Oh ! quel beau spécimen de texte d’extrême droite nous avons là : c’est une vraie caricature.
Il commence par nous expliquer son attachement à la nation et au nationalisme ce qui est presque toujours le signe d’idées fascisantes.
Puis il a des doutes sur le terme « progressiste » (creux, selon lui : on le comprend). Puis il revendique sa spécificité en disant que « L’universalisme n’est pas l’uniformité », certes.
Mais il faut rapprocher ses propos de c eux de Marine Le Pen lors de sa visite à Ajaccio en Mars 2012 : "La Corse a su préserver sa forte identité – mais pour combien de
temps encore – sans sombrer dans une uniformisation culturelle
mondialiste encouragée par ceux qui prétendent être nos élites
intellectuelles.«
Les mêmes mots et expressions (et le même anti intellectualisme) chez MLP et cet auteur...comme c’est curieux.
Puis il nous explique sa conception personnelle de l’identité Corse (et comme tout bon facho il prétend que c’est la vraie définition éternelle de l’identité Corse. Les Corses sont priés de se taire sur ce sujet, on a bien compris que l’on n’a pas à faire à un démocrate) et que »la machine à fabriquer des Corses est cassée« .
Cet homme oublie que des Corses ont été »fabriqués« depuis les années 60 et que beaucoup d’entre eux n’ont pas attendu après lui pour s’émanciper, heureusement. Certains se sont émancipés, et de quelle manière ! C’est bien ça qui le dérange peut être...
Mais on retombe dans les ornières de la vision de l’identité nationale (voir le débat de sinistre mémoire) qui voit ça comme un invariant intangible alors que c’est tout le contraire (voir ce qu’en a dit Alain Badiou). Le seul invariant intangible c’est la mort, »viva la muerte" disaient les Franquistes. La vie c’est le mouvement.
Enfin, autant la défense des langues régionales se justifie, autant l’utilisation de celles-ci à des fins discriminatoires et d’exclusion est beaucoup prônée par des nationalistes d’extrême droite dans toute l’Europe, et on dirait bien que c’est cette voie qui est choisie ici.
Passons sur l’association des mots âme et Nation (vocabulaire typique de l’extrême droite Franquiste et Mussolinienne de l’entre deux-guerres), et les références à la religiosité à peine voilées, sans compter les termes bobos, bien pensants politiquement correct etc... qui sont des classiques de la famille Le Pen depuis des années.
Merci pour ce texte : j’ai beaucoup ri !
Bonne chance aux Corses, aussi, malheureusement.