Passer de la science fiction a la science crée des frictions.
C’est très vrai...Nombre des « problèmes d’intégration » que nous avons rencontré viennent de la défiance « naturelle » qu’éprouve le scientifique canonique envers l’imaginaire et la science-fiction : le chercheur « respectable » (c’est particulièrement vrai en France, ça ne l’est pas aux U.S.) a le sentiment de perdre son sérieux dans la SF. C’est une grande erreur : en science, l’imagination (qui est du côté de la SF) compte beaucoup plus que le savoir faire (qui est du côté de la « tekhné » Grecque).
Quant au Visage de Dieu, c’est (évidemment) une métaphore : emporté par les premières images du « fond diffus » transmises par le satellite Cobe, George Smoot a employé cette expression pour désigner à la fois la beauté de ces images et leur mystère (il l’a beaucoup regretté par la suite). Lorsque nous parlons du « Visage de Dieu », nous visons essentiellement l’idée d’un ordre cosmologique : l’Univers est ordonné par des lois physiques qui, à leur tour, sont structurées par un langage mathématique.