On peut ne pas être d’accord avec le « dérapage » d’ailleurs reconnu du militaire qui a outrepassé ses fonctions, sans pour autant négliger le contenu si dense de cet article.
On se suicide dans la police. On se suicide dans la gendarmerie. Ce n’est pas difficile à comprendre . Dans un contexte où la plupart des membres de ces forces de sécurité ont une véritable vocation, à savoir un désir de justice, et un esprit de sacrifice, il est logique que les longues heures de travail ingrat, les insultes, les saloperies auxquels ils sont chaque jour confrontés, finissent par user les plus durs d’entre eux.
Je préfère d’ailleurs le dérapage, inadmissible certes, mais sans conséquence sur le « petit con », à une envie de meurtre ou d’autolyse de la part d’un de ses hommes et femmes, soumis à de difficiles conditions de travail, à une hiérarchie pas toujours présente à leurs côtés, à une pression « juridique » permanente, à des impossibilités qu’ils doivent être les seuls à assumer...
Je me réjouis de la suppression déclarée (mais si les mauvais chiffres remontent, alors, il va y avoir encore des cries d’orfraies chez les extrémistes de la répression) de la politique du chiffre, qui a mis plus bas que terre la fonction de poicier ou de gendarme sous l’ancienne présidence. Il y a aujourd’hui beaucoup de chemin à faire pour retrouver une situation plus supportable que le paroxysme que nous avons connu, et cela passe par un peu plus de respect pour « les bleus »