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Commentaire de Norbert

sur 1. L'idéal, le possible et le probable


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Norbert 11 mai 2012 19:59

Vous décrivez brillamment et avec justesse un certain nombre de mécanismes et  je me sens proche de vos analyses  sur bien des points. Cependant je suis en désaccord profond concernant  l’origine  du « mal ». Je ne pense pas que l’oligarchie financière soit juste une perversion du système, une dérive due à un aveuglement idéologique qu’ « on » aurait pu éviter avec moins de dogmatisme.  Ce ne sont pas des mauvaises idées que nous devons combattre mais un système concret avec des êtres vivants prêts à le (faire)  défendre violemment, un système matériel qui se nomme capitalisme. Le rôle de la finance  et la fuite en avant dans le crédit  découlent fondamentalement  de l’incapacité organique du capitalisme à générer la croissance dont il a besoin.  Cette crise  comme les précédentes est avant tout au départ une crise de surproduction.  Pourtant il n’en est pas moins vrai qu’a eu lieu un tournant idéologique (dit ultralibéral) commencé dans la deuxième moitié des années 80 puis s’accélérant après la chute du Mur de Berlin.  Mais c’est en fait  la période précédente qui a constituée une parenthèse « exceptionnelle ».  Cette période qui a débutée avec la reconstruction d’après guerre fût  marquée par  la division du monde en deux blocs obligeant les bourgeoisies nationales à incorporer une certaine dose de socialisme dans leurs programmes économiques, la menace « communiste » les obligeant aussi à s’entendre mutuellement malgré leur concurrence, au prix de lourdes  concessions à l’orthodoxie libérale. De la même manière, le  stalinisme n’était pas davantage le produit d’un aveuglement dogmatique mais les  seules idées en adéquation avec les  intérêts de la bureaucratie.  Si je vous ai bien compris,  la divergence que nous avons a des conséquences importantes.  Car si vous avez raison alors on peut sauver le système et, moyennant quelques corrections de tir et  des idées plus » raisonnables », le capitalisme peut encore espérer de beaux jours.


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