• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Christophe

sur Métiers et orientations scolaires en perspective


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christophe (---.---.188.13) 26 janvier 2007 17:19

@Bill

Je ne suis pas enseignant, mais j’ai occupé pendant plus de 15 ans des fonctions dans le monde associatif, siégeant dans les conseils d’administration des établissements scolaires.

Dire que les CIO ne font pas bien leur travail, particulièrement les conseillers et conseillères est à mon sens lié à l’ignorance de l’adéquation ressource / capacité existante actuellement. Dans le rectorat toulousain, les lycéens pouvaient tenter de prendre rendez-vous pour obtenir des informations pertinentes sur les orientations (qui soit dit en passant sont un véritable casse tête). Cependant, dès lors que les deux conseillières (que j’ai pu rencontrer en CA) devaient couvrir les besoins d’orientation de 36 000 élèves (18 000 chacune sur un an), il est concevable que quelques trous dans la raquette puissent exister.

D’autre part, compte tenu que les orientations universitaires sont faites pour une durée de trois, cinq ou huit ans, il est à mon sens utopique de croire que le monde industriel ait la capacité de se projeter sur de tels termes avec une précision quasiment infaillible.

La problématique des CIO est bel et bien de se projeter vers un avenir à plus ou moins long terme ; ce n’est pas du court terme. Un coach, en sortie de terminal serait sans doute efficace pour l’économie de services, mais pas particulièrement sur le choix des bonnes orientations ; sauf si nous les recrutons chez les extralucides ou voyants de toute sorte ; prévoir l’avenir incertain n’est pas une mince affaire ! smiley

Quant au discours sur la formation à vocation exclusivement professionnelle pose la problématique du but premier de l’Education : l’émancipation. Il me semble essentiel de ne pas perdre de vue cette fonction qui est primordiale pour l’évolution de nos sociétés ; sauf si bien bien entendu nous considérons que nous avons atteint notre apogée. Si il convient d’insérer plus de professionalisation dans les filières universitaires, elles ne peut se faire au détriment du but premier de l’éducation ; elle doit être ajoutée ! Quand ? il serait sans doute intéressant d’étudier la question de la professionalisation vers la fin du cursus scolaire pour assoir un choix dans un domaine connexe en connaissance de cause et non aléatoire sur 3, 5 ou 8 ans.

Il convient non seulement de pouvoir se projeter, en terme de formation, en fonction d’un terme acceptable au niveau des besoins ; le court terme est la seule visibilité actuelle des entreprises ; mais aussi de pouvoir adapter très rapidement le circuit ou cycle de formation pour s’adapter rapidement à l’émergence de nouveaux besoins professionnels.

Une telle structure pourrait tout autant servir à la formation professionnelle des actifs pour les réorientations parfois, voir souvent, nécessaire. La vie professionnelle s’étendra au moins sur 40 ans ; pendant cette durée, les connaissances acquises ont souvent besoin d’un rafraichissement.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès