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Commentaire de bakerstreet

sur Sans le latin...


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bakerstreet bakerstreet 11 mai 2012 13:32

« Sans le latin, la messe nous emmerde ! » Disait Brassens.

Propos obscurs de prêtres et des médecins qui aimaient parler en cette langue, et cacher leurs propos ineptes à leurs ouilles, tout en les impressionnant.
Ceci dit, il est vrai que son apprentissage était utile à l’étymologie.

On peut toujours s’y remettre, ou l’apprendre, et tâter de la déclinaison, pour ceux qui ne connaissent ni l’allemand ni le breton, langue au combien riche mais méprisée, bien plus ancienne que le français, et dont les locuteurs s’interdisaient l’échange avec leurs enfants, persuadés qu’il n’y avait de bon bec qu’en Français.
Mais c’est là un mécanisme bien connu de tous les linguistes et de tous les sociologues.

La plus vieille trace du français est attesté dans les catacombes de Rome. C’est la langue batardisée des esclaves, mélange de latin et de celte, sans déclinaison. Pourtant cette langue va s’affiner, devenir un millénaire plus tard celle des aristocrates, parlée de l’Angleterre à la Russie, et il faudra attendre la désastreuse campagne de Napoléon pour qu’elle commence à reculer.

C’est l’académie qui décrète si une langue est noble ou ne l’est pas, et la place du latin, langue vermiculaire, est remplacé inéluctablement par l’anglais, qu’on le veule ou non maintenant. .

Vos propos vous honorent car ils tentent de retenir une culture, mais sa marginalité est maintenant évidente : L’utilité d’apprendre l’anglais et l’espagnol, réellement je veux dire, supplée en efficacité et en réalisme. D’ailleurs, où iriez vous chercher ses heures de cours, à l’heure où elles ont été dramatiquement diminuées ?

Votre article est intéressant dans le sens où il soulève tout le problème de la linguistique, des apprentissages, ce qui plonge dans des ramifications sans noms....Enfin, le latin ne mourra vraiment jamais, ne serais-ce que par la persistance des mots et des usages qu’il a laissé dans les langues latines, et l’anglais lui-même, puisque quarante pour cent des mots sont issus du français exporté par les Normands.

Peut-être faudrait-il arrêter d’enseigner par décret, et permettre aux étudiants qui le désirent d’accéder à l’apprentissage.
Cet état est le seul à avoir imposé un modèle unique, bannissant les langues régionales, sans s’apercevoir que c’était là le moteur d’une acculturation générale.
 Car l’on sait que les peuples qui échangent dés la naissance dans deux ou trois langues, comme c’est la règle générale dans énormément de pays, ont une capacité plus grande à en apprendre d’autres, et bien plus facilement bien sûr, dans l’esprit bien plus que dans la lettre, ce qui est la genèse de la connaissance.


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