Combien de fois faudra t-il répéter que l’euro et l’Union Européenne ne
sont pour rien en tant que tels dans ce qui se passe en Europe
actuellement.
L’ Europe et l’euro, ce sont des outils, des moyens, un cadre, mais ils ne constituent pas une politique !
Ce
dont l’ Europe est en train de crever et les peuples avec elle, ce sont
les politiques suivies depuis 30 ans en Europe : dictature de la pensée
unique, du dogme ultra libéral imbécile, des spéculateurs et des
banksters.
La Grèce, par exemple, peut s’en sortir en prenant 4 mesures :
1° Suspension de tout règlement de la dette
2°
L’ ouverture d’une négociation sur l’annulation partielle de la dette
avec les seuls opérateurs qui continuent à refinancer les emprunts grecs
à des taux réduits
3° L’annulation pure et simple de la dette pour les investisseurs qui refusent les conditions de négociation susdites
4° La réquisition de la banque centrale grecque pour racheter une part de la dette excessive et refinancer l’ Etat.
(
extrait du livre de Jacques Généreux « Nous on peut ». Cet auteur est
docteur en sciences économiques et professeur à Science- Po).
Ceci est valable pour tous les pays y compris la France.
Hollande n’aura jamais le courage de mener une telle politique qui est pourtant la seule possible.
Le
Front de Gauche, lui, l’aurait fait, réorientant ainsi complètement les
politiques européennes. Il aurait aussi désobéi aux aspects des traités
européens en contradiction avec cette politique, en invoquant le
« compromis de Luxembourg ».
Quand on veut, on peut ! Mais si la volonté politique est absente, rien n’est possible...
Une relance économique vigoureuse est parfaitement possible et c’est ce que fera inéluctablement un jour le Front de Gauche car il n’ y a pas d’autre issue par le haut envisageable.
Il faut éteindre la « dette » qui n’est que privée et non publique, maîtriser les revenus et les salaires dans des écarts raisonnables,lutter vraiment contre la fraude et l’évasion fiscales, taxer la spéculation.
Des sommes considérables peuvent être récupérées et réinjectées dans l’économie réelle.