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Commentaire de Walid Haïdar

sur SYRIZA : le grain de sable qui affole Merkel


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Walid Haïdar 22 mai 2012 16:27

La dévaluation compétitive pour exporter quoi ? Il n’est pas du tout évident qu’avec un déficit commercial qui pèse 10% du PIB (2,7% pour la France qui a déjà très mauvaise balance) la Grèce soit en mesure de profiter d’une dévaluation compétitive. Une balance ça ne s’inverse pas du jour au lendemain, quelle que soit la dévaluation que tu fais, donc déjà, une fois que tu as dévalué, tu te dis : bon, maintenant, comme j’achète les 10% de mon PIB en les payant 2, 3, 4, combien de foi plus cher ? On peut très légitimement penser qu’une « dévaluation compétitive » serait plutôt une dévaluation suicidaire. Je ne suis pas un spécialiste, mais je pensais qu’une dévaluation compétitive servait à redynamiser une économie qui a déjà les moyens de mener une bataille commerciale, pas pour un pays comme la Grèce qui a surtout besoin qu’on le soulage de sa dette (ce que dit Syriza : audit de la dette), et que l’Europe utilise sa puissance économique pour soutenir des plans d’investissement structurels, des grands travaux...


Quant à la sortie de la zone euro, tu en parles comme d’une formalité, alors que c’est extrêmement compliqué, non seulement si on suit la procédure (qui demande de sortir de l’Europe), mais surtout si on considère que la Drachme, sine qua non d’une dévaluation violente, serait synonyme d’un espèce de cataclysme économique pour les Grecques, qu’il me semble sensé de leur part de redouter.

Les Grecques ont aussi le droit de répondre aux menaces des bien pensants de tous bords que si la Grèce tombe avec leurs conneries, elle ne tombera pas seule, et qu’il serait peut-être plus intelligent pour tout le monde de s’entendre sur une solution somme toute raisonnable :
auditer la dette Grècque, et prêter directement à la Grèce à taux très faible pour financer des investissements lourds. En somme, utiliser l’Europe pour le meilleur, et non pour le pire.

C’est un combat, y a pas de père noël là-dedans : tu gagnes, tu perds, ou un peu des deux, mais tu t’es battu, ça s’appelle la vie.

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