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Commentaire de vieux bob

sur Espagne, un suicide relance le débat sur l'euthanasie


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vieux bob (---.---.250.15) 26 janvier 2007 14:57

On en reparle : c’est une bonne chose, car, à mon sens, la situation actuelle est invivable et... immorale ; une infirmière en retraite me disait récemment ! « Çà se pratique couramment dans tous les hôpitaux, donc il est inutile de légiférer ! » En d’autres termes, il est inutile de légiférer, puisque de toutes les façons, il est courant, « normal », de transgresser !

J’ai été longtemps partisan d’une législation permettant l’euthanasie demandée par l’intéressé, ou s’il est médicalement sans espoir de retrouver la possibilité de s’exprimer.

A la lumière d’une expérience personnelle, je mets un très léger bémol à cette expression de « la liberté individuelle de choisir sa fin de vie » : je pense que l’être humain qui peut encore être utile à la société qui l’a instruit, éduqué et nourri n’est pas forcément libre de « se tirer » parce qu’il en a (momentanément ?) marre de la vie, mais tout le monde me parait d’accord sur ce point.

Par contre, je pense maintenant que l’être humain, parce qu’il est humain, et plus qu’une bête, a créé des liens tout au long de sa vie , d’autres êtres humains lui sont « attachés », parce qu’il leur a donné la vie, parce qu’il a eu besoin de ces liens pour vivre...

A-t-il le droit de rompre unilatéralement ces liens ?

Par contre, ses proches peuvent se sentir obligés, au nom des mêmes liens, de rendre visite à celui qui, parfois, n’est plus qu’un être « inexpressif ».

Dans ces conditions, l’euthanasie me parait pouvoir être légalisée, avec l’accord de l’intéressé et de ceux qui lui restent « attachés », l’aide d’un psychologue ou d’accompagnants pouvant aider ceux qui restent attachés.

C’est mon point de vue actuel : âgé de 84 ans, atteint d’un anévrisme je refuse une opération à très haut risque, parce que, entrant dans un hôpital, je risque de perdre toute liberté ! J’ajoute que mon épouse et mes enfants partagent parfaitement mon option, et mon plus jeune petit fils m’a dit : « papy, si tu es opéré, tu pourras encore te promener avec moi ?... »

Ma liberté a des limites !!!


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