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Accueil du site > Tribune Libre > 1. L’idéal, le possible et le probable

1. L’idéal, le possible et le probable

Fin 2008, début 2009, pendant six petits mois, il était possible de remettre le marché à sa place. De changer, sous le vent de panique qui paralysait la finance et ses outils, les règles qui avaient fait la preuve de leur inefficacité. A sanctionner leur irréalisme, en mettant sous la tutelle du politique les banques, leurs dirigeants et leurs pratiques suicidaires. La crise financière était alors l’aboutissement du laisser faire hors de tout contrôle réel du secteur financier, mais aussi la conséquence des mécanismes mis en place par les Etats eux-mêmes d’un système qui faisait de l’emprunt la source principale générant profits et monnaie. Ce monstre glouton, qui tuait à petit feu toute autre activité humaine à commencer par l’industrie, les services hors finance, la recherche, le commerce etc., et dénaturait systématiquement le prix réel des matières premières, agricoles, de transport, etc., en ne retenant que leur valeur spéculative, avait permis la confusion entre progrès et enrichissement, entre croissance et bénéfices boursiers. En voulant lutter contre l’inflation et sa planche à billets, les Etats avaient mis en place un système qui travestissait le réel : ce qui marchait à force d’innovation, de coût du travail déprécié, de transgressions des droits élémentaires (pourtant criardes), etc., était sur-apprécié, ce qui ne marchait pas au rythme des appétits financiers périclitait. Et la fameuse croissance n’était autre que le produit désarticulé de ce binôme infernal auquel invariablement on ajoutait une fuite en avant de produits financiers spécifiques à la maximalisation des bénéfices des emprunts. Pourquoi investir dans l’économie réelle, les services, les infrastructures à long terme quand les dettes (d’où qu’elles viennent) rapportent bien plus et surtout génèrent de la monnaie ?

C’est cette concentration d’une masse monétaire s’auto augmentant loin des besoins d’une croissance réelle et durable qui était à la source de la crise. Les gouvernants à l’époque auraient pu arrêter cette machine infernale qui exigeait un financement gigantesque rien que pour survivre. C’est un choix politique qui est responsable de toutes les autres crises qui s’en suivirent. Celui de ne pas mettre en cause les auteurs de la faillite financière et leur donner les moyens de continuer comme avant. C’est à cette époque qu’il aurait fallu instaurer une règle d’or et que celle-ci concernât le secteur financier. Cela aurait constitué l’idéal, dans un monde parfait où les gouvernants ne sont enchaînés ni aux pressions de la finance, ni à des certitudes idéologiques qui empêchent d’identifier une fin de cycle d’un système et en tirer les conséquences. Un système qu’ils avaient mis sur pied pour remplacer les mesures issues des accords de Bretton Woods, eux-mêmes imbus d’idéologie et dépourvus de pragmatisme. 

La crise de la dette souveraine qui s’en suivit n’est que la conséquence de ce choix politique. Le discours tenu par le FMI, par l’UE sous la coupe allemande, et qui exige une rigueur budgétaire et un désendettement (réalisé en quasi exclusivité sur le dos des classes moyennes et les plus fragiles) est volontairement amnésique. Il déplace le curseur de la responsabilité vers une mauvaise gouvernance des pays du sud européens (et pas seulement) tandis que celle-ci n’est que le résultat d’une gouvernance irresponsable de la finance, de ses outils, et d’une politique de fuite en avant, alimentée par les ressources faramineuses que procure la dette et à laquelle on a pas voulu mettre un frein. A cette amnésie volontaire s’ajoute une défaillance, tout aussi volontaire, de la vue, du constat, de l’évaluation de la dynamique de la dette : quoi qu’on fasse, quels que soient les milliers de milliards que l’on injecte, la dette augmente. Pour cela il suffit au marché d’émettre des doutes sur la capacité des Etats de rembourser les milliards qu’ils accordent pour le sauver. Car les dettes souveraines ne sont que des dettes vis-à-vis du marché. Plus ce dernier « prête », plus il se fragilise, plus il faut le renforcer par de nouvelles dettes, elles-mêmes créatrices de monnaie. On peut aisément identifier ce processus comme une bulle inflationniste autonome consignée c’est-à-dire ne profitant ni à l’économie réelle ni, en conséquence, au reste de la société et à son développement pérenne. Cette crise, éminemment idéologique, est plus aigue sur le vieux continent. L’Europe déleste une banque centrale agissante, ce qui n’est pas le cas des Etats-Unis. L’Europe déleste aussi la capacité de fluctuer ses taux de change, ce qui n’est pas le cas, ni au Japon, ni dans les pays émergeant (Inde, Chine, Brésil). Il ne lui reste donc que l’arme de la compression du coût du travail et des services, la paupérisation des services de l’Etat, ce qu’elle essaie de faire multipliant ainsi les effets de la crise, au nom d’une monnaie forte qui ne profite qu’à un seul pays (et une partie seulement de sa population), c’est à dire l’Allemagne. Comme si, l’identité spécifique de ce pays qu’elle soit démographique (peu de jeunes accédant chaque année au marché du travail), industrielle (choix des exportations aux dépends de la demande intérieure), du travail (de facto une main d’œuvre bon marché, conséquence de l’unification et du voisinage de pays européens à peine émergeants) et même politique (diversité des règles et des lois des Länder, régionalisme, élections répétitives pouvant déséquilibrer le pouvoir central par le biais du « local », etc.) étaient communs au reste de l’Europe. Sans oublier la culture de la rigueur issue du traumatisme inflationniste de l’entre deux guerres, et le modèle d’une banque centrale autonome, conséquence de l’occupation alliée. 

Ossie elle-même, apatride de Länder qu’elle n’a jamais dirigé, nationaliste « globale » du mythe d’une Allemagne ad hoc, Angela Merkel est néo conservatrice plus que néolibérale. Elle croit de manière quasi mystique à la rigueur tout en étant le produit d’une mixture associant effort et opportunisme, qualités requises en Allemagne de l’est et qui allaient de paire avec une méfiance de la voix du peuple au nom du peuple-nation. A l’instar de son père, la chancelière est une missionnaire dans un monde complexe et contradictoire, engagée sur des idées simples et inébranlables. Elle n’a pas besoin de prouver le bien fondé de sa politique, elle y croit même si la réalité frappe à sa porte. Toux ceux qui s’y réfèrent, tous ceux qui considèrent la réalité du marché comme une évidence, sont manifestement des croisés croyants. Qui n’on rien de l’image rationnelle et raisonnable qu’ils veulent émettre et que les médias reproduisent allégrement.

Quelle est cette réalité contestée à la fois (et de plus en plus) par les spécialistes es économie (dont une ribambelle de prix Nobel), par les protagonistes de l’économie réelle non encore phagocytés par la finance (dont une partie non négligeable d’industriels), par le monde du travail et ses représentants, par les acteurs politiques qui veulent extraire les Etats de la tutelle du marché, par les services administratifs inhérents à l’Etat de droit (justice, police, éducation, santé, etc.,) qui subissent des coupes sèches à leurs budgets et en conséquence une paupérisation galopante, par une agriculture qui perd ses subventions et parallèlement paie le prix de son uniformisation industrielle, par les secteurs des services pénalisés par la « crise » (tourisme, commerce lié à la consommation des classes moyennes, immobilier, industrie des infrastructures, etc.), par toute forme d’activité économique liée à la consommation intérieure, par les transporteurs de biens et des hommes qui n’on pas financiarisé leurs revenus, etc. 

Pour tous ceux qui affirment que nos sociétés vivent au dessus de leurs moyens, il suffirait de leur indiquer, en facteurs absolus, que la concentration capitalistique financière tournant le dos à l’économie et la vie réelle représentent plus de 70% de la masse monétaire mondiale, que plus de 90% de cette masse est estampillée dette mondiale, et que donc ce n’est pas les sociétés qui vivent au dessus de leurs moyens mais que ces moyens sont concentrés et monopolisés par une infime partie de l’économie et ses serviteurs. Pourrait-on aussi rétorquer que la masse monétaire de la dette est constituée essentiellement de ses intérêts et que ces derniers s’accroissent tant que la crise perdure.

 

A suivre


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31 réactions à cet article    


  • brieli67 11 mai 2012 11:06


    à toutes les grandes signatures d’Agoravox
    je soumets ce HOAX - brieli67



    Par lloreen (xxx.xxx.xxx.149) 8 mai 15:22
    Qui est le Dr Rath ?

    C’est un humaniste farouchement opposé au cartel pharmaceutique qui dénonce qui sont les vrais responsables des grands crimes contre l’humanité.



    Un citoyen qui s’engage et gagne à être connu.


    oui DENEB !!! BON A SAVOIR à diffuser !


    faut mettre tous ses alias et ses avatars connus de Lloreen-

    ne pas se gêner d’interpeller les grandes signatures d’AVOX et leur positionnement : 


    POUR

    MORICE c’est :

    Retour DU BON DOCTOR RATH sur Avox
    M. Morice ! vous prenez position ?

    Par morice (xxx.xxx.xxx.41) 7 mai 22:46

    non mais attendez là Brieli vous avez vu ça où, ici ????


    cessez vos méthodes « je dois prendre position » sur un OVNI que vous faites débouler ici, voulez-vous .... je ne vois pas ce qu’il vient FOUTRE ici votre gugusse !!!


    • wesson wesson 11 mai 2012 16:21

      Bonjour Brieli, 


      mon avis personnel, qui n’engage que moi, c’est que j’en ai marre que lloreen et tout ses pseudos fantômes viennent nous péter les rouleaux partout, sur tous les fils à propos du « bon docteur Rath ».

      Pour moi, ce mec (Dr. Rath) vends « des vitamines » en disant que ça va guérir le sida. Sa communication est au bas mot irresponsable, plus probablement illégale. Autant on peut adresser des critiques absolument féroces à l’industrie Pharmaceutique et qui sont parfaitement justifié, autant la démarche consistant à y substituer ses propres produits parés de toutes les vertus est un excellent indicateur que l’on se trouve face à une arnaque.

      Et vu l’acharnement de lloreen à vouloir nous faire bouffer du docteur Rath, en pilules ou dans le texte, il ne m’est plus possible de considérer qu’il est de bonne foi.

    • Deneb Deneb 11 mai 2012 16:37

      Je me joins à Brieli et à Wesson pour dénoncer le charlatanisme dont la multi-pseudo lloreen fait la promotion sur ce site et plus généralement la propagande sectaire sournoise qui a trouvé sur Agoravox un terrain fertile, en profitant de la liberté d’expression qui en fait très justement sa fierté.


    • sisyphe sisyphe 11 mai 2012 14:13

      Excellente et tout à fait pertinente analyse, comme d’habitude, Monsieur Koutouzis.

      C’est le vide laissé par les politiques, en réaction à la crise provoquée par la finance mondiale totalement livrée à elle-même, qui n’a fait que provoquer l’aggravation de celle-ci.

      Il est d’une urgence impérative de sortir l’Europe de la doxa ultra-libérale imposée par l’Allemagne de Merkel, bras armé de la City et de Wall Street, en annulant la dette ILLÉGITIME due à ce système mafieux d’obligation faite aux états de passer par les banques et organismes financiers pour leurs emprunts, par ailleurs déjà largement remboursés.

      Comme il est de la même impérative urgence de faire exploser la bulle financière fictive en regard de l’économie réelle, et de la faire payer par ceux qui l’ont provoquée : les mafias financières.

      Merci pour vos salutaires rappels.


      • Soi Même 11 mai 2012 17:23

        Bonne question,qui des deux va le mieux nous tondre ?


        • Traroth Traroth 11 mai 2012 17:24

          Merci pour cet article d’utilité publique ! C’est vrai, re-vrai et encore vrai ! Merci de le rappeler !


          • Richard Schneider Richard Schneider 11 mai 2012 17:31

            à l’auteur,

            Comme Sisyphe, je trouve votre article excellent : vous décrivez avec beaucoup de justesse le RDV manqué de 2008 et votre portrait de la fille de pasteur devenue chancelière est très réaliste.
            Contrairement à certains, je n’irai pas jusqu’à affirmer que Merkel est seulement le bras armé des banquiers, je crois qu’elle s’estime investie d’une mission à l’échelle de l’Europe (surtout de l’Euroland), celle qui a mené l’Allemagne à l’abri des soubresauts de la crise : rigueur, discipline, et patience sont les vertus du capitalisme « à la prussienne » qu’il faudra bien imposer aux autres Européens. 
            Hollande va rencontrer une autre « Dame de Fer », un peu plus calme et fine diplomate que l’originale. Il pourrait au mieux espérer un compromis un peu bancal qui lui sauverait la face. Mais sur le fond, Merkel ne cèdera rien : sa mission est de remettre les mauvais élèves dans le droit chemin du libéralisme économique et du conservatisme politique. Et ces mauvais élèves, tout le monde les connaît.
            Si cette politique devait échouer, n’oublions pas que les Allemands ont un plan B : au cas où l’Euroland s’écroulerait, le Drang nach Osten lui permettra de vendre ses machines-outils et d’acquérir les matières premières indispensables (de la Russie, par ex.). Et comme ls auront besoin de main-d’œuvre qualifiée, ils en feront venir d’Espagne, de Grèce, voire d’Italie ...
            Ajoutons qu’un dernier sondage récent donne à la Chancelière 70% de côte de popularité. Mais c’est une popularité toute personnelle. Son parti, la CDU, est au contraire en difficulté - intéressant d’attendre dimanche prochain les résultats des élections du Nordrhein-Westfalen (22 Millions d’h.) qui pourraient peut-être rebattre un peu les cartes.
            Mais il serait illusoire d’espérer que l’Allemagne soit prête de changer dans un court-moyen terme les règles d’un jeu dont elle est l’auteur(e).
            Cordialement,
            RS

            • Richard Schneider Richard Schneider 11 mai 2012 17:49

              Mille excuses : le chiffre de 22 Millions d’h. est incorrect ; il n’y a QUE 18 Millions d’h. en NRW !

              RS.

            • Yvance77 11 mai 2012 17:47

              Salut,

              Billet remarquable, son auteur sait y faire point de doute.

              En fait, ce que l’on pourrait nommé « économie réelle » - en sa qualité de servante - des hommes et femmes qui participent au quotidien de divers pays, n’est qu’un ersatz, une portion congrue, une simple verrue.

              Le reste de l’économie n’est qu’un vaste casino irréel lui, ou les sommes, les valeurs ne veulent plus rien dire et sont en totales déconnexion de la réalité. Le spéculatif est une vaste pyramide de Ponzi ou chaque décennies voient des secousses venir secouer ce cocotier.

              Mais seuls les fortunés s’en sortent, car ils ont pour sabre magique l’esbroufe et des politiques qu’ils ont placé afin que ces derniers mangent dans les mains bienfaitrices.

              Spéculation, faillites, baisse des marchés, éclatements des bulles auront beau se succéder... mais tel le Phoenix, tout cela saura renaître des cendres de l’enfer.


              • Ariane Walter Ariane Walter 11 mai 2012 19:38

                Cher Michel,

                Ton article est un résumé clair et imparable de la situation. Qu’un tel banditisme soit possible laisse rêveur. Car il ne s’agit de rien d’autre que de vol organisé. Protégé par les gouvernements.La révolte s’organisera lorsque la majorité sera informée ce qui est loin d’être le cas actuellement. C’est ce manque d’information au niveau des peuples qui les rend dociles. ils ne savent pas. ils ne voient pas. Voyons si Hollande va leur ouvrir les yeux. Ce qui serait un service à rendre à la Nation.


                • Norbert 11 mai 2012 19:59

                  Vous décrivez brillamment et avec justesse un certain nombre de mécanismes et  je me sens proche de vos analyses  sur bien des points. Cependant je suis en désaccord profond concernant  l’origine  du « mal ». Je ne pense pas que l’oligarchie financière soit juste une perversion du système, une dérive due à un aveuglement idéologique qu’ « on » aurait pu éviter avec moins de dogmatisme.  Ce ne sont pas des mauvaises idées que nous devons combattre mais un système concret avec des êtres vivants prêts à le (faire)  défendre violemment, un système matériel qui se nomme capitalisme. Le rôle de la finance  et la fuite en avant dans le crédit  découlent fondamentalement  de l’incapacité organique du capitalisme à générer la croissance dont il a besoin.  Cette crise  comme les précédentes est avant tout au départ une crise de surproduction.  Pourtant il n’en est pas moins vrai qu’a eu lieu un tournant idéologique (dit ultralibéral) commencé dans la deuxième moitié des années 80 puis s’accélérant après la chute du Mur de Berlin.  Mais c’est en fait  la période précédente qui a constituée une parenthèse « exceptionnelle ».  Cette période qui a débutée avec la reconstruction d’après guerre fût  marquée par  la division du monde en deux blocs obligeant les bourgeoisies nationales à incorporer une certaine dose de socialisme dans leurs programmes économiques, la menace « communiste » les obligeant aussi à s’entendre mutuellement malgré leur concurrence, au prix de lourdes  concessions à l’orthodoxie libérale. De la même manière, le  stalinisme n’était pas davantage le produit d’un aveuglement dogmatique mais les  seules idées en adéquation avec les  intérêts de la bureaucratie.  Si je vous ai bien compris,  la divergence que nous avons a des conséquences importantes.  Car si vous avez raison alors on peut sauver le système et, moyennant quelques corrections de tir et  des idées plus » raisonnables », le capitalisme peut encore espérer de beaux jours.


                  • Cavern 11 mai 2012 22:26

                    Si j’ai bien compris ton commentaire, il s’agit de s’attaquer à la cause et non à une des conséquences !


                  • Roubachoff 11 mai 2012 20:25

                    Alors que des nations comme la Grèce, le Portugal ou l’Espagne sont en passe de redevenir des pays du tiers-monde (après avoir été promis à un avenir glorieux par les crétins européistes), alors que la « crise » menace tous les autres pays occidentaux (y compris l’Allemagne, dont le IVème Reich Merkelien finira par se faire botter les fesses comme le précédent), alors que toute approche un peu logique du problème permet de constater qu’il est insoluble si on ne le reformule pas, aucun dirigeant actuel n’a simplement l’idée qu’un conflit ouvert contre le marché est indispensable. (Hélas, je crains que F. Hollande, si sympathique qu’il soit, ne fasse pas exception à la règle.)

                    Et que nous prépare-t-on en coulisse ? Un « étage fédéral » à l’Europe, comme le clame partout cet abruti d’Attali, grand dépendeur d’andouilles assermenté et (si on l’en croit) conseiller favori de tous les présidents et rois de France depuis Clovis. 

                    Un étage fédéral... Laissons à chacun le soin d’imaginer les dégâts que feront, avec le pouvoir absolu sur tout un continent, des décérébrés qui n’ont même pas été capables en deux ans de contenir la crise qui ébranlait le plus petit pays (en terme de PIB) de leur lamentable union.

                    Bonne soirée, et bonne chance à tous.


                    • Le taulier Le taulier 11 mai 2012 20:27

                      Michel, arrête de fumer la moquette. Ce qui est arrivé devait arriver, à force de cumuler des déficit et de vivre au dessus de ses moyens l’Europe en général et les PIGS en particulier ont creusé leur propre tombe.


                      • Roubachoff 12 mai 2012 00:29

                        Remarque ridicule. Si on ne fait pas tourner la machine (ce que vous appelez vivre au-dessus de ses moyens) l’économie libérale plonge tout autant. Voyez les imbéciles des agences de notation qui se lamentent maintenant parce qu’il n’y a plus de croissance en Europe.


                      • aliante 11 mai 2012 22:22

                        les déficit ont une origine ,la captation de la richesses par le capital ,les profits à court terme
                        en ne financant plus l’economie reelle ,et les investissement cette argent ne remplis plus les caisses de l’etat ,et ce meme etat est obligé d’emprunter toujours plus pour assurer ses depenses et ses budgets ,la situation actuelle est le fait que la politique n’a jamais régulé la finance et aujour’hui elle le paie par son chantage aux intérêts toujours plus élevés
                        beaucoup pense qu’il suffirait que l’état s’octroie le droit de recrée sa monnaie ce qui n’est pas faux mais dans le contexte européen c’est aussi interdit


                        • karina 12 mai 2012 01:06

                          Hollandreou : je savais qu’il y avait une dégradation plus grande que le gouvernement sortant ne le disait 

                          Hollandreou ou Louis XVI ?
                          Le nouveau président de la République Française, François Hollande, vient de lacher une bombe qui sonne comme un copié collé de Georges Papandreou en 2009.


                          • sisyphe sisyphe 12 mai 2012 07:48

                            Communiqué d’Attac France :

                            Du 17 au 19 mai à Francfort : manifestons et occupons la Banque centrale européenne !

                             

                            À l’appel de mouvements sociaux allemands, une grande manifestation européenne se tiendra à Francfort du 17 au 19 mai. Au lendemain des élections présidentielles en France, il s’agit d’une mobilisation majeure par sa dimension européenne et symbolique. A un moment où les institutions européennes justifient toutes les régressions austéritaires, où les marchés font pression pour l’adoption du Pacte budgétaire et où la BCE préfère sauver les banques plutôt que les peuples européens, les mouvements sociaux se doivent de réagir.

                             

                            En plus de la manifestation européenne le samedi, une assemblée internationale se tiendra le jeudi, de nombreux ateliers seront organisés ainsi qu’un blocage de la BCE le vendredi matin. Vous trouverez le programme ci-joint.

                             

                            Les manifestations prévues à Francfort ont toujours été affichées comme pacifiques. Pourtant, les autorités municipales viennent de décider d’interdire toutes les manifestations prévues du 17 au 19 mai. Cette décision incompréhensible et très rare en Allemagne est attaquée en justice par Attac Allemagne qui relaie également un appel de protestation de diverses personnalités (pétition disponible ici : http://www.audit-citoyen.org/?p=2442).

                             

                            Attac France maintient son appel à se rendre sur place pour manifester (des départs collectifs sont prévus depuis Paris, Strasbourg, Nancy et Lille - plus d’information : http://www.audit-citoyen.org/?p=2415) et relaie en France la pétition pour l’annulation de la décision de la Mairie de Francfort, en soutien à la démarche d’Attac Allemagne.

                             

                            Contre l’Europe du Pacte budgétaire et de l’austérité forcée voulue par Sarkozy et Merkel, nous devons afficher un message de solidarité avec les peuples qui se lèvent, et dénoncer l’austérité généralisée, injuste et absurde, qui mène l’Europe dans le gouffre.

                             

                            Attac France,
                            A Paris le 11 mai 2012

                             

                            Pour plus d’informations :

                            http://www.francfort.attac.org

                            http://www.audit-citoyen.org

                            http://www.france.attac.org

                            http://www.european-resistance.org/fr/ak/resolution


                            • caramico 12 mai 2012 09:25

                              J’admire vos articles, M. Koutouzis, ne manque pas de les transmettre à mes proches...

                              Une petite remarque cependant pas méchante concernant l’ orthographe :
                              ( emergeante, va de paire...)
                              Petites fautes qui ne doivent pas être bien difficiles à corriger.



                              • lagabe 12 mai 2012 09:33

                                c’est le modèle qu’il faut changer
                                cf discours de mélenchon

                                Je propose d’inscrire dans la Constitution ce que nous appelons la « règle verte », qui protège la planète, plutôt que la règle d’or qui saccage toutes les protections sociales. C’est dire que nous aurons un modèle productif et d’échan­ges nouveaux. Pour, y parvenir, il faudra donc un grand effort d’invention, d’innovations techni­ques, une véritable bifurcation qui fait appel à des investissements matériels et humains massifs. Nous nous soucierons à chaque endroit, chaque localité, chaque production de faire en sorte que la façon de produire et d’échanger ne coûte pas plus à la Terre que ce qu’elle est capable de reconstituer : voilà ce qu’est la règle verte. La France serait le premier pays au monde qui choisirait d’acquitter sa dette écologique. Nous, Français, nous avons une responsabilité à l’égard de l’écosystème et devant l’humanité universelle : si tout le monde vivait comme nous, il faudrait alors deux planètes et demie pour y pourvoir !

                                Comment s’y prendre pour réussir cette transi­tion ? Face à la tyrannie du productivisme, nous proposons la planification écologique comme moyen de redéfinir nos modes de production, de consommation et d’échange en fonction de l’inté­rêt général de l’humanité et de l’impact de l’activi­ té économique sur l’écosystème. Elle permettra de préciser les orientations et les investissements pu­blics nécessaires pour enclencher une transition écologique et promouvoir un développement humain durable, créateur d’emplois et facteur d’égalité sociale. Elle s’appuiera sur un plan écologique débattu et voté au Parlement, assorti d’une loi de programmation financière. Elle impliquera les citoyens eux-mêmes dans les grands choix du pays : ainsi, sur la question du nucléaire, le peuple devra trancher par référendum.

                                Pour agir tout de suite, le Front de gauche appli­quera un moratoire à toutes les politiques de déré­glementation de l’énergie. Nous mettrons en place un plan de financement pour la sobriété et l’efficacité énergétiques et pour la diversification des sources d’énergie. Nous créerons un Pôle public de l’eau pour une gestion dans l’intérêt général et non dans le seul but d’enrichir des sociétés privées qui exploitent cette ressource fondamentale et pratiquent des prix injustifiés : les premiers mètres cubes seront gratuits car l’eau comme l’air sont vitaux et ne se marchandent pas ! Nous empêcherons l’exploitation des gaz de schiste, qui menace l’équilibre des sols et des réserves d’eau. Pour offrir au grand nombre une alimentation saine, nous romprons avec le pro­ductivisme en soutenant l’agriculture paysanne. Enfin, il est urgent de changer radicalement le mode de transport et d’en finir avec le tout-camion, destructeur des hommes, des infrastructures et de l’air que nous respirons. Le ferroutage de toutes les traversées du pays entre frontières doit être réalisé en cinq ans !

                                Qu’on ne me dise pas qu’il y a plus urgent. Ce n’est pas vrai ! La catastrophe écologique s’avance. Nous devons y faire face, et c’est un moyen de construire une société de progrès humain et d’intelligence collective. Voilà le beau défi que je propose de relever. Il s’adresse spécialement à la jeune génération et aux travailleurs expérimentés, femmes et hommes, ingénieurs, ouvriers et techniciens qui sont tous disponibles pour mettre leur savoir-faire au serviced’une grande ambition collective.


                              • lagabe 12 mai 2012 09:36

                                et je rajouterais

                                L’Occident est fini, il doit céder son sceptre... Mais pourquoi maintenant ? Dans Civilization, The West andtheRest ("Civilisation l’Occident et le reste », publié en mars 2011 en anglais aux éditions Allen Lane), l’historien écossais Niall Ferguson identifie " six="six" innovations="innovations">span>clés qui ont donné à l’Occident l’avantage sur les autres civilisations : la concurrence, la science, le droit de propriété, la médecine, la protection des consommateurs, l’éthique au travail », résume Andrew Preston dans une critique du livre parue dans The Globe and Mail. Mais, après cinq siècles de domination occidentale, ces valeurs sont tombées en désuétude. Selon Niall Ferguson, l’Occident a dilapidé son propre héritage, causant les raisons de sa chute. Pour l’historien lan Morris, qui a publié en octobre 2010 Why the West Rules -For Now ( »Pourquoi l’Occident domine pour le moment », publié en anglais chez Fanas, Straus and Giroux), la chute des civilisations, quelles qu’elles soient, est inéluctable. Passé un certain degré de //C:%5CDOCUME%7E1%5CGABAIX%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_image003.gif" height="2" width="112">développement, elles font face à un goulet d’étranglement et sont incapables de concilier leurs besoins avec la raréfaction des ressources et la dégradation de l’environnement. Or l’Occident est allé bien au-delà de ce seuil. Une « anomalie » qui pourrait prouver qu’il a su triompher de ce que lan Morris appelle ’le paradoxe du développement social ».


                              • JUILLARD MICHEL 12 mai 2012 12:23

                                c’est totalement idiot de dire que l’occident est fini ! c’est le modèle ultra-libéral qui est fini, il n’y a aucun doute là -dessus ! d’ailleurs il faut savoir que les émergents choisissant ce modèle subiront le même désastre( mêmes causes, mêmes effets !!!!!


                              • JUILLARD MICHEL 12 mai 2012 12:31

                                excellent article qui me confirme dans l’idée que Mélanchon a la meilleure vision de la crise et des moyens pour en sortir et que si l’on ne change pas de cap on sera mort à très court terme !

                                Merkel , sera obligé de suivre si la plupart des pays européens définissent une politique claire de sortie de crise, on en revient toujours au même point s’il y a une volonté Rooseveltienne, tout est
                                possible, les peuples et les politiques ont les clefs !!!!

                                • lagabe 12 mai 2012 12:58

                                  citer
                                  Pour tous ceux qui affirment que nos sociétés vivent au dessus de leurs moyens, il suffirait de leur indiquer, en facteurs absolus, que la concentration capitalistique financière tournant le dos à l’économie et la vie réelle représentent plus de 70% de la masse monétaire mondiale, que plus de 90% de cette masse est estampillée dette mondiale, et que donc ce n’est pas les sociétés qui vivent au dessus de leurs moyens mais que ces moyens sont concentrés et monopolisés par une infime partie de l’économie et ses serviteurs. Pourrait-on aussi rétorquer que la masse monétaire de la dette est constituée essentiellement de ses intérêts et que ces derniers s’accroissent tant que la crise perdure.

                                  la chute des civilisations, quelles qu’elles soient, est inéluctable. Passé un certain degré de développement, elles font face à un goulet d’étranglement et sont incapables de concilier leurs besoins avec la raréfaction des ressources et la dégradation de l’environnement. Or l’Occident est allé bien au-delà de ce seuil. Une « anomalie » qui pourrait prouver qu’il a su triompher de ce que lan Morris appelle ’le paradoxe du développement social".

                                  1972-2012 : le Club de Rome confirme la date de la catastrophe - AgoraVox le média citoyen


                                  • lagabe 12 mai 2012 16:55

                                    21 août 2010 : le jour du dépassement

                                    Le 19 décembre 1987, pour la première fois de son histoire, l’humanité vivait au-dessus de ce que la terre pouvait lui offrir en un an. Selon l’ONG Global Footprint Network, le jour du dépassement (Earth Overshoot Day) aura lieu cette année le 21 août.

                                    L’humanité aura consommé le 21 août 2010 les ressources que la nature peut produire en un an. Incroyable non ?

                                    en clair , on surexploite la terre et surtout l’occident

                                    http://www.agoravox.fr/actualites/e...


                                  • Marco07 12 mai 2012 13:23

                                    @l’auteur, article long, et gros pavés, habituellement j’aurais parcouru les textes en diagonale, mais j’admet que l’analyse est juste, argumenté et très intéressante, contrairement à ce que je pensais au premier coup d’oeil, je lu entièrement sans m’ennuyer.


                                    Chapeau, très bon article !

                                    Les gouvernements ont fait du social pour la finance et de l’ultralibéralisme pour les populations... Et on a signé pour quelques décennies d’asservissement, excepté la presse spécialisé (et encore) dur de trouver des analyses aussi juste de la situation, le pire étant les chaines spécialisées avec des intervenants qui se bornent à réciter du Merkel. (bfm tv & cie)

                                    • dom y loulou dom y loulou 12 mai 2012 13:47

                                      difficile en effet de considérer que la fin du cycle est PRECISEMENT tel qu’il fut pensé


                                      la situation actuelle est le résultat de planings stricts

                                      les dettes sont un fruit

                                      il a été voulu

                                      il devient abyssal pour nous persuader tous que nous devons rembourser quelque chose que les mêmes qui ont endetté tout le monde impriment pour eux-mêmes à volonté


                                      ce cirque nauséabond est voulu, il s’appelle agenda de dépopulation et « dumbing down » entendez « abrutir et éliminer la populace » 

                                      après cinquante ans qu’il est déjà en cours, cet agenda atteint des apogées ces dernières années avec carrément maintenant le saupoudrage de neuro toxiques et de virus dans l’atmosphère

                                      on nous tue sur place, les overlords nous trouvent trop nombreux, en dix ans on est descendus de sept à six milliards d’êtres humains sur ce monde

                                      et les plus cons aprouvent disant qu’on est trop nombreux

                                      et bien qu’ils se tirent donc une balle ces ignorants malfaisants, aux ordres de leurs bouchers 

                                      et les fous ne veulent pas voir ce qui s’étale désormais devant eux tous les jours

                                      cherchez les remèdes, il y en a 

                                      mais ne cherchez pas de logique dans cet agenda du common wealth pour le bonheur de « l’élite » (dégénérée) car il n’y en a pas, elle va à contre-sens de tout ce que nous appelons civilisation et c’est bien le problème de se faire mener par le bout du nez en ne voulant pas savoir par QUI

                                      les boucs-émissaires apprécient quand ils vous ont tout élucidé et que vous n’en tenez aucun compte 

                                      « l’élite » impériale et cosanguine des producteurs d’armes vous voit comme une chèvre et se fout complètement de ce que vous ressentez, trouvez, pensez... les chèvres ne devraient PAS penser disent-ils

                                      et surtout les chèvres ne devraient pas vivre, trop nombreuses sont-elles, ainsi a déclaré le common wealth à la conférence de Copenhagen et a alors appelé à la destruction rapide de 3 milliards d’individus

                                      en cours donc

                                      un milliard de frères et soeurs sont morts déjà

                                      et il ne sert VRAIMENT A RIEN d’occulter tout le temps cette donne monstrueuse, car c’est ainsi qu’elle peut se délpoyer

                                      l’élite est le maître destructeur de ses propres constructions sociétales

                                      toujours la même, babylonienne, hiérarchique jusqu’aux enfers terrestres
                                       
                                      la raison est totalement absente de la tête des institutions occidentales, c’est ce que la pyramide décollée de sa base symbolise

                                      mais vous préférez croire en la « pensée magique » qui, si elle existait, devrait vous avoir amené déjà aux paradis roses et blancs depuis longtemps... à défaut d’une vraie et réelle société qui n’existe plus

                                      hallas, nous sommes menés en bâteau par des fous dont la logique est TOUJOURS à l’envers du bon sens et de la générosité

                                      ils se contrefoutent de nos vues sur le monde et de nos voeux pour nos vies

                                      ils se prennent pour des dieux et la seule manière qu’ils ont de se prouver leur pouvoir c’est de nous tuer tous

                                      à bon entendeur, parce que c’est la dernière fois, après des dizaines et un cycle complet de douze ans qu’on vous le dit, il suffit de se pencher un tout petit peu sur les ingérdients des aliments industriels pour le voir et bien le comprendre

                                      ajoutez-y les vaccins et les bombardements de métaux lourds et ENFIN vous verrez la REALITE

                                      un génocide contre l’humanité est en cours, contre vous, personnellement, les autres oui, mais vous avec, vous comprenez ? 

                                      Allons-nous tous simplement disparaitre dans l’indifférence générale et une grande rigolade terminale et notre planète devenir un Mars bis alors que nous avons TOUT pour construire une vraie civilisation ?


                                      • Germain de Colandon Germain de Colandon 12 mai 2012 14:31

                                        La mafia bancaire, les états mafieux, la pleutrerie politique :


                                        http://www.youtube.com/embed/TLjq25_ayWM?rel=0


                                        • Gérard Luçon Gerard Lucon 13 mai 2012 08:56

                                          il y a 2 facettes au capitalisme, l’un est de croissance economique et a une « branche » sociale, il a fonctionne jusqu’a la chute du regime sovietique ; l’autre est de speculation, il est revenu au 1er plan des la chute de l’URSS ... et il s’est repandu sur toute la planete


                                          • TSS 13 mai 2012 10:45

                                            Le M E S ,on peut être pour ou contre et en discuter mais ce qui est inadmissible c’est le statut

                                            des gens chargés de l’application !

                                            Payé tres grassement,n’ayant aucun compte à rendre ni aux etats ni aux presidents , ne pouvant

                                            être attaqués en justice quelques soient les bevues,NON ELUS et n’ayant donc,pas de comptes

                                            à rendre aux peuples, ils sont les representants zélés de la Finance !

                                            que Merkel,Sarkhozy aient accepté de signer cela et que Hollande n’en fasse pas etat

                                             ainsi que les « merdias » aux ordres prouve le niveau d’allégeance et de genuflexion

                                             devant le dieu Finance... !!

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