Je suis d’accord sur le fait qu’on ne peut pas laisser sciemment quelqu’un en danger de mort, dès lors que ce n’était pas sa volonté première. Une personne blessée dans un accident, ou par une uatre personne, ou qui subit un malaise, doit évidemment faire l’objet de secours immédiats.
Mais qu’en est-il pour quelqu’un qui désire la mort ? Ne peut-on pas imaginer que sa détresse, morale, psychologique, soit si profonde que seule la mort puisse libérer cette personne ? On a l’air de dire ici que le droit à la mort est réservé aux seules personnes atteintes de maladies physiques, dégénérescentes ou incurables. Les maladies mentales ou psychiques ne font donc, selon les détracteurs de Masupilami, pas partie des « maladies », ou « pathologies » , que reconnait la médecine moderne, et pour lesquelles très peu de remèdes existent ?
Imaginons que Masupilami ait appelé les secours en découvrant son ami, et que ceux-ci le sauvent. Celui-ci serait resté, d’après le médecin qui est intervenu, un « légume » inerte pour le reste de sa vie. Enfin je dis « vie », mais je devrais plutôt dire « survie », car comme l’a témoigné Madeleine la femme morte en Espagne « Je veux cesser de ne plus vivre, ceci n’est pas la vie. » Quelle aurait-été alors la réaction de l’ami de Marsupilami (s’il lui restait une once de conscience) , qui se serait senti trahi, puisque l’on aurait pas respecté son droit à mourir ? Et la famille de son ami, qui aurait pu tenir le même discours ?
Je pense que la décision de Marsupilami a dû être difficile à prendre, car dans les 2 cas, son acte aurait été lourd de conséquences :
- Sauver son ami aurait peut-être rendu celui-ci encore plus malheureux et dépressif, de par son état physique, psychique, et par la « trahison » qui en aura été la cause.
- Ne rien faire pour sauver son ami, ce qui est à mon avis une frustration inouïe, mais qui aurait respecté son droit à disposer de sa vie, et de sa mort. Mais d’un autre côté, cette attitude peut aussi être critiquée car elle va à l’inverse de la loi au sens le plus srict du terme.
Pour conclure, je pense qu’il n’y a pas de vérité absolue dans ce genre de situations extrêmement complexes. Son ami voulait mourir, il a pu exercer son droit comme il le désirait, cela me semble important. Le sauver lui aurait peut-être fait plus de mal que de bien, mais comment savoir ? Certes la loi dit qu’il aurait fallu tout faire pour le sauver, mais nos lois sont-elles toujours parfaites, ou du moins « adéquates » pour traiter ce genre de situations ?
Cordialement,
Jimbofarrar
PS : pas taper svp, j’essaie juste de faire avancer le débat, je n’ai absolument aucun parti-pris pour aucun des protagonistes qui s’écharpent copieusement sur ce fil. Il me semble important de respecter les opinions de chacun, et de trouver un terrain de discussions plutôt qu’un ring de boxe pour échanger ses idées...