En cette période de
tohu-bohu général, nous avons eu droit à une pléthore d’analyses plus ou moins
partisanes concernant les résultats du premier tour des élections
présidentielles. Ensuite, au prétexte que leur favori avait été évincé,
quelques voix se sont élevées pour nous expliquer qu’il fallait boycotter le
second tour. Auparavant, d’autres, avaient brillamment discouru sur la crise
économique ou… euh pardon, la crise de la démocratie peut être (après
tout, c’est la même chose)… pour nous exhorter à l’abstention de façon générale.
Nous voici arrivés au bout du chemin. Dans quelques mois, certains enfin,
feront leurs choux gras de tout ce pataquès dans le but de nous pondre un
énième rapport sur les élections. On appelle cela : avoir un autre regard.
Je pense ici en particulier au GAEL (Groupe d’Analyse Electoral) qui se veut
au-dessus de la mêlée mais qui en est si éloigné justement qu’il en perd tout
le sel.
Pour l’instant, c’est l’extase qui prévaut. Le méchant
a été bouté et il ne serait pas avisé d’évoquer le score encore honorable en 2012 de ce
président sortant soi-disant honni, qui démontre s’il en faut que dans un
système manipulateur, les casseroles et la vulgarité ne sont pas un obstacle en
politique au contraire.
On peut supputer à l’envi sur l’origine des reports de
voix au second tour mais est-il réaliste de penser que l’électeur est par
essence rationnel ?
Au final, c’est bien toujours le même désenchantement
pour la masse de gens ne détenant aucun pouvoir, n’est-ce pas !
Et
pourtant, envers et contre tout, on continue à voter car l’homme se nourrit d’abord d’espoir, peu importe si celui-ci n’est pas concrétisé. L’oligarchie
l’a bien compris et en mesure de nous fabriquer du consensus à chaque fois.