Tout dans le commentaire de Deneb est faux.
Ceux qui croient ici que Christ est l’amour ont soit les critères d’un autre âge
Deneb a l’air de considérer qu’on aime différemment selon les époques. Il semble que selon lui, l’amour il y a 2000 ans n’était pas le même qu’aujourd’hui.
A côté de quelques messages d’amour dilués dans son charabia incompréhensible et interprétable à souhait
Voilà le problème de Deneb : comme les paroles du christ le dépassent, plutôt que d’essayer de les comprendre, comme y appelle Jésus quand il dit « que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent », il préfèrent décréter que c’est du charabia. C’est plus confortable, comme ça il n’a pas à se remettre en question.
christ a surtout prêché la guerre, la discorde et l’abandon de la famille.
Totalement faux. Notez le « surtout », qui vient comme une cerise sur le gâteau, mais sans lequel, tout de même, l’assertion serait fausse.
Jésus ne prêche pas la violence physique : lorsque Pierre veut se défendre face aux soldats romains, il l’arrête en lui disant « celui qui se sert de l’épée périra par l’épée ». Par conséquent, il est évident que lorsqu’il professe « je ne vous apporte pas la paix mais le glaive », il ne parle pas d’un glaive physique, et que ce n’est pas non plus une métaphore exprimant la guerre militaire. Mais bien sûr, Deneb s’est déjà prémuni de cette objection à l’avance en décrétant que le « charabia » de Jésus était « interprétable à souhait ».
En ce qui concerne la discorde, c’est encore faux, puisque Jésus appelle au contraire à se réconcilier avec son prochain avant d’aller au temple, à pardonner, à aimer ses ennemis, à tendre la joue.
En ce qui concerne l’abandon de la famille, Jésus préconise simplement une chose évidente : si l’on a le désir de vivre pour la gloire de Dieu, il est évident qu’n ne peut pas le faire au sein de sa famille si celle-ci y est réticente. Ce que Jésus évoque ici, c’est l’engagement dans ce qu’il a de total et de radical. Mais évidemment, à une époque où tout engagement réel est vu comme un extrêmisme, on comprend que des gens comme Deneb s’effraient de telles recommendations.
Avec les critères d’aujourd’hui, le message d’amour est contenu surtout dans les apocryphes.
On se demande toujours quels sont les « critères d’aujourd’hui » pour l’amour. Quoi qu’il en soit, dans plusieurs apocryphes, Jésus est présenté comme un jeune garçon insolent, qui rabroue ses professeurs et les humilie en soulignant leur ignorance, qui joue avec la vie et la mort (il maudit un arbre qui s’assèche aussitôt)
Dans les évangiles « illuminés » sélectionnées par les scribes propagandistes payés par le régime c’est surtout la cruauté et le militarisme de l’Empire qui transparait.
On se demande de quel « régime » Deneb parle. Sans doute est-il trop ignorant pour savoir que les premiers chrétiens ne faisaient pas partie du « régime », qu’ils étaient au contraire marginaux et mal vus car ils ne tuaient pas leurs enfants (déjà), et qu’ils refusaient de faire leur service militaire (ce qui fiche un sacré coup à la théorie de Deneb sur le « militarisme » et la violence intrinsèques du christianisme).
Bref, les propos de Deneb ne sont pas dictés par les faits ou la raison, mais par sa haine de ce qu’il y a de profondément humain chez le Christ, et de profondément christique chez l’Humain.