Bonsoir,
Vous m’accusez d’être une menteuse, en clair. Donc ce Géorgios est bien ingénieur du bâtiment comme je l’ai écrit et oui, un ingénieur du bâtiment ça gagne bien sa vie. Enfin ça gagnait bien sa vie. Et il avait également une boutique à Rhodes et la marchandise est effectivement dans son salon, ce que j’ai vérifié moi-même, puisque comme je l’ai écrit, j’étais hébergée chez lui. Que voulez-vous, une photo de son salon et son CV ? C’est dommage qu’il ne puisse pas vous répondre lui-même, il vous dirait sa façon de penser.
Peut-être n’avez-vous pas lu complètement l’article, mais pour ce qui est de l’éternelle rengaine « les Grecs ne travaillent pas », « les Grecs ne paient pas d’impôts » et « il n’y a pas d’industrie ni d’agriculture en Grèce », eh bien je ne peux rien vous répondre si ce n’est de relire l’article...
Votre condescendance n’a d’égale que votre ignorance. Les Grecs sont accablés de taxes et d’impôts, ceux qui n’en payent pas sont une toute petite minorité de privilégiés, exactement comme chez nous.
Et c’est bien votre raisonnement qui est totalement incohérent :
Jamais les Grecs, ni d’ailleurs les Français, les Italiens, les Espagnols, les Irlandais, les Portugais, etc. n’ont bénéficié en quoi que ce soit des »emprunts« forcés aux financiers privés. Donc nul ne peut exiger d’eux qu’ils remboursent une dette qu’ils n’ont jamais contracté.
Aucun pays ne pourra jamais rembourser la dette infâme et indue, ni la Grèce, ni la France, ni l’Allemagne, ni les Etats-Unis. Personne. Les gouvernements ne font que jouer avec le temps.
»Le niveau de vie ( et d’exigence des citoyens) monte en même temps que le niveau de la dette.«
Je ne vois vraiment pas quelle quantité incroyable d’ignorance à bien pu vous faire proférer une telle contre-vérité. C’est exactement le contraire qui est vrai. L’augmentation de la dette sert de prétexte à la destruction des emplois publics, à la dérèglementation du droit de travail, aux exonérations de cotisations patronales et aux niches fiscales pour les riches, à la baisse des pensions de retraites et de tous les salaires différés en général, à la baisse des salaires directs, bref à l’abaissement du niveau de vie des populations. Plus la dette augmente, moins les riches paient d’impôts, plus les salaires baissent et plus les peuples sont accablés de taxes, donc plus leur niveau de vie baisse.
»Récemment j’ai lu une longue et interminable litanie, écrite par
quelqu’un qui, comme vous, essayait de tirer des larmes au lecteur : il
affirmait qu’en Grèce, les taux de SIDA, de drogue, de suicide, de
déprime et de divorce avaient explosé.«
Ce qui est tout à fait exact et confirmé par les statistiques officielles. Je pense que vous avez un problème avec la réalité. En fait, vous voudriez bien y faire des ratures et repeindre les Grecs en noir, en de vilain méchants fainéants fraudeurs. Ca vous rassurerait que la réalité ressemble à ce que raconte TF1. Mais ce n’est pas le cas.
La vérité c’est que l’économie grecque ne peut pas survivre à l’intérieur de l’eurozone et que les traités européens organisent les délocalisations et les importations de marchandises à bas coût, donc la destruction de l’industrie et de l’agriculture en Europe.
»la Grèce doit être bien plus riche qu’on le dit, puisque son PIB réel n’était quasiment pas déclaré"
Le PIB et la richesse sont deux choses différentes. Le PIB ne se déclare pas, ce ne sont pas des impôts. Il est calculé sur la base de statistiques. Le PIB de la Grèce indique une forte dépression économique et ceci est dû à la politique de déflation (ou, comme on dit, d’austérité). Cela dit il reste bien sûr des richesses non employées telles que les compétences d’une bonne main d’oeuvre, qui se trouve au chômage pour le moment, ou encore la marchandise qui se trouve dans le salon de Géorgios et qui ne peut être vendue faute d’acheteurs. La richesse ne manque pas mais encore faut-il avoir un système monétaire pour pouvoir l’échanger, l’investir, la faire circuler. Quand on ponctionne à une économie toute sa monnaie pour rembourser une dette imaginaire, le PIB tombe en chute libre, c’est normal.
Ah oui, pour ce soit bien clair : je n’essaie pas de tirer des larmes au lecteur. Les Grecs n’ont pas besoin de votre pitié. Ils sont un peuple digne et rebelle. Ils se soulèveront et reprendront leur liberté.
24/05 14:47 - escudo
Très bon article , réaliste et juste. De retour de Grèce et les pays de l’Est il y a qqs. (...)
24/05 00:29 - Éleutheria
@ ARMINIUS : Ce n’est pas un article scientifique et il n’y a aucune raison de (...)
23/05 14:50 - felipe03
@ Musima : Exactement, vous avez tout dit. Nous sommes des veaux et il n’y a aucune (...)
23/05 08:09 - ARMINIUS
Bonnes précisions, je pense que l’auteur à encore à bosser pour apprendre à devenir une (...)
23/05 08:03 - ARMINIUS
Essayez de sortir de cette « maudite monnaie » pour voir ! Bon des prix de l’énergie (...)
23/05 00:31 - Éleutheria
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