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« Dans le port de la Burqa ce qui est gommé et nié c’est la personne,
comme si elle ne pouvait être qu’un sexe propre à déclencher etc .. »
Quand Jacques Lacan dit que « Lafemme » n’existe pas, il ne parle pas des femmes en tant que telles qui, elles, existent,
il parle de « Lafemme » comme d’une idée de femme, d’une abstraction de femme,
et cette affaire de la burqa dépasse en effet les considérations religieuses,
car elle a à voir avec ces hommes qui ont un rapport à « Lafemme » tel que ce rapport
les empêche de voir et considérer « les » femmes, les êtres humains femmes,
de manière décontractée.
Aussi ils les assignent à résidence à la maison pour ne pas les voir partout, ils les voilent pour les voir le moins possible, mais comme ils les voient quand même ils encagent même leurs yeux et leur regard. Et cela ne s’arrêtera pas car ils ne voient pas « des » femmes simplement, mais où qu’ils aillent ce qui les poursuit c’est leur idée de « Lafemme » et ce qui va avec, leur volonté de nous faire croire qu’ils ne sont pas soumis à la sexualité comme tout le monde.
Et je suis bien contente de voir que c’est un homme qui dit que cet empaquetage du corps « des » femmes, fait pour éradiquer l’idée qu’il y a de « Lafemme », produit .. l’effet contraire : que dans le processus même de la volonté de cacher et enfouir, ce qui éclate c’est justement ce que l’on veut cacher : que les femmes existent, et que la sexualité n’est pas un péché.
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