Lazlo
Ce sondage est très révélateur.
En raison de l’échantillon de 602 personnes il introduit une marge d’erreur (+ ou – 2,4%) selon la mise en garde en préambule du rapport. Ainsi le candidat Kemel parvient à 14,6 % ou 18,4% des suffrages exprimés au 1er tour. Une marge d’erreur cruciale.
En effet, si fonction des suffrages exprimés au 1er tour de la présidentielle dans cette circonscription, un candidat réunit plus de 17,65% des suffrages exprimés il atteint la barre de 12,5% des inscrits lui permettant de se présenter au second tour des législatives. Selon cette constellation, il résulte de cette enquête que 4 candidats peuvent satisfaire cette condition : Mélenchon, Urbaniak, Kemel et Le Pen.
Pour autant l’hypothèse d’un second tour opposant 4 candidats n’est pas envisagée par les sondeurs. Elle profiterait à Marine Le Pen, même en présumant que les 2,5% de voix écologistes se reportent sur le candidat PS.
Cette information tente-t-elle de souligner le rejet du FN et de MLP dans toutes les composantes politiques. Voilà qui contredit la position équilibriste de Sarkozy et des instances de l’UMP qui reconnaissent le droit de cité aux électeurs du FN.
Pourquoi cette éventualité n’est-elle pas examinée ? Posons-nous la question.
En revanche l’étude évoque l’hypothèse d’un duel FN/PS au second tour, une éventualité qui semble exclue par les résultats du premier accordant 29% de suffrages favorables au candidat du FdG.
Les spécialistes envisagent-ils l’éventualité d’un retrait de Mélenchon en faveur de Kemel ?
En supplément, ces mêmes sondeurs omettent l’hypothèse d’une triangulaire : FN/PS/FDG qui ne profiterait pas nécessairement à JLM, le FdG ne pouvant réunir l’ensemble des voix de Gauche et des opposants à MLP. Il semble définitivement tabou ou banni de constater la moindre chance à ce vilain FN.
Pourquoi ces sondeurs décident-ils de la stratégie électorale du PS ? Disposent-ils d’information émanant des états-majors de campagne des candidats ?
Ce sondage ne présente pas l’éventail complet des possibilités et ne paraît pas garantir une objectivité indubitable. Il me fait, hélas ! Songer à ceux qui présentaient Mélenchon comme le troisième homme de la présidentielle.
Cherche-t-il à décourager un certain électorat au profit d’un autre ?
La tentative vaut sans doute la peine, mais le résultat de la présidentielle a montré que l’influence des sondages était infiniment moins importante sur l’électeur déterminé que sur l’indécis.