Sans le latin...
"Pourquoi évoquer cet enseignement qui paraît démodé ,désuet ,ringard ?"diront certains.
Oui ,le latin est oublié ,dédaigné ,négligé ,il devient un enseignement marginalisé :le nombre d’élèves qui choisissent cette option diminue chaque année , dans certains établissements le latin n’est même plus proposé aux élèves et quand il l’est, les horaires eux-mêmes sont dissuasifs et montrent que cette discipline est mise au rebut :les cours de latin sont placés en fin de journée de 16 heures à 18 heures ou entre midi et 2 heures…
C’est certain, le latin n’est plus à la mode, pourtant il a connu ses heures de gloire, autrefois n'était-il pas une marque de culture, n’était-il pas prisé, recherché ? Les classes de latinistes littéraires ne regroupaient-elles pas les meilleurs élèves ? Dorénavant elles se raréfient …
Comment expliquer un tel déclin ? Pourquoi méprise-t-on cette langue qui constitue le substrat du français moderne ? Il semble que l’on veuille privilégier les enseignements plutôt scientifiques : les mathématiques, l’économie devenue obligatoire en seconde ou encore les langues vivantes qui ont aussi leur utilité…
Pourtant le latin représente un héritage inestimable, notre langue est constituée, dans sa plus grande partie, de mots qui viennent directement du latin. « La loquacité, le soliloque, l’allocution, l’éloquence, la grandiloquence » autant de mots qui viennent du verbe latin « loquor » parler. « La fée, la fatalité, la faconde » sont issus d’un même radical verbal : fari qui signifie aussi « dire parler » … « Le verbe, l’adverbe, le verbiage », l’adjectif « verbeux » ont pour origine le nom « verbum » qui désigne le « mot ».
Sans le latin, nous sommes à jamais coupés de nos origines, de nos racines, nous perdons le sens des mots, leur vraie valeur… Sans le latin, nous sommes comme abandonnés sur une terre inconnue.. Bien sûr, on peut toujours consulter un dictionnaire mais l’étymologie n’est pas toujours bien lisible car elle entre dans un réseau complexe de significations…
De plus, l’apprentissage du latin exige rigueur dans l’analyse et la traduction : c’est une langue qui connaît des déclinaisons, chaque mot étant marqué par une terminaison spécifique indiquant sa fonction dans la phrase…Apprendre le latin, sans nul doute, c’est aussi apprendre le français et le maîtriser dans toutes ses subtilités grammaticales… c’est mieux maîtriser le vocabulaire, remonter aux origines, origines des mots mais aussi aux origines de la culture... .c’est former son esprit, le façonner, le rendre plus aigu.
Apprendre le latin, sans conteste, c’est retrouver sa langue, la vraie, sa mémoire littéraire , philosophique… c’est aussi s’imprégner d’autres langues : l’italien, l’espagnol..
Il faut absolument remettre à l’honneur cette discipline qui pourra redorer le blason des études littéraires, qui assurera aux élèves des bases solides, qui leur permettra de mieux comprendre leur propre langue et de mettre en œuvre leur acuité et leur vivacité d’esprit…
81 réactions à cet article
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Sans le latin, nous sommes à jamais coupés de nos origines, de nos racines, nous perdons le sens des mots, leur vraie valeur…
Euh.. non le latin ce ne sont pas nos racines mais celles de nos envahisseurs. Et la mentalité romaine n’avait rien à voir avec la mentalité celte. Les Romains étaient des matérialistes, pragmatiques et obsédées par la puissance. Les ancêtres des empires matérialistes, US notamment, d’aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle Rome fascine encore...Il n’ y a d’ailleurs pas seulement du latin dans notre langue mais aussi du gaulois et du grec.Personnellement je ne pleurerai pas sur cette perte du latin. Le grec est d’ailleurs un concurrent beaucoup plus valable à mon sens (langue encore vivante, à la racine de nombreux mots, et qui permet de lire les philosophes anciens et les évangiles dans le texte d’origine...)-
Bonjour Gollum
Je vous conseille de lire les soliloques de Marc-Aurèle pour avoir un avis moins tranché sur la culture latine.
La culture et la religion latines possédaient un esprit de syncrétisme qui assimilait pacifiquement toutes les nouveautés qui se présentaient à elles. C’est ainsi que les dieux païens intégraient paisiblement le panthéon romain. Le Christ lui-même y fut invité.
A l’inverse, l’Empereur Constantin et, après lui, Charlemagne ont fait le pire en termes d’hégémonie culturelle. Constantin s’est converti au christianisme par intérêt, il a forcé tout le monde à le faire car il s’était rendu coupable de crimes qu’aucun des prêtres de la religion antique ne pouvait absoudre. Et Charlemagne convertissait les Saxons et les Goths par le fer et le feu : la conversion ou la mort. Il alla même jusqu’à placer l’influence de l’Esprit Saint de la religion catholique sous l’influence conjointe du Père et du Fils (voir la « querelle du Filioque »), et ainsi sous l’autorité de son représentant terrestre : le Pape côté spirituel, et lui-même côté temporel. Qu’on nous parle ensuite de l’hégémonie culturelle de Rome... mais encore faut-il savoir de quelle Rome on parle.
Bonne lecture, en espérant que vous en sortiez un peu moins catégorique
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Ceci dit, je viens de lire vos autres commentaires sur ce fil et du coup je suis beaucoup moins optimiste quant à votre éventuelle réponse. Je vois que vous avez lu beaucoup de textes en latin (dont Marc-Aurèle d’ailleurs), mais il semblerait que vous en soyez ressorti avec des conclusions bien particulières, typiques d’une lecture à charge. Mon commentaire était donc parfaitement inutile, voire même contreproductif quant à faire évoluer votre opinion sur la question car de nature à susciter votre hostilité. Si je pouvais le retirer c’est ce que je ferais.
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Vous avez raison Pierre-Marie Baty je ne changerai pas d’opinion..
Je ne suis pas historien donc mes connaissances sur Rome sont limitées (comme celles d’ailleurs de ceux qui m’ont moinssé mais moi je le reconnais..), mais ce que je sais c’est que Rome était une puissance militaire colossale et que ceux qui s’y opposaient finissaient sur une croix. Ou au mieux dans une arène de cirque.. Bien sûr que j’aime Marc-Aurèle, Sénèque, etc.. m’enfin, cela n’est pas Rome. De la même façon que Edgar Poe ou Henry Miller ce n’est pas les USA.Quant à la soi-disant intégration elle ne fonctionnait que tant qu’on ne remettait pas en cause l’essentiel. De la même façon aujourd’hui que le PC chinois tolère un certain capitalisme ne remettant pas en cause le pouvoir. Les chrétiens qui ne voulaient pas diviniser l’empereur par exemple ont très mal fini à ce que je sache...Je pense d’autre part puisque vous évoquez l’Église que celle-ci a su prendre ce qui caractérisait l’Empire à son profit, le Pape n’étant rien d’autre qu’un empereur romain avec une dimension supplémentaire (bien que l’Empereur fut divinisé..), d’où ma relative allergie d’ailleurs à ces deux entités.Dans la vision de Daniel, celle du colosse, le fer représente Rome. Le christianisme étant représenté par l’argile. Le mélange fer/argile des pieds du colosse représente cette Église romaine faite de fer (Rome) et d’argile (christianisme).. Et c’est l’argile qui provoque la chute du colosse..J’avoue ne pas trop comprendre cet engouement pour Rome (une participante a parlé de sagesse romaine.. ) à part l’engouement typiquement moderne pour la puissance et les réalisations techniques.Je finis en disant que la chute de Vercingétorix a été une catastrophe nationale de grande ampleur comparable à la défaite française face aux nazis de 1940.. mais cela n’est pas évoqué dans les livres d’histoire (sauf quelques têtes brûlées..) tant on est encore à genoux devant Rome. Évidemment, toute notre civilisation lui ressemble...Ce qu’il y a eu de meilleur dans le christianisme est précisément le christianisme celtique hors influence romaine, mais cela nous entraînerait trop loin...Cordialement. -
Bonjour Viktor
J’attendais ce genre de réaction ....Ceci dit, l’un n’empêche pas l’autre d’ailleurs l’Anglais lui même emprunte aussi beaucoup de mots au latin... -
Rebonjour Viktor
Pour ma part ,j’adore indiana jones ....On accuse souvent le latin d’être une langue morte ou désuète mais je pense que le latin vit toujours à travers notre langue et notre culture :cet héritage là ,il ne faut pas l’oublier comme tous les autres -
Bonjour Viktor ,connaitre des racines grecques et latines permet souvent de se passer d’un dictionnaire,et de se trouver moins con devant un specialiste quelconque .
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« It’s more useful to learn english. »
Le pragmatisme, l’utilitarisme, ce sont les deux vecteurs qui mènent le français à sa perte. Pourquoi toujours penser utile ? voter utile ? acheter utile ? État d’esprit typique des Étazuniens et des Anglo-Saxons en général. L’utile est inutile.
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Valeska 11 mai 2012 17:39@Viktor. Avec tous les fanatiques religieux qu’il y a sur ce site, t’es mal barré si tu dis que l’anglais est plus utile que le latin. 70% du web est en anglais, mais agoravox est un vieux musé ou il ne fait pas bon de faire les poussières. ^^
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Valeska L’anglais nous envahit et les musées ont aussi leur utilité :le passé permet de mieux construire l’avenir....Sans passé ,que serions nous ,que seriez vous ??
Bonne soirée -
Bonsoir ricoxy
Merci de rappeler que l’ on ’vit dans une société de l’utilité immédiate :on en oublie l’essentiel ,ce qui fait l’essence même de l’être humain ,la culture ,le partage ... -
Valeska 11 mai 2012 22:35>> le passé permet de mieux construire l’avenir.
Je ne vois pas le rapport avec le latin, pas besoin d’étudier une langue datant de Mathusalem pour apprendre et retenir l’histoire ou comprendre le monde d’aujourd’hui.
Un exemple récent : Il y a quelques jours de ça, 48% des français ont à nouveau voté pour super-menteur, vous croyez que c’est parce qu’ils n’ont pas appris le latin ? Non, c’est parce qu’ils ont oublié toutes ses promesses non-tenues faites en 2007.
>> on vit dans une société de l’utilité immédiate : on en oublie (..) ,la culture ,le partage
Justement, le web, croyez moi ou pas, c’est 70% de pages en anglais et quand je me rend dans une librairie, aussi abracadabrant que cela puisse être pour les agoravoxiens, tous les livres sont en français !?! C’est dingue nan ?
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Valeska
Une langue datant de Mathusalem ,dites vous pour le latin :pour autant le latin nous a fourni un très grand nombre de mots ,une culture ,une littérature :L’histoire est faite aussi et surtout de culture ..Bonne soirée -
Valeska 11 mai 2012 23:02@Rosemar. Ne m’en voulez pas, mais moi je vis en 2012 et la culture agoravoxienne qui consiste à dire que l’eau ça ne mouille pas, la terre est carré et 1+1=3, très peu pour moi.
Bonne fin de soirée.
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Valeska
la culture antique n’est pas à négliger:elle contient des vérités philosophiques ,humaines et même scientifiques parfois... -
Bonjour Gollum
Vous oubliez que ces envahisseurs nous ont laissé un héritage littéraire inestimable ,certes les Romains étaient des impérialistes mais ils nous ont laissé aussi leur culture d’une richesse incroyable:histoire ’ épopée ,poésie ,théâtre dont se sont inspirés beaucoup de nos auteurs ...Il est vrai que les grecs les ont précédés et que les romains ont beaucoup emprunté aux grecs...mais toujours avec une certaine originalité...Je défends aussi la culture grecque car on doit aussi beaucoup aux grecs :ils nous ont apporté du vocabulaire scientifique et littéraire surtout...Au latin ,nous devons beaucoup de mots de vocabulaire plus courants...-
mais toujours avec une certaine originalité...
Mouais, l’originalité des Latins je suis pas convaincu.. Z’ont même pas été foutus d’inventer leurs propres dieux... Hadès est devenu Pluton, Zeus renommé en Jupiter, etc..Ceci dit je ne suis pas totalement hostile au latin, je dis simplement qu’il y a d’autres priorités..J’ai d’ailleurs oublié l’arabe qui a donné pas mal de mots dans notre langue aussi.. Et l’importance de l’arabe aujourd’hui n’est pas à prouver. La prééminence du latin jusqu’ici on la doit à l’emprise de l’Église qui en avait fait sa langue officielle. Il est bon de le rappeler...Ceci dit, cette mise au rencard du latin participe d’une volonté délibérer d’imposer l’utilitarisme propre au monde moderne. Ce en quoi je suis contre..Et il y a beaucoup d’auteurs latins que je fréquente : Ovide, Apulée de Madaure, Marc-Aurèle, Virgile, et moi qui fréquente les étoiles, Marcus Manilius.. -
volonté délibérée, excusez cette horreur..
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rosemar
sortez la férule, je vous prie
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Bonjour Gordon
La férule n’est plus à la mode mais certains la mériteraient parfois... -
Z’ont même pas été foutus d’inventer leurs propres dieux.
Ce qui est signe d’une excellente santé mentale, mais je reconnais que c’est difficile à comprendre.Si le latin a cessé de vivre, Rome est toujours présente...dans les mots, dans les concepts, dans les textes, dans les tableaux, dans les livrets des opéras, mais pas seulement.Nous ne sommes jamais loin d’un objet romain et nous même sommes - dans nos valeurs, dans nos traditions, dans notre culture politique - un peu romains.Vous ne trouvez pas étrange de parler toujours de « miracle grec » mais jamais de « miracle romain » ? Une aventure humaine et historique qui a duré de dix à douze siècles...Sûrement parce que, à différence des Grecs, Rome devait concrétiser ses (et surtout leurs) idées pour que celles-ci puissent réellement exister. Rome a eu cette lourde tache...une construction si humaine ne fait pas rêver tout le monde, c’est bien compréhensible, (à la lecture de certains commentaires ça rend même ingrats), personnellement cette construction m’éblouit par sa beauté et par sa sagesse chaque jour davantage.Merci Rosemar pour cet article. -
Francesca
Entièrement d’accord avec vous..
.L’empire Romain créa le premier un véritable espace européen, ( et même davantage, puisqu’il poussa jusqu’aux marges de l’Afrique et de l’Asie )derrière lequel nous courrons toujours, 1500 ans après son effondrement.La raison de sa réussite, c’est qu’il ne s’appuyait pas un mode économique strict, mais d’abord sur des alliances, et un modèle cuturel d’ouverture et d’échanges, mais qui n’avait rien à voir avec le rouleau compresseur de la mondialisation ; même si l’on nous dit, par un curieux sophisme, que la globalisation existait alors déjà, ce pour nous faire avaler les couleuvres de l’acculturation, ce qui est exactement le contraire, en terme de résultat.
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Quand à la pensée romaine, elle reste évidemment aussi pertinente qu’alors
Personnellement, je garde toujours près de moi le petit manuel d’Épictète, les amours d’Ovide
, et que dire des pensées de Marc-Auréle
Dont un président bling bling aurait bien fait de s’inspirer.A l’heure de la décroissance obligée, la pensée de Marc-Aurèle, cet empereur philosophe devrait bien nous servir de guide.
Lui qui conseillait en tout une vie simple et mesurée
Et avait sorti les meubles du palais impérial sur le trottoir, pour subvenir au déficit de l’état !Il ne semble pas que notre bon gros Depardieu voudrait bien faire l’obélix dans un film retraçant ce genre de fait historique, quelque peu dérangeant.
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Si le latin a cessé de vivre, Rome est toujours présente...
C’est exactement ce que je dis.. Et c’est pour cela que le monde est si bancal..Ce n’est pas un hasard non plus si le messianisme juif considère Rome comme l’abomination suprême au même titre que Babel..Mais que tous les matérialistes plus ou moins avoués soient en extase devant cette abomination qu’a été Rome cela ne m’étonne guère. -
Ce qui est signe d’une excellente santé mentale, mais je reconnais que c’est difficile à comprendre.
C’est clair que c’est difficile à comprendre, d’autant que vous ne vous expliquez pas là-dessus...La santé mentale consiste à faire preuve de créativité et non pas à piquer chez les autres..En fait, le plus probable est que le peuple romain n’étant pas à franchement parler un peuple religieux, le plus simple pour eux a été d’aller prendre chez d’autres.. -
Bakerstreet, vous ne saurez jamais à quel point ce que vous écrivez me touche.
Il m’est rarement arrivé de lire des propos aussi pointus, aussi lucides et aussi eloignés des stéréotypes habituels ailleurs que chez les historiens spécialisés (remarquez, pour ce que j’en sais vous en êtes peut-être un).Merci. -
Quand à la pensée romaine, .........., et que dire des pensées de Marc-Auréle
Sauf que les pensées de Marc-Aurèle n’ont strictement rien de romain !Marc-Aurèle, en bon adepte du stoïcisme, est l’exemple parfait de l’empereur le moins romain qui fut. Car le stoïcisme est d’origine grecque.C’est un peu comme si je disais que la pensée de Plotin est romaine alors que celui-ci était disciple de Platon... -
Gollum
Vous semblez vouloir prétendre éclairer nos pauvres lanternes,
mais vous ne faites qu’apporter de l’eau à notre moulin
(entre parenthèses,
ce sont d’ailleurs les romains qui ont inventé le moulin à eau, avant qu’on le redécouvre au moyen-age, mettant en évidence les siècles de barbarie, de décadence, d’oubli des techniques et des systèmes de pensées qui ont suivi la chute de l’empire).Bien sûr que Les écrits de Marc-Aurèle s’inscrivent dans le stoïcisme, et dans l’héritage de la pensée Grecque.
Position revendiquée d’ailleurs, tant les échanges étaient constructifs entre ces empires dans ’l’antiquité, quand il est vrai, ils n’étaient pas en guerre.
Faut-il parler des étrusques qui vinrent s’installer en Italie ?
Je ne vois par pourquoi on devrait construire une hiérarchisation, une dualité, et la différentiation est anecdotique dans ce débat : Il n’est pas le lieu d’opposer culture grecque et romaine.Mais il va de soi qu la perméabilité du monde ne peut exclure durablement la qualité d’une pensée, d’où elle vienne, et le propre de la réussite d’un empire, est justement à un moment de l’histoire, d’arriver à fédéraliser les énergies, les idées concomitantes et nouvelles, à son propre profit, et de ses voisins, s’il suit une politique intelligente, s’offrant alors en modèle, et imposant un modèle par sa culture, bien mieux qu’il ne le fait par les armes.
Ceci a été vrai pour Rome, comme il l’a été pour l’Amérique d’ailleurs, comme Tocqueville le mettait en évidence, dés le dix neuvième.
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Merci Francesca pour cette gentille réponse !
Il est toujours bon de dévouvrir une communauté d’esprit et de cœur aux travers ces petits billets d’échange -
MERCI francesca pour votre commentaire enthousiaste....
Très bonne soirée -
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Bonjour,
Ok, Latin et Grec, l’enseignement classique, celui qui ouvre aux textes anciens, aux auteurs médiévaux et ceux de la Renaissance. Sans latin, pas de manuels d’Alchimie, de poésie des troubadours, de centuries de MDNotredame...Il faut se fier aux traductions quand elles existent, si elles existent...
Qui connait encore ces textes ? Pas moi. Et j’en ressens le manque. Étymologie, philosophie, mathématiques...
Sans être paranoïaque, l’abandon de l’enseignement des langues anciennes est le préambule à la simplification du langage pour aboutir à celle de la pensée. Un processus Orwelien, diablement efficace, pardon « efficace plus-plus » (pour.être sur d’être compris).
Il ne s’agit pas de bourrage de crane superflu c’est l’ouverture à tout le reste, ça forge les synapses, ça renforce la pensée, ça rend intelligent.
De toute évidence, l’utilitarisme est devenu primordial à l’école, au point de préparer les enfants à être des consommateurs, et non des gens qui pensent par eux même, des perroquets et non des gens intelligents.
De plus, c’est plus facile d’aborder l’Indo-Européen avec de bonnes bases gréco-latines que de l’anglais et de l’instruction civique...
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bonjour notre dame des roses
je n’ai jamais étudié cette langue dite morte, je le regrette énormément, j’essaie de m’y mettre sur le tard, car cela me prive de lire dans le texte une littérature foisonnante riche, qui me rend les romains terriblement humains et proches de nous.
dommage que cette option serve au tri social
je regrette que les professeurs de collège ou les (chefs d’établissement), réservent cet enseignement aux « bons » élèves (comme l’allemand) et réserve l’espagnol aux plus modestes-
C’eut été un beau pavé dans la mare impériale anglo-saxone si les dirigeants européens avaient validés le latin comme langue commune à toute l’Europe.....
Et puis c’est vrai que sans le latin, la messe nous emmerde !
http://www.wat.tv/video/tempete-dans-benitier-oo7v_2gvjf_.html-
Oui le latin comme langue officielle de l’Europe !!Ce serait Sympa ...
MERCI pour le rappel de la chanson de BRASSENS:incontournable et magnifique !!Très bonne journée Hervé -
Bonjour,
Votre propos est très sensé.
Saviez-vous que les états-uniens d’Amérique ont failli parler grec.
En effet, quand ils sont devenus indépendants, ils n’avaient pas très envie d’opter pour la langue anglaise qui était celle de l’oppression et ils ont été tenté par le grec.
Pourquoi le grec ? Ça, je ne le sais pas. Tout comme j’ignore ce qui a, finalement, influencé leur choix.Cordialement,
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c’est qu’ils n’en etaient pas capables, tout simplement !
et pourtant !O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi !
Et vous, à qui jadis, pour créer l’harmonie,
L’Attique et l’onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des mœurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines ! -
Rahhh le latin... Quelle folie... Des heures à essayer de ne pas confondre le vocatif et l’accusatif... Sans parler du locatif...
Apprendre les racines de notre langue, ok, mais la méthode est clairement dépassée. Se prendre la tête sur dix paragraphes de Thème, c’est propre à faire fuir le plus masochiste des élèves.
Ne vaudrait-il pas mieux d’intégrer une part de la langue dans les autres matières ? Tous les élèves pourraient ainsi en profiter.
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et la musique marvin :
quelle folie le solfège et les gammes....
et la danse, et les maths, et la philosophie je vous en parle même pas
je suis de ces vieux cons qui pensent que rien de précieux ne s’obtient sans effort
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Je vous rassure Mmarvinbear
On ne fait plus du tout de thème ,uniquement des versions ....avec pas mal de notes pour aider les élèves.L’enseignement du latin a évolué aussi....Très bonne journée printanière -
Oui ,gordon
Arrêtons de vouloir supprimer tout effort.... -
ça a quand même plus de gueule que A bas GS !
Je n’ai jamais regretté d’avoir fait six ans de latin
Avec le grec, cela m’a aidé à mieux maîtriser le français, à aborder plus facilement d’autres langues et d’entrer plus aisément dans le vocabulaire scientifique
Et pourtant je n’étais que fils de paysan-
MERCI pour ce témoignage ZEN
Bonne soirée -
Bonjour l’auteur,
Il est vrai que pour devenir « trader », banquier, financier , escroc, l’anglais est la langue totalement adéquate !
Personnellement je me suis « égaré » une journée en 6 ème A ou le Latin était au programme, mais avec un prof qui faisait peur a tous !Étant curieux de nature, avec des parents catholiques, je connaissait le « sens » et la traduction « approximative » des prière en Latin .
Plus tard en étudiant l’allemand j’ai su alors ce qu’était une déclinaison, j’ai alors « compris » mes questions passées sur le Latin !
L’anglais s’apprend tout seul, le latin ou l’allemand est certes plus fin et plus compliqué !Étant passionné d’histoire je regrette maintenant de ne pas avoir appris le latin et ou le grec car de nombreux document antérieurs au XVIII sont rédigés en latin !
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« Sans le latin, la messe nous emmerde ! » Disait Brassens.
Propos obscurs de prêtres et des médecins qui aimaient parler en cette langue, et cacher leurs propos ineptes à leurs ouilles, tout en les impressionnant.
Ceci dit, il est vrai que son apprentissage était utile à l’étymologie.On peut toujours s’y remettre, ou l’apprendre, et tâter de la déclinaison, pour ceux qui ne connaissent ni l’allemand ni le breton, langue au combien riche mais méprisée, bien plus ancienne que le français, et dont les locuteurs s’interdisaient l’échange avec leurs enfants, persuadés qu’il n’y avait de bon bec qu’en Français.
Mais c’est là un mécanisme bien connu de tous les linguistes et de tous les sociologues.La plus vieille trace du français est attesté dans les catacombes de Rome. C’est la langue batardisée des esclaves, mélange de latin et de celte, sans déclinaison. Pourtant cette langue va s’affiner, devenir un millénaire plus tard celle des aristocrates, parlée de l’Angleterre à la Russie, et il faudra attendre la désastreuse campagne de Napoléon pour qu’elle commence à reculer.
C’est l’académie qui décrète si une langue est noble ou ne l’est pas, et la place du latin, langue vermiculaire, est remplacé inéluctablement par l’anglais, qu’on le veule ou non maintenant. .
Vos propos vous honorent car ils tentent de retenir une culture, mais sa marginalité est maintenant évidente : L’utilité d’apprendre l’anglais et l’espagnol, réellement je veux dire, supplée en efficacité et en réalisme. D’ailleurs, où iriez vous chercher ses heures de cours, à l’heure où elles ont été dramatiquement diminuées ?
Votre article est intéressant dans le sens où il soulève tout le problème de la linguistique, des apprentissages, ce qui plonge dans des ramifications sans noms....Enfin, le latin ne mourra vraiment jamais, ne serais-ce que par la persistance des mots et des usages qu’il a laissé dans les langues latines, et l’anglais lui-même, puisque quarante pour cent des mots sont issus du français exporté par les Normands.
Peut-être faudrait-il arrêter d’enseigner par décret, et permettre aux étudiants qui le désirent d’accéder à l’apprentissage.
Cet état est le seul à avoir imposé un modèle unique, bannissant les langues régionales, sans s’apercevoir que c’était là le moteur d’une acculturation générale.
Car l’on sait que les peuples qui échangent dés la naissance dans deux ou trois langues, comme c’est la règle générale dans énormément de pays, ont une capacité plus grande à en apprendre d’autres, et bien plus facilement bien sûr, dans l’esprit bien plus que dans la lettre, ce qui est la genèse de la connaissance.-
Bonjour rosemar,
Je suis entièrement d’accord avec vous.Personne n’est obligé d’apprendre le latin ou le grec mais la liberté du choix voudrait que ces langues soient toujours proposées.Malheureusement la cause paraît perdue dès lors qu’on entend des professeurs de français ou des auteurs de romans déclarer sans vergogne que l’orthographe et la grammaire ne sont pas essentiels pour la culture. C’est dire s’ils ne sont pas prêts à s’engager pour la défense du latin.Cordialement,-
Pourquoi apprendre le latin ?
d apres l auteur
- pour apprendre les declinaisons : faites de l allemand, il y a aussi des declinaisons et ca vous sera plus utile, surtout si vous trouvez pas de travail en france ...
- pour retrouver les racines de sa langue. Certes, mais est ce vraiment utile ? sans compter que c est quelque fois tortueux. ex Villa en latin c est une ferme. Ca a donne vilain qui au moyen age etait un paysan (=habitant la ferme). et comme ceux ci etaient habille elegament, on a actuellement l adjectif vilain =laid
- etre capable de lire les autres classique dans le texte. Il faut avoir un sacre niveau pour lire ciceron en latin !
- rehausser le prestiges des etudes litteraires. Le jour ou les litteraires auront acces a des emplois bien paye facilement, le prestige ira de lui meme et les bons eleves affluerontrappelez vous la preface de l auteur de poil de carotte il y a 1 sciecle
A ceux qui nourrit de grec et latin sont mort de faim ....-
bonjour à tous
@francesca
rome est toujours presente yep du coté du gard par exemple , ou bien le seul pont qui est survecu aux inondations de vaison-la romaine ect....moi le latin je le réapprend en reconstituant l’histoire des légions yep le latin pourtant c’etait une langue bien vivante quand sous le casque de la XVII legion celle des combat decrit par mr Mourey, la XVII celle qui s’appelera Gallica avant de devenir Augusta , chantaient les hastatis traversant la Narbonaise et montant construire leur Castrum du coté de Langres puis Strasbourg car il fallait déja monter la garde sur le Rhin.
Mille , mille , mille decolavimus !
unus homo mille mille mille decolavimus !
mille mille mille vivat qui occiderunt !
tantum vini habet nemo
quantum fudit sanguinis !.........
vale
Asinus-
Salve Asinus
excellent ! et toujours mieux du sin-dex-sin...bene vale -
le seul pont qui est !!!!!!!!!!!!!oups ai survecu
asinus asinus rex !-
rosemar
là vous pouvez y allez carrémentsur les fesses de préférencec’est un amateur -
Omnia mutantur nos et mutamur in illis.
Il va arriver au Latin dans le champ de l’Education, ce qui est arrivé au Sumérien dans le domaine universitaire : déclin de l’intérêt, abandon progressif, et enfin langue à laquelle seuls de livresques sociopathes (je sais de quoi je parle !) dans leurs obscures études s’intéresseront…bref signe de notre ère qui a définitivement décidé d’abandonner le champ de la Culture, préférant se vouer corps et « esprit » entier à l’anti-culture (> culture de masse) : tout dans l’Instant : tabula rasa ni Passé, ni Futur (fin de l’Histoire) : que ce soit le sumérien langue liée au début de la Civilisation ou le latin langue intimement liée aux fondements de notre civilisation : tout un symbole…
Sans parler de la sms-isation yankee-orientée du français : pourquoi vouloir imposer à de pré-pubères et pubères neurones l’étude d’une langue morte, alors que vraisemblablement de plus en plus nombreux peinent à maitriser les bases d’une SEULE langue vivante : la leur…
La connaissance et le savoir n’ayant qu’une valeur plus que relative face au pouvoir d’achat, pourquoi apprendre alors que la capacité à consommer peut s’en passer…si quelqu’un peut traduire en latin (je suis un peu rouillé) car comme chacun sait : quidquid latine dictum sit altum viditur. Et notre époque ne déteste rien de plus que la profondeur du propos, de la pensée, …elle aime l’immédiat, le slogan, bref le Néant… parva leves capiunt animas…
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ma sixième année de latin
ah nos littéraires ! vrai coq en pâte, moi le matheux !la prof style droite ou gauche ?„Odi concubitus, qui non utrumque resolvunt. /Hoc est, cur pueri tangar amore minus“me fit elle traduire/dire de l’ Ars Amatoria d’ OvideDe l’année avant l’instauration des DEUG ... que de grèves. Après Carnaval les lycées vides.... nous ne pouvions être interrogés que sur le premier semestre.le latin ? une de mes matières à option... toujours assidu ! mais non présentée.bien sûr que le latin et le grec m’ont aidé en littérature scientifique, médicale...En pharmaco, en botanique, en biochimie, en médecine, les « autres » de l’autre côté correspondaient ( encore un peu) en latin. -
@lord franz ect....bien vu pour le Sumerien , j’ai dis par ailleurs que la demonstration de
l’état de la culture occidentale à été donnée quand l’armée us a préferée assurer la securité des champs petroliferes et laissé piller et detruire les musés de our et babylone
dans Bagdads.
asinus-
exact cher asinus...des GI’s acnéïques sous-amphèts pillant et détruisant un des berceaux de la/notre civilisation...en soi un crime contre (le patrimoine de ) l’Humanité, contre sa Mémoire...mais bon, cela aura permis à certains de se constituer de belles collections, privant à jamais ainsi autant chercheurs que les autres l’accés à ces précieux artefacts...mais bon le sumérien et de Sumer (ainsi que d’autres cultures antiques, de même que du M.O néolithique) devient de plus en plus une affaire de « sur-experts » hyperspécialisés dont grosso modo tout le monde se contrefout alors que sans cesse cette région fournit de nouveaux éléments sur l’émergence de ce qui forme les bases de notre civilisation...(notamment l’Anatolie)...civilitas successit barbarum ...pas toujours et de moins en moins semble-t-il...well tout dépend de qui on appelle « barbares » et qui on appelle « civilisés »... -
On est nuls en langues vivantes et on se bat pour le Latin !
Y aurait pas comme un problème de « priorités » dans l’Education National ?
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le latin est optionnel...
les priorités concernent l’essentiel -
«
On est nuls en langues vivantes et on se bat pour le Latin !
Y aurait pas comme un problème de « priorités » dans l’Education National ?
»
Il est totalement faux que les Français soient nuls en langues vivantes. Les plus nuls sont les Étazuniens : le monde entier prétend baragouiner leur langue ; inutile de faire l’effort d’apprendre d’autres langues. Et puis ont écrit Éducation Nationale.
Salve !
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On est nuls en langues vivantes et on se bat pour le Latin !
Les français ne sont pas plus nuls que les autres, ils ne voyagent pas assez tout simplement car une langue s’apprend effficacement dans le pays, mais il est vrai que l« ’Anglais » des texans est un mélange d’Anglais, de Français , d’Allemand, Espagnol... !
La filiale Anglaise de mon ex employeur Texans avait même demandé la traduction des doc texanes en anglais ! ( cercle, optimise, heraus... ) -
Bonjour rosemar,
J’admire votre combat mais moi, d’habitude optimiste, je pense qu’en l’occurrence vous vous battez contre des moulins à vents.
Comment voulez-vous réhabiliter le latin alors que la plupart des français (et je ne parle pas seulement des jeunes) ne savent même plus écrire et s’exprimer en un français correct.
Il n’est qu’à écouter les présentateurs d’émissions télévisées, qu’à lire certains journalistes pour être catastrophée.Alors, courage et bravo à vous. Mes vœux vous accompagnent.
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Salut la Râleuse, merci pour votre commentaire de bon sens. Je suis carrément indigné par ces profs ringards qui n’ont pour seul but que de défendre leurs postes et ce,au détriment de l’intérêt des élèves.
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MERCI ,la râleuse ,pour vos encouragements pleins de sympathie :Guy Belloy n’ a même pas compris votre message :il a encore mal lu...
Très bonne soirée -
A Gollum,
« Non le latin ce ne sont pas nos racines, mais celles de nos envahisseurs » !!
Vous croyez que vous êtes le descendant des peuples celtes (et divers autres) qui vivaient dans cette région envahie par les romains et s’ y sont implantés pendant 4 siècles et qui quelques siècles plus tard est devenue la France ; et dont les gens qui la peuplent sont le résultat d’un sacré mélange : celtes, romains, wisigoths, francs, huns et j’en oubli ! Non, nous ne sommes pas les descendants des seuls gaulois, nous avons beucoup d’ancètres ! On ne peut parler des romains en disant qu’ils sont nos envahisseurs. Ils ont envahis un territoire qui queques siècle plus tard est devenu « la France ».
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@Guy raynaud , probable que les ancetres de gollum devaient chanter comme les miens
well eo gwin gwenn bar
Na mouar !
Gwell eo gwin gwenn bar.
-Tan ! Tan ! Dir ! Oh ! Dir ! Tan ! Tan ! Dir ha tan !
Tann ! Tann ! Tir ! Ha tonn ! Tonn ! Tann ! Tir ha tir ha tann !
Gwell eo gwin nevez
Oh ! Na mez ;
Gwell eo gwin nevez.
-Tan ! Tan ! Dir ! Oh ! Dir ! Tan ! Tan ! Dir ha tan !
Tann ! Tann ! Tir ! Ha tonn ! Tonn ! Tann ! Tir ha tir ha tann !
yep-
Bonjour l’auteur,C’est avec grand plaisir que j’ai lu votre article.C’est en effet réjouissant de voir qu’il y a encore des « ringards » - même sur ce site - pour défendre l’apprentissage à première vue de « choses » soi-disant inutiles, comme le Latin.Il est vrai que depuis plusieurs décennies, la « mondialisation heureuse » a cherché, et réussi, à imposer son « way of life », à savoir sa langue, son Coca-Cola, sa « World Music », son libéralisme économique et politique ...Lire avec profit ce que pense le grand linguiste Claude Hagège :Bonne soirée,RS-
@l’AUTEUR : Pff, je ne peux m’empêcher de réagir avec indignation !
Combien d’élèves ai-je vu passer à qui on « enseignait » le latin alors qu’ils n’avaient aucune bases en français !!! Tout cela pour permettre aux profs de latin de ne pas perdre leurs postes !!! Respecter les élèves, c’est d’abord tenir compte de leurs niveaux afin de déterminer si les près-requis sont suffisants pour aborder une discipline nouvelle.
Honte à vous qui vous souciez plus de vos postes que de l’intérêt des élèves !!!-
Bonsoir cher collègue
Il n’est pas question d’imposer le latin aux élèves ,il doit leur être proposé :c’est bien ce qui est écrit dans mon article ,si vous l’avez bien lu ....Les pré requis !! Je vois que vous êtes un adepte du jargon moderniste...Sachez que le latin peut aussi aider certains élèves en difficulté et les faire progresser !!Je me soucie tout autant que vous de l’intérêt des élèves ! Quelle discipline enseignez vous ?? -
rosemar : « le latin proposé aux élèves »
S’il en était réellement ainsi, je ne verrais aucune objection. Mais ne soyez pas de mauvaise foi ! Vous savez tout comme moi comment ça se passe en pratique !
Les chefs d’établissement incitent lourdement les élèves qui ne connaissent pas grand chose du français (ZeP) à « accepter » le latin juste pour que le poste du prof ne soit pas fermé. Ayez un peu d’honnêté ! Il est facile de tromper ici des gens qui ne connaissent rien de ces pratiques qui vont à l’encontre de l’intérêt des élèves. Et quand on constate leur niveau en français ET en latin en fin de troisième, on ne peut qu’être consterné. Ne m’obligez pas à vider mon sac (beaucoup encore à dire sur ces pratiques) -
à Guy Belloy
cher collègue ,il paraît utile de vider votre sac:cela vous aidera à être plus aimable peut être ...Est ce que vous enseignez encore ?? Le latin est en perdition ,ainsi que la section lettres classiques ,ce qui risque d’entraîner une disparition de la section...Etes vous favorable à la disparition du latin et du grec peut être ??Je le rappelle et c’est dit dans l’article:dans certains établissements ,le latin n’est même plus proposé...ni le grecVous n’avez pas répondu à ma question :quelle discipline enseignez vous pour condamner ainsi d’autres enseignements ??Bonne fin de journée -
ROSEMAR : « Il est vrai que cet enseignement ,sans être réservé à une élite ,exige des qualités de rigueur ,un certain travail :il faut aussi que l’élève soit motivé .. »
Fort bien, entièrement d’accord ! Maisje maintiens mes accusations (le mot n’étant pas trop fort quand il s’agit de ce gâchis).
Je vous invite à parcourir cette page ; peut-être me comprendrez-vous mieux. Tout lemonde n’a pas la chance d’enseigner à Henry IV (prenez-le au second degré SVP
http://decryptages.blog4ever.com/blog/lire-article-558299-3449168-le_college_en_difficulte___.html
Cordialement -
Bonsoir Guy Belloy
Je n’enseigne pas à Henri IV et je connais les difficultés de certains élèves :on a négligé pendant des années en collège l’enseignement de l’orthographe ,de la grammaire et voilà le résultat:le latin permet justement d’approfondir les connaissances en grammaire et de donner des bases aux élèves...Je ne sais toujours pas quelle discipline vous enseignez... -
Abroger le latin est une priorité absolue. Le latin apprend à réfléchir au sens des mots, c’est un danger pour le pouvoir.
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Bien vu, la boite a enconnarder ne diffuse rien en Latin ! même pas la messe !
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Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde..
Tempête dans un bénitier (Georges Brassens)-
Je suis de l’époque où on « faisait » latin à partir de la 6em... C’était pas un choix, c’était un cours comme les autres. On « abandonnait » généralement en seconde si on prenait la filaire scientifique ou mathématiques.
J’ai pas trop aimé sur le moment mais j’ai appris à apprécier à la longue. Le latin me permet encore aujourd’hui de comprendre l’étymologie des mots et j’ai gardé de cette époque l’amour des superlatifs. On comprend mieux les préfixes et autres ajouts divers aux mots... C’est un plus pour qui aime la langue Française.
Je parle aussi couramment anglais... l’un n’empêche donc pas l’autre.
D’un autre côté, plus on apprend de langues différentes plus c’est facile d’en assimiler une nouvelle... On voit ça tous les jours dans les pays autres que le notre ! dans le genre : Indien né dans le karnataka ayant comme langue maternelle le canada. Il apprend l’hindi pour pouvoir parler avec 70 % des autres Indiens du sous-continent et l’anglais pour pouvoir faire du commerce avec toutes les autres personnes... Résultat : il apprendra les bases du Français ou de l’Espagnol à toute vitesse...
En Françe, on aime pas parler autre choses que le Français... Une vieille réminiscence de l’époque où nous étions une « grande nation » ?
Mais bon ! N’est ce pas l’intérêt des nos grands que nous soyons les plus cons possibles ? dans le genre : populus asinus est ? C’est-y pas mieux comme ça ?
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Kane
Entièrement d’accord avec vous
C’est pas faute pourtant de ne pas avoir des langues sous la main : Basque, breton, alsacien, corse, occitant, et pardon pour celles que j’oublie, d’origine ou non latines, la variété étaient toujours aux frontières, mais l’état s’est consciencieusement attaché à fouler aux pieds cette belle variété, avec la même obstination en Bretagne qu’en Afrique, prouvant bien là qu’elle avait une même conception des provinces que des colonies.Vous avez mille fois raison, le bilinguisme dés la naissance, voilà la méthode naturelle pour être bon en langue, et les aimer, ce qui sont les deux conditions naturelles pour en apprendre plein d’autres.
Comme disait Etiembe, ce sont les trois premières langues qui sont les plus difficiles à apprendre, ensuite, ça va tout seul. -
Bonjour l’auteur,
Merci pour ce vœux pieux.
10 ans de latin au lycée.
2 ans de latin en fac.
Tout ça pour une carrière dans l’informatique.
Au début des 60’s on me demandait déjà à quoi ça servait et si je voulais être curé plus tard car la messe était en latin à l’époque.
Je suis persuadé que le latin est une formidable machine à développer et entretenir notre cerveau.
(le poids du Gaffiot développait les muscles des bras).
J’ai essayé plus tard d’y pousser mes enfants mais sans succès.
Je ne regrette rien et je remercie encore mes profs de l’époque, et c’étaient pas des tendres !
On travaillait sur des bouquins qui possédaient une traduction sur la page de gauche mais on devait décortiquer grammaticalement toutes les phrases.
Alors évidemment on peut se demander à quoi ça peut servir ; de la même manière qu’on peut se demander pourquoi faire des mots croisés ou bien jouer aux échecs.
usque tandem abutere patientia nostra Catilina !
Putaing, ça avait une sacré gueule ces tirades.cdlt
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bonjour rose des jardins
vous n’avez pas réagi à une de mes interventions :« dommage que cette option serve au tri social
je regrette que les professeurs de collège ou les (chefs d’établissement), réservent cet enseignement aux »bons« élèves (comme l’allemand) et réserve l’espagnol aux plus modestes »quen pensez vous ?-
Gordon ,
Il est vrai que cet enseignement ,sans être réservé à une élite ,exige des qualités de rigueur ,un certain travail :il faut aussi que l’élève soit motivé .. le latin n’est plus uniquement réservé aux bons élèves , ;il peut même aider parfois des élèves en difficulté mais pas toujours -
MERCI à tous pour vos commentaires ,MERCI d’avoir parlé du latin ,MERCI d’avoir même parfois parlé latin ....
Je vois d’après la plupart des réactions que le latin a quand même encore de beaux jours devant lui..Voilà qui est réconfortant...Bon W E à tous-
Le latin a perdu la suprématie qu’il avait dans l’enseignement des humanités vers les années 70. Il a été remplacé par un enseignement plus soutenu en langues étrangères et l’apparition de nouvelles matières comme l’économie.
Dans le secondaire il est devenu une option au même titre que l’enseignement des arts, d’une troisième langue, du grec, de pratiques sportives.
Il est cependant une option très rentable dans le cadre du bac ( coef 3 alors que les autres options n’ont qu’un coef 2). Impossible de perdre des points avec le latin car seuls les points supérieurs à 10 sont comptés, certitude d’en gagner car les moyennes académiques tournent autour de 15.
Les bons élèves qui sont aussi ceux qui prennent des options et acceptent de suivre plus d’heures de cours ne s’y trompent pas et n’hésitent pas à faire du grec ou du latin.
Ainsi, le latin est devenu une matière qui assure les belles mentions et permet aux meilleurs élèves de bénéficier d’un enseignement en petit groupe et sans pression excessive.
Les professeurs de cette matière sont à la fois dans une situation confortable ( de petits effectifs, des objectifs tenables) et inconfortable ( peur de manquer d’élèves, heures toujours menacées par les coupes budgétaires).
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