Les pays en difficulté en zone euro font l’objet d’une thérapeutique vouée à l’échec en raison des problèmes institutionnels de la zone euro et des intérêts contradictoires de ses pays membres. Pendant que certains pays font des plans d’austérité sans précédent pour sortir de leur crise d’endettement, il faudrait que ces pays puissent emprunter sur les marchés à des taux très bas pour que ces plans d’austérité aient une chance de marcher. Mais ces pays doivent se financer directement sur les marchés financiers qui voient que les plans d’austérité conduits par ces pays provoquent des récessions et qui donc continuent de les considérer comme des emprunteurs risqués en dépit des plans d’austérité menés et leur imposent en conséquence des taux d’intérêt très élevés rendant impossibles l’assainissement financier souhaité voulu par lesdits pays. Voir cette étude qui est en dit plus que ces quelques lignes mais qui abouti à la même conclusion. Elle est intitulée : Un ajustement réel rapide peut-il réussir ?
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64011
Une solution aux problèmes rencontrés par les pays en difficulté de la zone serait la mutualisation des dettes. Voir sur celle—ci : "La Commission européenne propose de créer des « eurobonds » :
Mais
l’Allemagne refuse un système de dette mutualisée car elle craint
qu’il lui coûte trop cher. Le vice-chancelier et ministre allemand
de l’Économie, Philipp Rösler, a déclaré : « Les eurobonds
signifieraient que tout le monde partagerait le même poids des taux
d’intérêts, ce qui serait une punition pour les pays
(financièrement) sains. Avis partagé pour le ministre allemand des
Finances, Wolfgang Schäuble, qui déclare : « Les eurobonds restent
exclus aussi longtemps que les États membres de l’Union décident
de leur propre politique financière. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Euro-obligation
Voir aussi : Pourquoi Paris et Berlin ne veulent pas des eurobonds (article du 17/08/2011)
Citation : « Selon les récentes estimations du célèbre institut allemand Ifo, le surcoût d’euro-obligations pour le budget allemand se chiffrerait ainsi à 47 milliards d’euros par an environ. »
Également :
1) « Euro-obligations : et si Angela Merkel avait raison ? »
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/euro-obligations-et-si-angela-105033
2) Pourquoi l’Allemagne refusera les euro obligations :
Tout cela indique que le positionnement allemand sur les eurobonds semble parfaitement logique et compréhensible (sauf pour le nouveau gouvernement français et le nouveau président de la république qui ne l’ont pas encore compris) :
http://www.20minutes.fr/economie/936239-croissance-paris-fixe-fin-juin-comme-horizon-accord-berlin
Actualité
récente (du 18 Mai 2012) :
Les rendements espagnol et italien en hausse, au-dessus de 6% :
Citation :
« Les coûts d’emprunt de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse vendredi sur le marché obligataire, l’impasse politique en Grèce et les inquiétudes sur le secteur bancaire espagnol incitant les investisseurs à fuir les actifs jugés risqués. A l’inverse, les futures sur le Bund allemand ont inscrit dès le début de la journée un nouveau record historique à 144,05, profitant du repli vers les valeurs refuges. Le rendement à 10 ans allemand est tombé sous 1,40%. Le rendement des obligations italiennes à dix ans augmentait de huit points de base dans les premiers échanges, à 6,06%. Le rendement de l’emprunt espagnol à dix ans était en hausse de cinq points de base, à 6,39% »
On voit que l’Allemagne considéré comme emprunteur fiable par les marchés financiers profite pleinement de son refus des eurobonds, alors que l’Italie et de l’Espagne considérés comme investisseurs risqués en pâtissent. Et bien évidemment l’Allemagne ne veut pas courir le risque de perdre son statut d’emprunteur fiable pour le bien commun européen.
Quand est-ce que les dirigeants de la zone euro comprendront qu’ils n’ont le choix qu’entre deux solutions viables. Soit faire de la zone euro un véritable État fédéral, analogue à l’État fédéral américain, en dépit des hétérogénéités linguistiques, culturelles, économiques et sociales (gros défit en perspective mais qui pourrait s’appuyer sur ce qui a déjà été fait en matière d’intégration européenne), soit retourner vers les monnaies nationales qu’on n’aurait jamais du quitter si c’était pour faire ce que l’on a fait.
16/06 22:57 - chenard
16/06 22:52 - chenard
A propos de la dette, et l’absurdité de se soumettre à cette intoxication, je viens de (...)
22/05 11:01 - debase
@gorgonzola Le plus grand problème n’est même pas le problème de la dette, le vrai (...)
21/05 23:51 - gorgonzola
1) Je n’ignore pas qu’une parti du vote contestataire s’est effectivement (...)
21/05 19:38 - aliante
excellente analyse comme toujours ,ils sont entrain de sacrifier tout un continent pour des (...)
21/05 18:11 - debase
@gorgonzola 1) Votre analyse repose sur le fait, selon vous, que le vote FN est un vote de (...)
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