Je pense que contrairement à ce qui semble acquis dans les consciences, le droit à l’avortement à stoppé dans les années 70/80 l’évolution vers l’égalité hommes-femmes. C’est une invention libérale (ce n’est pas un hasard s’il a été décidé sous Giscard) que les socialistes, en devenant les bisounours d’aujourd’hui, ont accepté naïvement au nom d’un nouveau gadget pour favoriser l’égalité homme-femme.
En réalité, que dit-on derrière ce droit ? Les femmes ne peuvent être égales aux hommes que si elles se masculinisent, jusque dans la planification de leur vie.
La vérité de l’avortement, c’est de dire à une gamine de 15 ans pas mauvaise à l’école :
« ma petite, de nos jours tu as le droit de t’envoyer en l’air dès que tes hormones te le disent, mais par contre bien sûr fais attention : si tu tombes enceinte avant 28 ans, ta carrière professionnelle est foutue pour toujours, tu seras condamnée à faire t’occuper de l’intendance du foyer. Si tu veux être une working-woman, il faut avoir les dents longues ne pas penser à ces choses. Si jamais malgré les contraceptifs tu tombes enceinte, nous te conseillons vivement de te faire avorter ! »
Et la réplique socialo-psycho c’est : « Tu sais ma petite, un enfant, c’est un évènement très important ! Il faut lire des tas de bouquins pendant la grossesse pour savoir comment s’occuper du bébé, il vaut mieux arrêter de travailler pendant les premiers mois, ça prend du temps un petit bout d’chou, avec ce monde libéral t’es pas sure de trouver une crèche, bien sûr peu d’entreprises et aucune université ne permet de s’en occuper sur place... »
Donc tant que la société fabriquera, comme « femmes modernes », soit des petites Tatcher soit des lectrices d’Anna Gavalda, je serais pour l’avortement parce que ce n’est pas de leur faute, c’est comme ça on ne peut rien y faire. L’avortement n’est pas la cause du problème mais une des conséquences. Mais dans mon monde utopique, l’avortement n’existe plus. Le mariage et l’adoption des gays oui, comme la contraception, la peine de mort abrogée... Mais l’avortement n’existe plus.