnaie convertible avec les monnaies des autres. Mais le fin du fin : toutes nos monnaies ne sont plus convertibles avec l’Euro. Interdiction d’accepter l’euro.Tu vois ce que je veux dire, nom de Dieu !!! -
MdeP @ kiouty
C’est nous qui fixons le prix du pain. -
@Kiouti
Je crois que c’est vous qui n’avez pas bien compris et non pas Allais ou « les petites cervelles de conspirationnistes »
Lisez par exemple http://tinyurl.com/creation-monetaireMais vous pouvez aussi vous procurer quelques bouquins universitaires (je vous conseille « Economie monétaire et financière » ... c’est très bien expliqué)
Au final les banques (commerciales) ont de nombreuses manières de créer de la monnaie :
- Opération de crédit
- Acquisition d’un actif réel (terrain, immeuble…)
- Acquisition d’un actif financier (actions, obligations d’entreprises)
- Acquisition des bons du Trésor (créances sur le Trésor).
- Conversion des devises (suite exportation d’une entreprise cliente)
- Opération d’escompte
- Paiements pour compte propre (ex : loyers, salaires et charges diverses) -
@ KioutyPas d’accord. Lisez « The ascent of Money », Penguin Books,2008. De Niall Ferguson, Laurence A. Tisch Professor of history at Harvard University ; Senior Research Fellow, Oxford University, and professor at Stanford University.
Je pense que vous changerez d’avis.
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kiouty a écrit :
"Pour la 15 milliardième fois sur ce site : IL N’Y A PAS DE CREATION DE MONNAIE EX-NIHILO.
1) Parce que le principe de conservation des quantités ne serait pas respecté et que la monnaie n’aurait aucune valeur.«
Et justement, le principe de conservation des quantités n’est pas respecté pour l’€uro : 800% d’augmentation entre 1980 et 2009 selon la BCE dans la zone €euro cf http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/bancopoly-le-jeu-qui-fait-fureur-102959
Et la monnaie n’a pas plus de valeur qu’une mesure de température en °C ou en °F : tout ceux qui croient que la monnaie est un bien et qui payent pour sa location se sont fait avoir... cf http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-systeme-monetaire-112936
Même la banque de France le dit : »Création monétaire Opération aboutissant à produire une quantité nouvelle de monnaie. Le crédit* est un mode de création monétaire : il fait apparaître sur un compte une somme qui n’existait pas auparavant."
dans son opuscule http://www.citedeleconomie.fr/IMG/pdf/Livret_La_monnaie_nous.pdf page 29.Et la Banque Nationale Suisse le confirme dans son glossaire en ligne : « Création de monnaie : Les banques créent de la monnaie en accordant des crédits. » http://www.snb.ch/f/welt/glossary/c.html#c8
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kiouty : il y a création ex nihilo, puis destruction. C’était un simple raccourci oratoire.Le problème n’est d’ailleurs pas dans le processus de création/destruction lui-même, mais dans les intérêts, versés aux banques sur la totalité de la monnaie créée puisqu’il n’y a pas d’autre façon de créer de l’argent (que par la dette).On ne peut pas toujours emprunter auprès d’investisseurs. Dans notre système, il vient forcément un moment où ceux-ci viennent à manquer, et où il faut faire intervenir les banques et le mécanisme de création ex nihilo. En effet, et c’est une lapalissade, la masse monétaire ne peut pas augmenter sans qu’il n’y ait, à un moment ou à un autre, création ex nihilo (ou plus exactement, comme dans notre cas, création temporaire ex nihilo).Raisonnement par l’absurde : si l’on trouvait toujours des investisseurs auprès de qui emprunter, cela signifierait que la masse monétaire de demain existe déjà. Or par définition, la deuxième est inférieure à la première (en période de croissance).Le principe de la réserve fractionnaire, que vous connaissez certainement, relève typiquement de la création ex nihilo. Il serait inutile si l’argent venait par un autre moyen que la dette.En résumé, nous avons l’impérieuse nécessité d’être collectivement endettés, et de plus en plus endettés – c’est le fonctionnement normal. Mais les banques perçoivent la quasi totalité des intérêts dus à l’accroissement de la masse monétaire, puisqu’elles n’en reversent qu’une fraction à la banque centrale (selon le taux pratiqué par cette dernière et divisé par le taux de la réserve fractionnaire, si j’ai bien compris). -
Il faut fixer un « cordon sanitaire » autour de notre économie. Tout ce qui n’a pas été fait régulièrement (spéculation avérée) doit être dénoncé : à l’impossible nul n’est tenu. La Grèce aurait dû sortir de l’euro, revenir à sa souveraineté (qu’elle a perdu, nul ne peut dire le contraire) avec la création de sa propre monnaie.
Et cette monnaie, me direz-vous, quelle valeur pourrait-on lui accorder : le temps que la Finance mettra à récupérer à la régulière son tribu de guerre, c’est-à-dire JAMAIS. Sa valeur sera égale à sa pérennité. Que le chien aboie, que la caravane passe.-
Ne faisons pas dans l’angélisme : si on a cherché à couper le cordon ombilical entre l’état et la création de monnaie c’est aussi pour éviter que la planche à billet tourne pour un oui ou un non et il est à craindre que ce soit maintenant la seule solution pour payer des dettes insolvables.
Au passage pour l’auteur et parce que le nom de Maurice Allais est associé : le verbe pallier demande le transitif en français.
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Maurice Allais, notre seul prix Nobel d’économie, soutenait la réforme du système monétaire et financier international telle que la promeuvent Jacques Cheminade et Lyndon Larouche.
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@Diverna
« Pallier » ... merci j’essayerai de m’en souvenir@Roosevelt
Il n’y a que peu de similitudes entre la proposition Allais du « 100% monnaie » (réserves pleines) et la proposition de Cheminade-
Bien sûr, c’est évident !
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Lecteur, si tu n’y comprend rien, c’est normal : c’est à peu près n’importe quoi.
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Houla !
Le péripate sort de sa tanière !
C’est qu’il est question de réforme monétaire ; le sujet tabou pour lequel il a toutes les alertes ...
Supprimer le pouvoir des banques ? De quoi donner des sueurs froides au Friedmaniens et Hayekiens pinochetistes...
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La réforme ainsi proposée ne réglerait rien : le problème est d’assurer l’égalité de tous les citoyens devant la création monétaire.
Si je reçois une part de 100 000 nouvelles unités de monnaie juste créées, et vous recevez 0, alors évidemment vous serez lésés :
- car non seulement je pourrais acheter votre travail et vos biens sans me fatiguer ;
- mais les nouvelles unités de monnaie ainsi ajoutées à la masse monétaire préexistante font perdre de la valeur à cette monnaie pré-existante : c’est l’inflation monétaire, à ne pas confondre avec l’inflation des prix.C’est un peu comme si dans une société par action, on décide de créer de nouvelles actions en les attribuant à un nouveau venu : il va prendre le pouvoir sur tous les autres actonnaires. Et pour l’Euro, si en 1980 les actions existantes représentaient 100, alors en 2009 les nouvelles actions représentaient 700 et on toutes été accaparées par les banquiers privés, en toute discrétion.
La seule manière d’arriver à une monnaie qui ne lèse personne, c’est de procéder à une dilution : toute création monétaire est partagée à parts égales entre les citoyens, ie les actionnaires de la coopérative monétaire, et l’inflation monétaire n’a plus aucun effet sur la monnaie qu’ils possèdent déjà.
cf http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-systeme-monetaire-112936
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« le problème est d’assurer l’égalité de tous les citoyens devant la création monétaire. »
C’est un préalable philosophique. Moi je soutiens au contraire que c’est la collectivité qui doit bénéficier de la création monétaire et non chaque individu (l’intérêt collectif doit primer sur l’intérêt individuel) -
"C’est un préalable philosophique. Moi je soutiens au contraire que c’est la collectivité qui doit bénéficier de la création monétaire et non chaque individu (l’intérêt collectif doit primer sur l’intérêt individuel)"
Justement, lorsque le pouvoir de la création monétaire est concentré sur quelques élus ou fonctionnaires, l’histoire a montré que nul ne pouvait résister longtemps à son pouvoir de corruption : c’est un peu la signification de l’anneau dans le roman du seigneur des anneaux.
Or vous oubliez juste que l’Etat est seulement l’émanation des citoyens : si la création monétaire est distribuée directement à TOUS les citoyens en parts égales, exactement comme les bulletins de vote, l’intérêt collectif est assuré 2 fois, par la démocratie directe, et surtout par le morcellement du pouvoir monétaire.
C’est par ailleurs la nature même des échanges économiques d’avoir lieu entre les citoyens : si les humains disparaissent, les échanges économiques n’ont plus de sens. Si l’état disparait, les humains peuvent tout à fait vivre dans un modèle économique réparti, peer-to-peer : internet vous le démontre chaque jour
Et demandez aux Belges ! Leur économie sans état central ne s’est jamais aussi bien portée.
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Je vous ai écrit plus haut " @Objectif
Actuellement la création et la distribution de la monnaie est aux mains des banques. Comme Allais je veux la remettre dans les mains du peuple (et donc de l’Etat) par ses représentants en particulier le Parlement lors du vote du budget (et je ne nie pas qu’il y a trouver une formule qui ne permette pas aux élus et au gouvernement d’en faire n’importe quoi à leur bon vouloir ; mais c’est un autre sujet) "Quand à la Belgique... l’Etat n’a pas disparu.
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Alors remettons là bien directement dans les mains du Peuple, ie de chacun des citoyens !
Car l’escroquerie réside préciséement dans le fait de faire croire que l’Etat c’est le peuple...
Et je vous ai aussi répondu que,en France, la création monétaire est aux mains des banques privées uniquement parce que ces banques nationalisées en 1945 par le CNR (sauf 2 protégées par Gaulle, dont la future Paribas) ont été privatisées sans prévenir les citoyens que la création monétaire était dans le paquet cadeau.
Donc oui, le principal problème quand la création monétaire est un monopole d’Etat, est bien de protéger la création monétaire des élus et fonctionnaires au mieux incompétents et au pire corrompus.
Faisons directement un monopole de tous les citoyens, et ce problème sera réglé, ainsi que :
- celui de la neutralisation de l’inflation monétaire ;
- celui de la création d’un revenu inconditionnel de base, et avec le problème du financement de la politique sociale ;
- celui du financement des petits entrepreneurs locaux, le vrai moteur de l’économie ;
- celui du vote démocratique sur le choix des projets à financer ;
- celui de l’assèchement des sources de financements de la spéculation et de la corruption par les crédits bancaires favorisant les amis et parents (cf rapport sur la faillite des banques islandaises),
- et la liste n’est pas exhaustive... -
@Objectif
Je ne peux pas rediscuter éternellement du TRM que vous avez inventé, nous l’avons déjà fait sur Agoravox et d’autres forum ou listes et je vous ai donné mon avis. Bonne chance pour convaincre ceux qui ont en charge l’organisation de la société.
Néanmoins vous oubliez que le circuit « naturel » de la monnaie passe d’abord par la production de richesses avant de passer par la consommation.
Fin de discussion sur le sujet TRM en ce qui me concerne , mon choix est évidemment fait pour une monnaie « d’Etat » qui mets« la monnaie à l’abri des prêts » (le 100% monnaie tel que le définit Allais) et non une monnaie privée distribuée sans finalité économique.-
Vous dites n’importe quoi, je n’ai pas inventé la TRM : Théorie Relative de la Monnaie : cf http://www.creationmonetaire.info/2011/06/theorie-relative-de-la-monnaie-20.html
Justement, c’est bien parce que ce sont les citoyens, les humains, qui produisent les richesses et les échangent, que ce sont eux qui créent la monnaie en un contrat commun.
Le but de ces discussions est de faire comprendre aux humains qu’en donnant sans réfléchir leur droit naturel de création monétaire à quelques personnes qui ne peuvent pas assumer ce pouvoir trop grand pour des humains, ils courent à la catastrophe, qui est ce que nous rencontrons aujourd’hui.
Nous sommes d’accord sur le « 100% monnaie », qui signifie précisément « crédit avec 100% de monnaie pré-existante » ie sans création monétaire par les banques privées, ni plus ni moins.
Vous défendez l’option « création par l’Etat, qui le donne aux banques privées choisies par des fonctionnaires ou des élus, qui louent cette monnaie moyennant bénéfice sous forme d’intérêts, aux citoyens choisis par les banquiers » : rien de changé pour le citoyen standard, il continue à louer la monnaie qui lui appartient pourtant en principe, mais seulement s’il est un amis d’un banquier.
Je défend une monnaie équilibrée : la monnaie résulte d’un contrat multi-parties entre les citoyens, par lesquels ils reçoivent chacun gratuitement une part de la masse monétaire créée par ce contrat. Ils peuvent ainsi financer leurs projets, seuls ou à plusieurs, et cela résout la plupart des problèmes économiques actuels. cf http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-systeme-monetaire-112936.
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@Objectif
Depuis quelques mois que nous discutons, il me semblait bien qu’il y avait quelque chose que vous n’aviez pas du tout compris dans la proposition « 100% monnaie ».
Je viens enfin de le comprendre .. vous écrivez « Vous défendez l’option »création par l’Etat, qui le donne aux banques privées choisies par des fonctionnaires ou des élus, qui louent cette monnaie moyennant bénéfice sous forme d’intérêts, aux citoyens choisis par les banquiers" : rien de changé pour le citoyen standard, il continue à louer la monnaie qui lui appartient pourtant en principe, mais seulement s’il est un amis d’un banquier. «Mais non, ce n’est pas du tout cela : les banques commerciales , privées ou non, ne disposent plus d’AUCUN pouvoir de création monétaire et ne peuvent donc »louer« de la monnaie de crédit qu’elles auraient créée (ce qui se passe actuellement).
Toute la monnaie actuelle, au fur et à mesure de son remboursement aux banques (l’extinction des crédits qui l’ont générée), est remplacée par une création monétaire »centrale« (banque centrale, Trésor Public ou »Institut d’Emission Monétaire« ... peu importe l’organisme) équivalente qui va alimenter la quantité de monnaie dont dispose l’Etat, en lieu et place d’ure recette fiscale (impôt ou taxe). Ceci, en plus de la quantité supplémentaire jugée souhaitable. Cette monnaie va être utilisée par l’Etat (ou les collectivités locales, ce sont des choix des parlementaires et des corps intermédiaires lors des discussions du budget) pour les créations de richesses collectives (pour simplifier, les investissements souhaitables) : cette monnaie ne disparait pas pour autant, elle va diffuser ENSUITE dans toute l’économie, au bénéfice de chacun, et une partie se retrouvera en épargne pour satisfaire a) les besoins des citoyens qui ont nécessité d’emprunter (que ce soit pour leur consommation ou leurs investissements), b) les besoins des entreprises qui ont nécessité d’investir.
Donc, progressivement, il n’y aura plus aucune monnaie qui ne soit pas d’origine collective.D’ailleurs nous sommes très clair, le système bancaire privé explose en
1 - des »compagnies de services monétaires« (banques de dépôt de la monnaie scripturale dont nous nous servons... gestionnaires des paiements des ménages et des entreprises
2 - des »banques de prêts" qui sont les intermédiaires entre les offreurs d’épargne et les demandeurs de prêts
3 - des banques d’affaires (qui ne peuvent utiliser que leurs fonds propres ou des épargnes confiées par des gens qui savent ce qu’ils font) pour investir dans les entreprises ou les start up risquéesDernière critique en ce qui concerne votre système TRM (et ensuite je me tais sur votre proposition, à vous d’essayer de la promouvoir honnêtement) qui ne permet
- ni de satisfaire les besoins d’investissements de transition énergétique et écologique
- ni d’effacer d’une manière quelconque la dette publique qui de ce fait continuera à croître -
@objectif
Ah, si vous n’êtes pas Stéphane Laborde excusez moi pour cette méprise, mais vous avez , étonnamment, hérité du style dans les échanges.
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Je vous confirme que je suis moi et pas quelqu’un d’autre
"Mais non, ce n’est pas du tout cela : les banques commerciales , privées ou non, ne disposent plus d’AUCUN pouvoir de création monétaire et ne peuvent donc « louer » de la monnaie de crédit qu’elles auraient créée (ce qui se passe actuellement).«
Encore une fois vous me faites dire ce que je n’ai pas écrit !
J’ai écrit que dans votre vision monétaire, le citoyen doit continuer à louer sa monnaie à une banque lors d’un crédit. Que la banque doivent elle-même louer la monnaie pré-existante à l’Etat ne change pas le problème de fond : cela va seulement augmenter le prix de la location pour le citoyen.
»cette monnaie ne disparait pas pour autant, elle va diffuser ENSUITE dans toute l’économie, au bénéfice de chacun,«
Ce qui serait intéressant, ce serait d’expliquer comment précisément elle va diffuser ?
»D’ailleurs nous sommes très clair, le système bancaire privé explose en
1 - des « compagnies de services monétaires » (banques de dépôt de la monnaie scripturale dont nous nous servons... gestionnaires des paiements des ménages et des entreprises
2 - des « banques de prêts » qui sont les intermédiaires entre les offreurs d’épargne et les demandeurs de prêts
3 - des banques d’affaires (qui ne peuvent utiliser que leurs fonds propres ou des épargnes confiées par des gens qui savent ce qu’ils font) pour investir dans les entreprises ou les start up risquées"Donc ce sont toujours les banques qui vont décider quels projets financer ? Et qui vont décider quel projet est bon pour la collectivité ?
Par exemple, un banquier peut décider de financer le nucléaire et les OGM sans demander un avis démocratique au peuple ? de quel droit ?
"Dernière critique en ce qui concerne votre système TRM (et ensuite je me tais sur votre proposition, à vous d’essayer de la promouvoir honnêtement) qui ne permet
- ni de satisfaire les besoins d’investissements de transition énergétique et écologique
- ni d’effacer d’une manière quelconque la dette publique qui de ce fait continuera à croître"Il semble que vous n’ayez pas bien lu l’article http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-systeme-monetaire-112936 et les 5 principes caractérisant une monnaie équilibrée.
La distribution équilibrée de la création monétaire aux citoyens permet justement un micro-financement de toutes les initiatives personnelles ou communautaires de citoyens, sans demander l’avis à des banquiers sans aucune légitimité pour juger de l’intérêt des projets.
La disparition des taux intérêts, illégitimes par nature, permet de se débarrasser immédiatement des dettes publiques et privées, qui sans les intérêts seraient remboursées depuis longtemps.
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"J’ai écrit que dans votre vision monétaire, le citoyen doit continuer à louer sa monnaie à une banque lors d’un crédit. Que la banque doivent elle-même louer la monnaie pré-existante à l’Etat ne change pas le problème de fond : cela va seulement augmenter le prix de la location pour le citoyen.«
Eh bien vous vous trompez : dans le système à réserve pleine la banque n’est QUE l’intermédiaire entre l’épargnant et l’emprunteur et elle n’a pas du tout à louer une quelconque monnaie à l’Etat puisque la Banque Central et émets la monnaie non pas au »bénéfice" des banques mais au bénéfice du Trésor Public (montant qui peut très bien, si le Peuple le décide, être utilisé pour remplacer un quelconque impôt existant, ou au choix, venir en complément de recettes pour la collectivité
Ce qui serait intéressant, ce serait d’expliquer comment précisément elle va diffuser ?
Au choix du Peuple ... soit par des investissements (ce que personnellement je souhaite), soit par des répartitions sociales
Donc ce sont toujours les banques qui vont décider quels projets financer ? Et qui vont décider quel projet est bon pour la collectivité ?
Par exemple, un banquier peut décider de financer le nucléaire et les OGM sans demander un avis démocratique au peuple ? de quel droit ?
Un banquier a une expertise et une compétence de jugement dans la « viabilité » de projets économiques. Comme il va être l’intermédiaire d’épargnants (et donc responsable de la pérénité de l’investissement), il me semble il me semble logique qu’il donne son avis et conseil à l’épargnant . Mais dans ma banque (crédit coopératif), c’est moi, épargnant, qui décide du secteur d’affectation. En ce qui concerne le nucléaire ce doit être un choix collectif, assumé par les gouvernements au moment de leur élection (ou un référendum)
Il semble que vous n’ayez pas bien lu l’article http://www.agoravox.fr/actualites/e... et les 5 principes caractérisant une monnaie équilibrée.
La distribution équilibrée de la création monétaire aux citoyens permet justement un micro-financement de toutes les initiatives personnelles ou communautaires de citoyens, sans demander l’avis à des banquiers sans aucune légitimité pour juger de l’intérêt des projets.
Je pense avoir bien lu. Je trouve très bien de faciliter le micro financement ... mais une ligne TGV, ou un champ d’éoliennes maritimes, ou de la recherche et développement dans les énergies nouvelles, etc, ce ne sont pas des micro financements... votre TRM ne peut pas les financer alors que l’injection au bénéfice du T.P. permets de le faire.
La disparition des taux intérêts, illégitimes par nature, permet de se débarrasser immédiatement des dettes publiques et privées, qui sans les intérêts seraient remboursées depuis longtemps.
Il va falloir trouver des gens qui prêtent sans intérêts (je dirais « quel intérêt pour eux »), sans parler de l’inflation (actuellement l’intérêt ne couvre même pas l’inflation). Je rajoute que même sans intérêts si toutes les dettes étaient remboursées il n’y aurait simplement plus de monnaie du tout ; ce ne sont pas les intérêts qui créent les dettes mais le système même de création de monnaie : ce que vous et moi voulons changer, avec des proposition différentes mais qui reviennent à ce que la monnaie émise soit gratuite.
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"Eh bien vous vous trompez : dans le système à réserve pleine la banque n’est QUE l’intermédiaire entre l’épargnant et l’emprunteur et elle n’a pas du tout à louer une quelconque monnaie à l’Etat puisque la Banque Central et émets la monnaie non pas au « bénéfice » des banques mais au bénéfice du Trésor Public«
Toujours prompt à dire que l’autre se trompe avant de poser des questions pour comprendre...
Dans un système »100% monnaie« une banque ne peut prêter à des emprunteurs que ce qu’elle a auparavant reçu en dépôt des épargnants : on est bien d’accords jusque là.
Mais quand vous indiquez que la création monétaire est directement injectée dans le budget de l’Etat, vous faites beaucoup de suppositions :
- que le budget de l’Etat est supérieur à la création monétaire : vous allez en fait obliger l’Etat à dépenser son budget, comme les militaires brulent leur combustible pour avoir un budget supérieur l’année suivante ?
- qu’il ne peut pas y avoir de monnaie commune à plusieurs états ?
- que les besoins de crédits sont inférieurs à la monnaie disponible à l’épargne ?»>Ce qui serait intéressant, ce serait d’expliquer comment précisément elle va diffuser ?
Au choix du Peuple ... soit par des investissements (ce que personnellement je souhaite), soit par des répartitions sociales«
Si c’est par les investissements, alors ce sont les titulaires des contrats pour l’état qui vont devenir source de la monnaie dans l’économie civile : les remplaçants des banques ! Cela va augmenter encore la corruption dans les appels d’offre publics.
Mais vous ne coupez pas à la répartition sociale, qui revient à répartir la création monétaire sur les citoyens, ce que je proposais ici
Alors simplifions :
- la création monétaire est répartie sur les citoyens : on a une monnaie équilibrée avec tous ses avantages de stabilité dans le temps ;
- l’état prélève ses budgets par l’impôt, sachant que les revenus des citoyens sont augmentés de la création monétaire : pas de dette d’emprunts illégitimes avec l’arnaque des taux d’intérêts.
Simple, non ?
»mais une ligne TGV, ou un champ d’éoliennes maritimes, ou de la recherche et développement dans les énergies nouvelles, etc, ce ne sont pas des micro financements... votre TRM ne peut pas les financer"
Ah bon ? Révisez vos cours d’économie : les investissements publics décidés pour le bien commun sont normalement financés par l’impôt, c’est à dire la somme de beaucoup de petits prélèvements...
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A : "Donc ce sont toujours les banques qui vont décider quels projets financer ? Et qui vont décider quel projet est bon pour la collectivité ?
Par exemple, un banquier peut décider de financer le nucléaire et les OGM sans demander un avis démocratique au peuple ? de quel droit ?
Vous aviez répondu : « Un banquier a une expertise et une compétence de jugement dans la »viabilité" de projets économiques. Comme il va être l’intermédiaire d’épargnants (et donc responsable de la pérénité de l’investissement), il me semble il me semble logique qu’il donne son avis et conseil à l’épargnant«
Qu’un banquier soit un conseiller pourquoi pas. Mais vous déformez profondément la réalité actuelle !
Je m’insurge contre :
- le fait que ce conseiller reçoivent un pourcentage de la création monétaire : tout travail mérite salaire, mais un salaire comme les salaires des autres citoyens, au temps passé.
- le fait que, actuellement, les banquiers privés, sans aucune légitimité, prennent les décisions, en toute confidentialité.
»Il va falloir trouver des gens qui prêtent sans intérêts (je dirais « quel intérêt pour eux »), sans parler de l’inflation (actuellement l’intérêt ne couvre même pas l’inflation)."
1- comprenez que la monnaie étant seulement une unité de compte comme un °C ou un °F, ou un °K, et pas un bien, la notion même de location de la monnaie a autant de sens que la location d’une température, i.e. l’intérêt sur une température : c’est à dire aucun sens.
2- c’est tout l’intérêt de la création récurrente de monnaie de rendre toute thésaurisation inefficace : pas besoin d’ajouter un intérêt pour investir, si vous ne le faites pas, vous perdez.
3- ne confondez pas emprunt et investissement : investir, c’est participer au financement d’un projet qui rapportera un bénéfice, une valeur ajoutée, aux investisseurs et à toute la communauté. Ce bénéfice peut être monétaire, mais aussi en service et en bonheur réel.
Je rajoute que même sans intérêts si toutes les dettes étaient remboursées il n’y aurait simplement plus de monnaie du tout ;
Connaissez vous le « 100% monnaie » ? Il n’est plus question de créer la monnaie par la dette -
J’ai oublié de mettre le formatage de votre citation à la fin, il fallait voir :
"Je rajoute que même sans intérêts si toutes les dettes étaient remboursées il n’y aurait simplement plus de monnaie du tout ; «
Connaissez vous le »100% monnaie" ? Il n’est plus question de créer la monnaie par la dette
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Pour résumer, je pense vraiment que la seule porte de sortie est de faire circuler l’idée qu’un Etat n’a pas à s’endetter sur les marchés pour couvrir son déficit, mais qu’il faut (comme le soutiennent les chartalistes , les défenseurs du 100% M , plus quelques autres) qu’il émette la monnaie qui lui est nécessaire pour assurer l’équilibre de ses comptes en visant :
1 - le plein emploi incompressible et au moins un Revenu Minimum pour chaque habitant
2 - le développement du pays suivant les choix collectifs et majoritaires dans la limite de la disponibilité de l’énergie et des matières premières.Ceci implique que les banques soient très limitées dans leurs capacités de création monétaire. L’Etat doit toujours être prioritaire.
Disons aussi partout que les seuls besoins d’emprunts sur les marchés sont les devises étrangères qui nous manquent (jamais notre propre monnaie puisque nous pouvons nous-mêmes la fabriquer), ce qui implique d’envisager la possibilité d’actions de « protectionnisme » ou de dévaluation pour équilibrer nos échanges extérieurs.Disons aussi partout que la monnaie émise n’est pas « détruite » lorsqu’elle est dépensée mais qu’elle va continuer à circuler : une production d’un bien ou d’un service, une soi disant « dépense », ne « coûte » que du travail humain, de l’énergie et des matières premières : pas de l’argent dont le coût de production est infime !
Je pense que quand une majorité du peuple aura compris cela, les banquiers pourront faire leurs valises.
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"un Etat n’a pas à s’endetter sur les marchés pour couvrir son déficit, mais qu’il faut (comme le soutiennent les chartalistes , les défenseurs du 100% M , plus quelques autres) qu’il émette la monnaie qui lui est nécessaire pour assurer l’équilibre de ses comptes"
Pas du tout d’accord !
Selon la constitution, un Etat se finance par les impôts, pas par des emprunts. Les emprunts pour un Etat sont un détournement de la démocratie.
Dans une monnaie équilibrée, le citoyen reçoit la création monétaire en part égales, ce qui diminue d’autant les budgets sociaux. Et cela augmente aussi l’assiette des impôts.
Restons simples, la notion de taux d’intérêt est en soi une arnaque, qui fait passer la monnaie pour un bien rare, alors qu’il s’agit simplement d’une unité de système comptable : un taux d’intérêt sur de la monnaie, c’est comme louer une température !
cf http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-systeme-monetaire-112936 -
Il n’est nulle mention dans la Constitution que l’Etat ne puisse emprunter
Pour le reste nous en avons parlé
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Alors ajoutons-le !
L’impôt est le mode de financement de l’état, après accord des citoyens.
Il a fallu des esprits malades pour faire appel à des emprunts pour financer un état.
Si les politiques actuels sont assez fous pour faire appel à des emprunts, marquons cette interdiction dans la constitution.
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Tout à fait d’accord avec vous... lorsque le Trésor Public a besoin d’argent, il doit faire créer la monnaie par la Banque Centrale.
Pour ma part, à défaut d’un pur système à réserves pleines (Allais), et faute de mieux, je souhaite que l’État puisse au moins financer les investissements collectifs (régionaux ou nationaux) par création monétaire. -
On peut parfaitement envisager un peuple sans un état central : les citoyens peuvent avoir leur monnaie, dont chacun reçoit sa part de création monétaire. La preuve, c’est déjà pratiqué dans des centaines de SEL sans aucun intervention d’aucun état et cela fonctionne.
Si on ajoute un état central, il suffit qu’ils prélève les impôts votés démocratiquement sur les revenus ou sur l’activité économique.
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Ces histoires de monnaie sont bien souvent expliquees a l’envers. Je lis ici ou la que lorsqu’une personne depose 100 euros sur son compte en banque, cela donne la possibilite a la banque de preter 1000 euros, et ce faisant elle touchera des interets sur ces 1000 euros. Bingo pour le banquier. Ca ne fonctionne pas comme-ca.
En realite c’est l’inverse. Quand je depose 100 euros sur mon compte la banque a le droit de n’en conserver que 10, et peut preter les 90 restants. On se retrouve bien avec d’un cote 100 euros sur mon releve de compte, et 90 euros pretes ailleurs. C’est la qu’il y a eu creation monetaire.Et la banque touche des interets sur les 90 euros qu’elle a prete par exemple 7%, et doit aussi me payer des interets sur les 100 euros que j’ai en compte, par exemple 3%. Elle se paie sur la difference, les 4%.Il y a donc bien creation monetaire, mais pas sans contrepartie. L’argent qu’une banque prete (les 90 euros ici), elle doit toujours l’avoir recu auparavant en depot ou l’avoir emprunte sur le marche interbancaire ou a la banque centrale. La banque doit donc gagne des interets sur la somme qu’elle a prete, mais doit payer des interets a la personne/banque/etat qui lui a confie cette somme. La banque prete ce qu’elle a emprunte ou recu en depot.Seule la banque centrale cree vraiment de la monnaie sans contrepartie.-
Sauf que vous avez tout faux également. Cette idée des 10% (ou X%) que « devrait » conserver la banque est une erreur commune
Quand vous déposez 100 euros sur votre compte la banque ne touche absolument pas à vos 100 euros pour les prêter ; c’est une dette qu’elle a envers vous (votre compte est au passif de son bilan).
Quand une banque accepte de faire un crédit (pour un maximum de 12,5 fois ses fonds propres, conséquence des ratios déterminés par les règles de Bâle2), elle monétise simplement la reconnaissance de dette que lui signe l’emprunteur (elle crée de la monnaie).
Néanmoins, la banque va devoir faire face à 3 types de fuites de monnaie centrale :
- les réserves obligatoires (1% du montant des dépôts de ses clients... mais en monnaie centrale, ce n’est donc pas 1% des dépôts)
- les demandes de billets
- les compensations envers les autres banques si sa part de marché d’émission de crédits dépasse sa part de marché de dépôts de ses clients.Voir http://tinyurl.com/creation-monetaire et http://tinyurl.com/ygbrbtq
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Si vous me lisez bien, je dis exactement la meme chose que vous. La banque n’a pas besoin de toucher a mes 100 euros pour faire credit :
« Quand je depose 100 euros sur mon compte la banque a le droit de n’en conserver que 10, et peut preter les 90 restants. On se retrouve bien avec d’un cote 100 euros sur mon releve de compte, et 90 euros pretes ailleurs. C’est la qu’il y a eu creation monetaire. »Quand vous dites que la banque prete 12.5 fois ses fonds propres, c’est correct, mais c’est une formulation incomplete. Cela donne l’impression que la banque cree en un coup 12.5 fois plus de monnaie que ce qu’elle a recu en depot ou emprunte. Ca n’est pas exact, sans quoi 2 banques se pretant l’une l’autre pourraient creer quasiment infiniment de l’argent. Il ne suffit pas de monetiser la reconnaissance de dette...il faut que la banque ait deja en monnaie scripturale l’argent qu’elle prete AVANT de le preter.La formulation plus complete, c’est la banque a obligation de garder 8% en fonds propres, et peut preter le reste. Donc si je depose 100 euros, ils restent credites a mon compte, et la banque a 100 euros d’argent scriptural, et peut en preter 92 euros a quelqu’un d’autre.Une fois ce pret effectue on se retrouve avec 192 euros, soit un peu moins de 2 fois plus.Ces 92 euros vont ensuite etre depenses et finir sur un autre compte en banque. Et la deuxieme banque pourra preter 84.64 euros. Au deuxieme credit successif on se retrouve avec 100+(0.92)*100+(0.92*0.92)*100.Si on considere que l’argent circule ainsi de banque en banque un nombre infini de fois le total d’argent en circulation est la somme d’une suite geometrique, qui tend vers 100*(1/(1-0.92))=1250.On a bien au final une creation de 12.5 fois l’argent central depose, mais cela se fait par paliers successifs, sur un grand nombre de banques et chaque banque a prete 92% de ce qu’elle a recu en depot ou emprunte.Si deux banques se pretent l’une l’autre indefiniment le meme argent, elles ne pourront le multiplier que par 12.5. -
Je suis désolé, mais la limite des 8% de fonds propres s’appliquent pour UNE banque donnée (un réseau bancaire). Pour le système bancaire en général (l’ensemble des banques) la limite du multiplicateur de crédit est beaucoup plus basse et fonction uniquement des réserves obligatoires (1% des dépôts actuellement) et de la « fuite » en demande de monnaie centrale (environ 13% actuellement) deux éléments dont vous ne tenez pas compte
Je l’ai expliqué ici par exemple : http://postjorion.wordpress.com/2010/08/18/120-a-j-holbecq-la-monnaie-maintenant/ -
La banque ne peut pas faire credit a une personne en mettant en face de ce credit la reconnaissance de dette de cette personne dans son bilan. Elle doit mettre en face quelque-chose ayant une valeur pas seulement hypothetique. Une caution, une hypotheque, un gain futur prevu, plus que probable...et ce qui n’est pas couvert par ce genre d’apports ou de garanties elle l’emprunte a d’autres banques. Ce qui n’est pas couvert la banque l’emprunte au taux interbanquaire et fait payer a l’emprunteur un taux d’interet superieur pour se remunerer.
Si il etait possible de monetiser une simple reconnaissance de dette n’ayant qu’une valeur tres hypothetique, sans rien avoir a emprunter sur le marche interbanquaire il y aurait en quelques semaines une explosion de la monnaie, et une inflation galopante. Cela voudrait dire que la banque peut creer de l’argent sans autre contrepartie qu’une reconnaissance de dette et toucher des interets dessus. Ce serait la poule aux oeufs d’or, les banquiers feraient des credits en veux tu en voila, ce serait l’explosion en quelques jours ou semaines. -
La banque cree de la monnaie en echange de valeurs equivalentes. Depots, garanties, hypotheques, ou alors si elle n’a pas de valeur elle emprunte ailleurs.
Il arrive que les valeurs mises en face du credit au bilan de la banque soient surevaluees, comme les hypotheques immobilieres aux USA dans la crise des subprimes.Et la c’est vraiment la cata, et ca n’est pas du tout le fonctionnement normal du systeme. Il me semble que vous sous-entendez que c’est le fonctionnement normal quand les banques font du credit en echange de vent. -
lire « actifs » a la place de « valeurs ».
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Je soutiens tout à fait les réponses que André-Jacques Holbecq vous as faites.
Vous avez écrit : « Ca n’est pas exact, sans quoi 2 banques se pretant l’une l’autre pourraient creer quasiment infiniment de l’argent. »
Mais c’est bien exactement ce qui se passe... lisez bien http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-systeme-monetaire-112936 et vous verrez qu’il est prouvé que 80% des crédits des 3 principales banques islandaises étaient consentis aux propriétaires des banques et à leurs amis.
Ceux-ci bénéficient alors d’une grande fortune personnelle et peuvent ajouter des fonds dans leurs banques, ce qui augmente les fonds propres et leur permet de prêter... encore plus !
Je vous rappelle aussi que lors des récents évènements économiques, on a eu l’occasion d’apprendre que Siemens a rapatrié les avoirs de sa banque vers la BCE, ce qui a surtout révélé/rappeller au grand public qu’une entreprise a sa propre banque : je vous laisse imaginer les beaux montages possibles !
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/09/20/siemens-retire-plus-de-500-millions-d-euros-d-une-grande-banque-francaise_1574591_3234.htmlEt la RTBF est encore plus claire :
http://www.rtbf.be/info/economie/detail_siemens-se-refugie-a-la-banque-centrale-europeenne?id=6796133Je vous rappelle aussi que depuis 1980, l’inflation monétaire a été de 800% dans la zone € ! cf http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/bancopoly-le-jeu-qui-fait-fureur-102959
Finalement, on s’aperçoit que les seuls à ne pas pouvoir participer à la création de la monnaie, qui leur appartient pourtant par essence, ce sont les citoyens « ordinaires ». Si on veut un système monétaire juste et stable dans le temps, la seule solution mathématique est de répartir la création monétaire sur les citoyens en parts égales, de manière synchronisée bien sûr.
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@Gnarf
Bien sur que la banque va prendre des garanties sur les reconnaissances de dettes (et par exemple une caution c’est bien une seconde reconnaissance de dette) - aurai-je dit le contraire ? - mais la création monétaire c’est la monétisation d’une créance. Le principe est simple : la banque porte à l’actif de son bilan le montant de la créance et simultanément au passif de son bilan (au compte de l’emprunteur), le même montant.
Ensuite ce passif va être utilisé comme monnaie... (définition bien connue : « la monnaie est une dette de banque qui circule »). C’est bien le fonctionnement normal d’une banque : créer de la monnaie (de « sa » monnaie) qui n’existe pas encoreLes prêts interbancaires ne servent qu’à l’équilibre des banques en monnaie centrale (la compensation) et non pas à prêter de l’argent qu’elles n’ont pas.
Prenez le temps de lire quelques bouquins d’économie, en particulier ceux ayant trait à la monnaie : certains sont très accessibles et vulgarisateurs comme par exemple « la monnaie et ses mécanismes » de Dominique Plihon (10 €)
Il y a les miens aussi (« Argent, dettes et banques » par exemple) mais vous risqueriez de ne pas me croire :)-
Je crois que j’ai tout autant d’instruction que vous sur le sujet, et en plus l’avantage d’avoir travaille au coeur du systeme bancaire.Quand vous ecrivez ceci : « Le principe est simple : la banque porte à l’actif de son bilan le montant de la créance et simultanément au passif de son bilan (au compte de l’emprunteur), le même montant. » c’est inexact. La banque porte a l’actif de son bilan le montant des actifs apportes par l’emprunteur en garantie, et doit prendre le reste soit aupres des autres deposants, soit aupres des autres banques.La regle est la suivante dans le monde entier : tous les prets d’une banque doivent etre integralement compenses par des actifs correspondants.Donc quand la banque vous fait credit, elle fait le total de vos apports numeraires et non numeraires, et si ca ne couvre pas le total du pret, elle doit emprunter le reste sur le marche interbancaire. La banque cree de la monnaie a hauteur des actifs qu’elle a recus (moins les 8% qu’elle doit garder en fonds propres). La creation monetaire lors d’un credit est donc de 92% de la valeur des actifs apportes....et apres un grand nombre de credits en cascades, de 1250% de la valeur des actifs apportes.Vous pouvez le voir sur cette courbe :Chaque lettre en abcisse correspond a un nouveau depot de l’argent dans une banque, qui est de nouveau prete.Sur le marche interbancaire on emprunte de l’argent scriptural quand on emprunte a une autre banque, et de l’argent central a la banque centrale.Un simple raisonnement par l’absurde montre que vos idees sur la question ne resistent pas a l’examen :- si les banques n’avaient pas a couvrir leurs prets par des actifs correspondants, le systeme exploserait en quelques semaines. Les banques gagneraient des interets sur de l’argent qu’elles ont cree sans contrepartie, ce qui donnerait un effet de levier effarant. Les banquiers courraient dans les rues pour vous supplier d’accepter leur credit.- si les banques n’avaient pas a s’emprunter les unes aux autres de quoi couvrir leurs credits, il n’y aurait jamais de crise de liquidite.Apres si vous voulez meler de la politique et de l’ideologie a tout ca, forcement vous rentrez en collision avec les faits qui ne vont pas dans votre sens. Apres tout je m’en fiche....mais les lecteurs devraient prendre votre prose avec un grain de sel : le tableau que vous dressez dans vos articles est trop « beau » pour etre vrai.-
"- si les banques n’avaient pas a couvrir leurs prets par des actifs correspondants, le systeme exploserait en quelques semaines. Les banques gagneraient des interets sur de l’argent qu’elles ont cree sans contrepartie, ce qui donnerait un effet de levier effarant. Les banquiers courraient dans les rues pour vous supplier d’accepter leur credit."
Mais c’est bien ce qu’elles font ! C’est typiquement ce qui se passe pour le crédit à la consommation et ce qui s’est passé aux USA pour les prêts immobiliers ayant conduit à la crise des subprimes.
L’évaluation des garanties est au libre arbitre des banques, elles font ce qu’elles veulent y compris des prêts à taux 0 pour la corruption de personnes politiques.
Et le système monétaire de création par la dette est effectivement instable par nature, mais avec une constante de temps longue, supérieure à la durée de vie d’une génération humaine : c’est trop lent pour provoquer des réactions violentes, là est le secret.
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Bon, je vous laisse à vos certitudes en ce qui concerne la création monétaire et le prêt par les banques de 90% des dépôts... (quand à ce graphique il ne sert à rien car il n’intègre pas la demande de billets ... utilisez plutôt la formule du multiplicateur (k) qui est donnée sur http://en.wikipedia.org/wiki/Money_multiplier .... M=B*k )
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@gnarf
J’ai trouvé pour vous : Économie monétaire et financière (sur googlebook ... allez à partir de la page 57 « La création monétaire aujourd’hui, une simple double écriture au bilan d’une banque commerciale » ), peut être ce livre universitaire vous fera t-il changer d’avis... à moins que vous ne vouliez vous aussi réinventer l’eau tiède... mais vous avez aussi tous ceux ci qui vous expliquent la même chose (les deux piles de gauche... c’est la bibliothèque d’Étienne Chouard sur le sujet)
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