Déjà faire rentrer le Judas béarnais dans un quelconque gouvernement relève de l’obscénité. Acharné à poignarder Sarko dans un remake de « Jules César » ou « Richard II » de Shakespeare (car il a des lettres) il tonne maintenant contre quiconque voudrait bloquer la côterie hollandaise en imposant la cohabitation.
Laquelle cohabitation se trouve être la seule forme de contre-pouvoir efficace qu’autorise la 5ème République.
Ce que vous n’avaez pas l’air de piger c’est que le gouvernement Ayrault est un gouvernement de combat, destiné à appliquer en tout point le programme de l’Opus Dei socialiste, le think tank Terra Nova : application arithmétique et autoritaire de la parité (les femmes), place belle à la diversité (à défaut de cumul des mandats, on impose le cumul des nationalités - voir la porte-parole...créature du roi du Maroc) ; idéologie encore et toujours celle d’une gauche plus préoccupée des droits des prisonniers (un délinquant c’est un malheureux qu’il faut réhabiliter, non un criminel qu’il faut punir, dixit Jean Daniel) - ainsi, aux côtés de Valls (qui prend soin de ne pas « stigmatiser », tout de même...) on met Taubira, dont le premier geste est non pour les victimes mais pour les détenus. Sans oublier les cérémonies initiales, aussi symboliques que la mascarade du Fouquet’s : le seul crime fédérateur que la gôoooche s’emploie à dénoncer encore et toujours, jusqu’à en faire la pièce maîtresse de l’enseignement, c’est la traite négrière.
Pour finir, le choix de la même porte-parole emblématique que pendant la campagne, la binationale Belkacem, qui a choqué même dans son propre camp par ses outrances, comme porte-parole du gouvernement montre bien que la machine de guerre est toujours lancée.
Au lieu d’un contre-gouvernement gentillet, j’espère bien plus une réponse percutante, notamment sur le plan des valeurs, où la gauche entend imposer à la France SA vision, celle que Duflot appelle ouvertement « fédéraliste et multiculturelle ».