Mine de rien, elle commence à avoir un
certain intérêt, notre petite discussion.
Cocasse : j’ai vu que
vous étiez capable d’humour, ce qui est, à mes yeux, tout à votre
honneur. En effet, en parlant de l’esprit, la belle langue française
est sans ambiguïté là dessus : faire de l’esprit c’est faire de
l’humour, qui est en réalité la plus haute forme de spiritualité.
Oubliez ce fraudeur de Freud, Jung et ses symboles, Lacan et son
cynisme..., tous ces gens se prenaient bien trop au sérieux pour
être crédibles. Les religions n’ont qu’un seul but : manipuler
les gens pour servir le pouvoir. Les dogmes moraux qu’elles
instaurent ont une odeur désagréable d’arrière-pensée cupide.
Elles bannissent l’humour – c’est un point commun à tous les
déismes : Dieu ne rigole pas, il n’y a que le Diable qui ricane
méchamment. Un autre point commun, c’est le contrôle strict de la
sexualité : l’humour et l’érotisme, voilà de quoi donner un
sens à la vie, ce que les religions prétendent faire. Vous dites
qu’elle freinent ainsi la perdition de l’être, en réalité elles
veulent juste éliminer la concurrence. La vraie transcendance c’est
l’orgasme et le rire, les deux pôles de l’abandon, l’un du côté
animal et l’autre à l’extrême de l’humain (ou du spirituel, si vous
préférez la sémantique déiste.)
Rounga : je me suis juré de ne
plus t’adresser la parole, je te dis juste qu’en parlant du factuel,
c’est bien ça le problème. Il n’y a pas de factuel dans une
idéologie. L’histoire n’est pas une science, elle est incapable de
moindre prédiction. A l’instar de la religion, elle ne sert que le Pouvoir.
Tu le sais, mais tu fais comme si … Tes arguments sont donc
forcément biaisés et ta minable tentative de manipulation tombe à
plat, sauf pour les votes, ou ta triche est plus qu’évidente.
Romain : L’historicité de Jesus
est d’une totale absurdité, ceux qui arrivent encore faire marcher
plus de deux neurones l’ont compris depuis longtemps. La petite
histoire gentillette de Jean a été transformé par Paul un siècle
plus tard : de brave Jesus de Jean, Paul a fait un monstre
d’orgueil, le Christ cosmique que plus tard l’empire déclinant sous
la déferlante des nomades a adopté en bouée de sauvetage.