Rounga : je me suis juré de ne
plus t’adresser la parole, je te dis juste qu’en parlant du factuel,
c’est bien ça le problème. Il n’y a pas de factuel dans une
idéologie.
Mais il y a du factuel dans la manière dont une idéologie est et a été vécue par les gens qui l’ont adoptée. Ainsi, les idéologies ne sont pas qu’une pure abstraction, mais le processus par lequel le réel se construit.
L’histoire n’est pas une science, elle est incapable de
moindre prédiction. A l’instar de la religion, elle ne sert que le Pouvoir.
Tu le sais, mais tu fais comme si …
Oulah ! Il y a une telle concentration de sophismes et d’approximations dans ce passage que je reprends point par point.
1)« L’histoire n’est pas une science ».
Faux. C’est bien une science, puisque c’est une discipline qui permet de connaître (étymologie de « science »). L’histoire est la discipline qui permet de connaître les faits passés, c’est donc bien une science.
Ce que tu voulais sans doute dire c’est « l’histoire n’est pas une science exacte ». Effectivement, c’est une science humaine.
2)« Elle est incapable de la moindre prédiction »
Cela est censé étayer l’affirmation précédente. Ainsi, pour toi, une science se définit par son pouvoir de faire des prédictions. C’est évidemment une vision extrêmement réductrice des sciences en général. Je t’invite à te demander quelle science, parmi les sciences, permet de réaliser des prédictions. Tu verras qu’il n’y en a pas énormément. Oui, il y a l’astronomie, qui peut prédire la cartographie du ciel à des millénaires, mais :
-qu’est-ce que ça nous apporte profondément de savoir ça ?
-ce n’est qu’un seul exemple de science parmi d’autres
Pour ce qui est de la science exacte par excellence, les mathématiques, on peut faire remarquer que son but n’est pas de faire des prédictions, mais de démontrer des propositions concernant des nombres, des fonctions, des espaces vectoriels, etc. Tu vas sans doute me dire que les mathématiques sont utilisées dans les sciences physiques, qui elles, permettent de faire des vraies prédictions. Or je te répondrais que :
-les mathématiques n’y sont utilisées que comme un outil et non comme une fin en soi
-elles ne permettent de faire de prédictions exactes que dans des cas simples, où l’on réduit le nombre de paramètres au minimum qu’on peut maîtriser
-la physique moderne, celle des systèmes dynamiques, a abandonné l’idée de faire des prédictions exactes puisque la sensibilité aux conditions initiales de ces systèmes est si extrême que leur comportement est chaotique. La précision des instruments de mesure nécessaire à prédire exactement leur évolution à moyen terme est délirante.
-la science a mis en évidence des phénomènes aléatoires, donc non prédictibles exactement, car soumis aux lois des probabilités et non au déterminisme strict
3) A l’instar de la religion, elle ne sert que le pouvoir
Tu me dis que l’histoire ne sert que le pouvoir. Déjà c’est faux, puisque tu commets un premier sophisme en confondant la discipline qui s’appelle l’histoire, qui est la reconstitution des faits passés par l’étude de documents, de vestiges, etc. avec ce qu’on pourrait appeler « l’histoire officielle », et qui est la version de ces faits passés proposée, ou imposée, par le pouvoir en place.
Le deuxième sophisme, tu le commets lorsque tu te sers de cet argument pour ne pas avoir à prendre en compte les faits que j’ai mis en évidence. Pour toi, l’histoire est une version biaisée par le pouvoir des faits passés (ce que j’ai montré être faux), donc les faits passés n’ont pas à être pris en compte dans un raisonnement (sauf, évidemment, ceux qui t’arrangent : Inquisition, bûchers de sorcières, St Barthélémy). On assiste donc à une négation des faits eux-mêmes, sous prétexte que la science qui étudie les faits serait biaisée par le pouvoir. C’est une confusion flagrante entre la science et l’objet de la science.
Et cela te permet d’affirmer à nouveau que la religion aussi, comme l’histoire, sert le pouvoir. Or, comme je l’ai montré, cela n’était pas vrai du temps où les textes canoniques ont été écrits (car c’était bien ça le sujet de la conversation), et cela n’est pas non plus vrai aujourd’hui.
Tes arguments sont donc
forcément biaisés et ta minable tentative de manipulation tombe à
plat, sauf pour les votes, ou ta triche est plus qu’évidente.
J’aimerais bien savoir qu’est-ce qui te permets d’affirmer que je triche au niveau des votes. Mes commentaires n’ont pas atteint des scores faramineux. De plus, je me fiche des votes, puisque je ne vote même pas pour mes commentaires !
Cette accusation ridicule n’améliore pas l’idée que je me fais de toi, Deneb.