SYRIZA : le grain de sable qui affole Merkel
A quelques semaines de l’élection présidentielle française, les droites européennes boudaient François Hollande, anxieusement solidaires d’un président en perte de vitesse et déjà condamné : les citoyens européens, quel que soit le pays, quel que soit la couleur politique des gouvernants, prenaient un malin plaisir à sanctionner tout chef d’Etat ou de gouvernement qui avait capitulé devant le marché, qui l’avait perçu comme une évidence, un ça va de soi, un sens unique. Autiste aux analystes, toujours les mêmes, qui s’agenouillaient devant le totem néolibéral, les peuples européens exigeaient de l’intelligence, du courage, de la révolte pour justement contester cette « fatalité », refusant un suicide collectif annoncé. La chute de la maison Sarkozy, c’est aussi l’échec de tous les stratagèmes, de toutes les diversions visant à éloigner les citoyens du seul enjeu qui vaille : celui de la dette. Nicolas Sarkozy fut le champion de ces ruses : il parla émigration, frontières, identité nationale. Tel un Don Quichotte parti en guerre contre les moulins imaginaires, il chercha des nouveaux nés à l’âme criminelle, chassa des « pauv’ cons », terrassa la racaille banlieusarde avec le Kärcher, fustigea le laxisme européen, bombarda certains dictateurs pour faire oublier qu’il les trouvait, quelques mois auparavant, maniables et surtout généreux. Malgré ce savoir faire - reconnu de tous - pour déplacer les problèmes, offrir des mirages et terroriser la ménagère, il perdit, lui aussi. Le président élu à sa place n’a ni la force d’Hercule, ni la volonté d’un Titan, ni même la méthis d’Ulysse. Il se définit comme « normal » mais, malgré cette normalité, il propose, enfin, quelque chose de différent. Il parle croissance, identifie la finance comme ennemi principal, et s’engage à contester la fatalité du marché. Ce n’est pas le Pérou, mais c’est déjà quelque chose, une brèche faite à l’uniformisation et l’iniquité boursière, et cela, manifestement, a suffi. Mieux vaut, se dit le peuple français quelqu’un qui identifie le problème et s’engage à négocier, ne serait-ce qu’à la marge, plutôt que capituler, en faisant payer tous les autres le prix de la capitulation. En Grèce, la capitulation a déjà eu lieu. Le peuple, subissant la loi d’airain du marché et de ses colporteurs politiques (dont l’ex - président français) sait que dans son cas, négocier c’est capituler. Que le marché, Merkel ou la Troïka ne s’attardent pas sur les détails et les résultats de cette capitulation. Que la déchéance, la pauvreté, le chômage des autres leur importent autant qu’une vieille paire de chaussures oubliée dans un débarras. En conséquence, le chaos économique, social et existentiel qu’ils ont crée dans ce pays a trouvé son expression politique : les gardiens du temple capitulards se sont effondrés, et la fureur populaire s’est exprimée par une multitude de partis, dont la presse n’a retenu que l’émergence du parti neo-nazi, sans doute attirée par son côté authentiquement fasciste et parce que faire peur reste son dada favori. Or, de ce magma politique émerge un autre parti, de gauche, arrivé second en multipliant ses voix par quatre et que tout le monde s’empressa d’identifier comme radical. Mais SYRIZA est radical par rapport à qui ? à quoi ? Comparé aux radicaux valoisiens ou au Pasok défloré, séduit par les mirages de la Troika, puis abandonné certes, il l’est. Tout au mieux, pourrait-on dire que la radicalisation inhumaine des mesures imposées au peuple grec, le sentiment de perte de souveraineté, les dictats et autres pronunciamientos de la part des partenaires européens, les chantages, ont radicalisé l’ensemble de la société grecque et que SYRIZA, en exigeant un Etat de droit juste et efficace, en refusant la fatalité du marché, en exigeant un audit de la dette, paraît comme révolutionnaire. C’est les temps qui ont changé, pas lui. En ce sens, il envoie un message : ce qui vous paraît « normal », allant de soi, évident ne le sera plus, tant que vous laissez le marché imposer sa loi. Pour le président Hollande, ce message il est primordial qu’il l’entende. Lui qui se veut normal, apaisant et consensuel doit anticiper cette radicalisation des possédants, se préparer à une transformation révolutionnaire : bientôt, si les règles et le fonctionnement du marché ne sont pas radicalement mises en cause, pour rester normal, il lui faudra se radicaliser. La préservation de l’Etat de droit, la croissance, la solidarité nationale deviendront des objectifs rebelles. Raison de plus pour entendre Alexis Tsipras, le président de SYRIZA. Et de ne pas l’ostraciser, comme l’ont fait les dirigeants européens avec lui-même. Face à une assemblée de gouvernants souriants se voulant charmeurs, que François Hollande veuille bien écouter les Cassandre, qu’elles soient grecques, espagnoles ou irlandaises. Elles racontent ce qui est en train de se passer, et pas ce qu’il voudrait qu’il se passe. Qu’il entende aussi ce qu’a à dire le Front de Gauche : il fait partie de l’équation, de la solution et pas du problème.
Les élections à venir en Grèce, dans moins d’un mois, feront de SYRIZA le partenaire obligatoire de la solution européenne. En Italie, en Irlande, en Espagne, les citoyens indiquent clairement que la capitulation à la fatalité du marché ne fait plus partie de leurs options. Et en Allemagne, les citoyens soi-disant « satisfaits » de leur chancelière lui infligent défaite après défaite. Le président français devra bientôt assumer les paroles de Benjamin Constant : Le gouvernement est stationnaire, l’espèce humaine est progressive. Il faut que la puissance du gouvernement contrarie le moins qu’il est possible la marche de l’espèce humaine…
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74 réactions à cet article
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La presse préfère parler des néonazis...
Portes voix des possédants qui en sont toujours restés à « plutôt Hitler que le front populaire ».-
Les « libéraux » et toutes les conjugaisons libérales préfèrent Pinochet à la démocratie .
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On m insulte tous les jours quand je dit ça ,merci je me sens moins seul ,les nazis on fait des petits ,cette putain de race de chien ,il faut l’éradiquer !on peut sans les ricains et les banquiers ,c’est simple
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Bonjour M.Koutouzis
Bravo et merci pour vos articles (c’est pour vous saluer et vous féliciter que je viens de m’inscrire)
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bonjour,
Cet article est très pertinent ,et plus nous serons nombreux a soutenir les gens qui comme l’auteur nous donne un peu d’espoir et bien bravo ,amicalement -
à ce propos frugeky, une certaine Annie Lacroix riz , historienne spécialiste de la période début XXès explique que le fascisme est l’un des outils du capital : http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2012/04/05/23940001.html
Bel article Michel Koutouzis, merci. (je l’ai mis dans ma revue de presse :http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/tsipras_alexis/index.html  ;
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Syriza c’est l’idiot utile pour tous ceux qui veulent foutre la Grèce hors de l’UE et de l’Euro.
Le refus de ce parti de voir la Grèce continuer à remplir ses engagements de rigueur va aussi conduire à ne plus recevoir les aides négociées par le précédent gouvernement.
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Bonjour la taulier,
« Le refus de ce parti de voir la Grèce continuer à remplir ses engagements de rigueur va aussi conduire à ne plus recevoir les aides négociées par le précédent gouvernement. »Tout d’abord, ce que vous appelez « aide » est rien d’autre que du pognon que l’état grec est obligé de refiler aux banques européennes. Pour le dire autrement, ces « aides », les grecs n’en voient rien du tout.Et d’un autre coté, savez-vous que en dehors du remboursement de sa dette, l’état Grec est à l’équilibre ? ça veut dire que si cet état décide de ne plus rembourser, il ne fait plus de déficit, et n’a donc plus besoin d’aide !C’est d’ailleurs cela plus que tout que l’Europe veut éviter : que l’état grec s’affranchisse de cette emcombrante tutelle. -
@Wesson
A votre avis, comment ils sont payés les fonctionnaires grecs ??
Alors dire que les grecs ne touchent rien des aides, c’est du foutage de gueule !
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C’est exactement la tactique des financiers pour assujettir les états à leur orthodoxie financière.
L’oligarchie financière à la main mise sur la création monétaire ; les états ne peuvent recevoir directement de leur banque centrale. Donc ils s’endettent auprès des banques privées.
Ces dernières ne sont pas pressées d’être remboursées ; sachant que lorsqu’elles prêtent 100, seulement environ 10% de leurs disponibilités sont investies.Le reste elles le créent ex nihilo. Par contre, l’intérêt court sur l’intégralité du prêt, soit pour la banque un rendement 10 fois supérieur qu’affiché. Cette rente, les banques ne sont pas prêtent de la lacher.
L’encours des emprunts souverains constitue pour les financiers, si on veut comparer à un société anonyme, un capital social d’une SA. Les actionnaires réclament annuellement un dividende et ce tant que la société existe. Pour les emprunts d’états, c’est pareil, tant que la dette existe, les états versent un intérêt qui d’ailleurs augment régulièrement. La dette est en quelque sorte le capital social des financiers. -
@ Jeannot,
vous oubliez une étape dans votre raisonnement :
l’Etat a un budget en déficit, donc ils doivent emprunter ... sinon ils ne peuvent payer leurs fournisseurs, ni les fonctionnaires.
S’il n’y a pas de déficit, la création monétaire ne pose aucun problème. -
Ben alors, l’uncle Sam !
On a peur pour les banksters ? Que la Grèce de Syrisa refuse de payer le surplus d’intérêts calamiteux que le pays traîne ? Ils ont bien raison, il n’y a que ça à faire. Cela fera sans doute des dividendes en moins pour les zinvestisseurs, enfin les usuriers, les rentiers, les spéculateurs... qu’ils crêvent puisque leur pognon fait crever les peuples.Une seule solution, que la BCE prête directement aux états au même tarifs qu’aux banquiers privés et tout ira mieux !La meilleure des choses à faire, c’est de botter le cul de tous les tauliers du monde ! -
@ tf1Goupie
S’il n’y a pas de déficit, la création monétaire ne pose aucun problème.C’est le contraire. Le déficit de l’état n’est pas vraiment un problème si c’est lui qui a le droit de battre la monnaie. Tout de suite, on va crier au scandale de l’inflation. Mais une création monétaire gérée par un état, et sans acune contrepartie (pas de dette à rembourser) serait parfaitement salutaire pour l’économie.
Car actuellement on sait créer des richesses (voir les constructions de logements aux USA ou en Espagne) mais on ne sait pas créer l’argent pour que les gens puissent les acheter. Et l’emprunt n’est pas une vraie création monétaire puisqu’il faut le rembourser. Sachant qu’environ 80% de l’argent qui circule est l’emprunt de quelqu’un d’autre, si tout le monde décide de rembourser ses emprunts, c’est un déflation généralisée avec faillite générale (asséchement complet des liquidités : exactement ce qui s’est pâssé en 1929 et que l’on veut à tout prix reproduire avec l’austérité, bizarre quand même).
Bref, tant que ce système ne saura pas créer de l’argent sainement (sans avoir à rembourser quoi que ce soit) lorsque de la valeur est créée de façon réelle et durable, alors nous aurons des crises (voulues) où l’oligarchie tentera de faire un grand bon en arrière sur tous les acquis sociaux. Des gens dans la rue, SDF car virés de leur maison qu’ils ne peuvent pas rembourser et sans emploi avec toute l’économie qui s’arrête alors même que les besoins deviennent de plus en plus criants.
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Oui Perlseb, répétez après moi :
« Le déficit de l’Etat n’est pas un problème »
« Le déficit de l’Etat n’est pas un problème »
« Il n’y a pas de crise de la dette je vais me réveiller » -
Bien au contraire, la troïka fera tout pour que le château de cartes ne s’écroule pas.
Alors pour l’instant elle renâcle et menace pour influer, par le catastrophisme et la peur du chaos, sur les élections en Grèce. Mais une fois les dés jetés et si le rejet de l’austérité se confirme massivement, ils proposeront un nouveau plan qui permettra à la Grèce de rester dans l’euro.
Sinon c’est la chute des dominos européens.
La BCE et les BC des autres pays membres sont gavés d’obligations grecques. Les banques n’ont pas encore liquidé l’ensemble de leurs créances pourries. Si la Grèce fait défaut, c’est le chaos. -
Ils sont payés des broutilles, dans les 400/500 euros par mois, avec des loyers à 300 euros.
Quand ils sont payés.
Il faudrait songer à vous renseigner plutôt que répéter la propagande de TF1 et consorts.
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Thierry t’es grillé ;) Je me souviens de ton pseudo ...
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@ TF1 groupie
Le problème financier de la Grèce peut être réglé sans le transformer en problème économique. Les plans d’austérité le transforment justement en problème économique et on voit comment ils sont néfastes.
En faisant un audit et en ne remboursant pas la partie de la dette qui est illégitime, déjà c’est ça qui pèse en moins sur le budget de l’état.
Ensuite pour le reste des déficits, ils peuvent emprunter à des banques nationalisées.
Rien ne les oblige à continuer à emprunter sur les marchés financiers privés, surtout vu les taux d’intérêts qu’ils demandent.
C’est ce dogme là qu’il faut briser. Les banquiers et les gouvernements essaient de vous persuader que c’est la seule façon de faire, mais cela a été mis en place très récemment ( 1973 en France et 1994 en Europe ), avant on se débrouillait très bien sans ce système.Enfin il faut comprendre que le chantage marche dans les deux sens. Si l’UE n’aide pas la Grèce, alors la Grèce fait défaut et ce sont les banques françaises suisses et allemandes, ainsi que les contribuables européens qui paieront l’addition. Voilà pourquoi ils multiplient les plans d’aide à la Grèce, ce ne sont en réalité que des plans de sauvetage des banques déguisés, et qu’un moyen de socialiser leurs pertes. C’est un levier que les grecs peuvent utiliser. Bien sur cela suppose d’avoir le courage pour affronter les puissances qui se liguent contre eux. C’est donc plus facil à dire qu’à faire c’est sûr.
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@ Le Taulier
Ces aides n’aident pas du tout les grecs, elles ne servent qu’à payer les banques prêteuses et ne sont d’aucun effet sur l’économie grecque, sinon d’augmenter la dette et creuser la récession.-
Ces aides aident la Grèce et 80% des Grecs en ont conscience c’est pour cela qu’ils ne veulent pas quitter la zone euro.
Les banques préteuses ont déjà perdues 75% de leurs investissements. Si demain les aides cessent l’Etat grec ne pourra même pas payer ses focntionnaires.
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oui, ces aides sont là pour empêcher le système financier de sombrer sous les mauvais paris qu’ils ont fait sur la Grèce. Certainement pas pour « aider » le peuple grec.
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D’accord avec le taulier, je ne vois pas ce que Syriza vient faire dans cette galère. Syriza dit d’ailleurs tenir à l’euro et à l’appartenance de la Grèce à la zone euro, parce que ce parti ne vee ut pas lâcher la goupille qui risque de plonger la Grèce dans le bordel. Cependant c’est ce qui risque d’arriver, et Syriza fera alors un coupable idéal pour que banques et politiciens libéraux puissent se retirer en imputant à Syriza la banqueroute grecque et ses conséquences. Déjà il semble que les banques ont renoncé à récupérer leurs mises ; ne résistent plus que les politiciens, Merkollande en tête, vu l’ampleur de la catastrophe diplomatique et stratégique pour la France et l’Allemagne, si la Grèce devait être lâchée.
Autre scénario possible : la reprise en main de la Grèce par l’armée après une parenthèse Syriza, militaires soutenus par des banques européennes : là encore, qu’est-ce que Syriza vient faire là-dedans.Et Mélenchon ? Le parti communiste a eu l’occasion de prendre le pouvoir à la Libération ; il ne l’a pas fait, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va s’y mettre.- L’auteur de cet article semble oublier que Hollande s’est contenté de tenir le discours qu’il devait tenir pour se faire élire. Un point c’est tout. La réalité commence maintenant et, dans cette réalité, les décisions économiques sont prises d’une manière qui invite à regarder la démocratie pour ce qu’elle est : un défoulement populaire sporadique. -
Si les banques perdaient de l’argent, elles ne continueraient pas à prêter.
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kemilein 22 mai 2012 12:59bla bla bla bla
la réalité est tout autre 60% des suffrages exprimés en france se sont montré conservateur
20% pour grollande
20% lapine
20% sarkophageet 20% qui savait pas ou donner de la tête
tout ce que le pécore de peuple essaie de faire c’est coller quelqu’un en haut de l’échelle pour s’assurer que son train train abruti ne change pas d’un yota quand (si) la gauche progressiste arrivera au pouvoir ca ne sera que pour quelque temps, le temps que la crise passe, après l’égoïsme de tout a chacun reprendra le pas et on repartira dans une spirale libéral liberticide suicidaire.
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J’ai une certitude moi aussi : ce que vous dites est auto-référent, donc n’a pas beaucoup de mérite.
Ce que vous dites est auto-référent parce que vous dites que les gens vont retourner à leur train train, or les gens c’est vous, et tous les gens sur lesquels vous avez une influence par votre action et vos discours : si votre discours est l’affirmation de l’impossibilité de jours heureux, vous participez par là-même à cette impossibilité.En dehors de ça, je n’ai pas la chance d’avoir votre super calculateur capable de prévoir l’avenir avec autant d’assurance et de condescendance comme vous le faites. Vous l’avez acheté où ? -
kemilein 22 mai 2012 21:18*je lance un pierre en l’air*
et prédis qu’elle retombera par terre ici sur terre.quand a moi-même (je répète que) l’avenir de l’espèce primitive humaine m’indiffère, pourquoi diantre devrais-je m’en soucier ? oO
j’ai juste soulevé un non sens dans l’analyse, un point qui ne concordait pas avec le réel -
Bien dit, Kemilein. Ne comptons pas trop sur ceux qui chialent seulement quand le porte-monnaie est vide, laissons voter les abrutis qui votent comme on va à la messe : parce que l’espoir fait vivre, et évitons de vivre notre vie par procuration pour satisfaire aux lois du marché, parce que, sinon, autant crever tout de suite.
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C’est trop facil de mettre tout sur le dos d’un soit disant égoïsme des gens.
Vous vous rendez compte j’espère de toutes les forces en mouvement et qui ont conduit à ce vote. Ne serait-ce que les médias ...
Vous n’êtes pas qu’un spectateur, vous êtes un acteur, vous pouvez avoir une influence sur les évènements ou sur les gens, Walid a raison.
Toutes ces forces peuvent être vaincues, on l’a vu en 2005. Là elles ont gagné une bataille mais certainement pas la guerre. Il y a quand même des preuves que les rapports de force peuvent changer, voyez le front de gauche qui a émergé de 3% à 11% et dont les idées portent sur les esprits d’une 20 aine de % des votants si l’on en croit les sondages à la sortie des urnes qui disent que 9 des 27% qui ont voté Hollande auraient voté Mélenchon sans la menace de Sarkozy et du FN.
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Le grain de sable sera évidemment largement ignoré par nos toutous médiatiques et si il insiste il finira soit avec une affaire de « fesses » au derrière soit « suicidé » soit « accidenté » par pur hasard.
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@auteur :
« pour rester normal, il lui faudra se radicaliser » : vous êtes un peu trop optimiste, l’auteur. Vous n’avez peut-être pas suivi que justement, il a refusé de le recevoir, autrement dit, il fait exactement ce que les autres chefs de gouvernement de l’UE lui ont fait avant qu’il n’ait été élu.
Le vrai changement ce n’est pas maintenant ; les changements cosmétiques sont maintenant (parité dans le gouvernement, baisse des salaires du président et des autres, s’arrêter aux feux, blocage du prix des carburants pendant 3 mois, retraite à 60 ans pour ceux qui ont cotisé 41 ans, etc, etc). Avoir pris comme ministre de l’économie et des finances P Moscovici donne tout de suite le ton du social-libéralisme qui va se mettre en place.
Pour moi, c’est du Jospin 2, avec cerise sur le gâteau : du M Valls à l’intérieur (j’ai apprécié l’article sur un autre site intitulé : « vous avez apprécié Guéant, vous adorerez Valls »). Bilderberg et Le Siècle ne font rien à moitié : avec ce gouvernement, ils sont bien servis.
PS La Fondation Copernic a publié un livre intitulé « Un social libéralisme à la Française ? ». Son contenu est parfaitement d’actualité par les temps qui courent.
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Et oui, et avec tout ça, et même le double si vous voulez, je ne regrette pas une seule seconde mon vote du second tour, car je savais déjà ce qu’était le PS avant le 6 mai.
Tout est affaire de processus, et de combat. C’est à toute la gauche et la société civile qu’il revient de faire comprendre au gouvernement qu’il doit comprendre que le social libéralisme est une fausse route. qu’on y arrive ou pas, c’est pas le problème, car ce qui est certain c’est que ça aurait été pire avec la droite. Le Ps a en son sein des voix dissidentes qui sont contre le libéralisme à tout crin (Montebourg, Lienman par exemple), et d’autre part le Ps a un électorat qui sera très attentif à l’attitude du gouvernement face à la finance et à la commission Européenne : un électorat qui ne le soutiendra pas du tout comme celui de Sarko l’a soutenu quand ce dernier a fait ce qu’il a fait, si le PS capitule.Ce qui est très difficile pour le PS, c’est que ça faisait 20 ans qu’ils essayaient de faire comprendre à tout le monde qu’en fait ils sont « modernes » et « donc » pour le libéralisme et reconnaissent les merveilleuses vertus du capitalisme, et qu’aujourd’hui les circonstances font que, contre toutes leurs convictions, ils devraient comprendre l’évidence, à savoir qu’ils se sont planté. Or ils sont profondément convaincus (la majorité des cadres), qu’ils sont sur la bonne ligné intellectuelle et politique.Donc tout ce qu’on peut faire, c’est, avec toute la lucidité possible, mais toute la détermination possible aussi, leur arracher un maximum de mesures qui soulagent les nôtres, et les obliger à prendre position sur des idées forces, bref, combattre pour des projets de lois concrets, et imprimer nos convictions sur le débat public en les portant haut et fort à l’assemblée, dans la rue, les comités d’entreprise, les associations... -
La dévaluation compétitive pour exporter quoi ? Il n’est pas du tout évident qu’avec un déficit commercial qui pèse 10% du PIB (2,7% pour la France qui a déjà très mauvaise balance) la Grèce soit en mesure de profiter d’une dévaluation compétitive. Une balance ça ne s’inverse pas du jour au lendemain, quelle que soit la dévaluation que tu fais, donc déjà, une fois que tu as dévalué, tu te dis : bon, maintenant, comme j’achète les 10% de mon PIB en les payant 2, 3, 4, combien de foi plus cher ? On peut très légitimement penser qu’une « dévaluation compétitive » serait plutôt une dévaluation suicidaire. Je ne suis pas un spécialiste, mais je pensais qu’une dévaluation compétitive servait à redynamiser une économie qui a déjà les moyens de mener une bataille commerciale, pas pour un pays comme la Grèce qui a surtout besoin qu’on le soulage de sa dette (ce que dit Syriza : audit de la dette), et que l’Europe utilise sa puissance économique pour soutenir des plans d’investissement structurels, des grands travaux...
Quant à la sortie de la zone euro, tu en parles comme d’une formalité, alors que c’est extrêmement compliqué, non seulement si on suit la procédure (qui demande de sortir de l’Europe), mais surtout si on considère que la Drachme, sine qua non d’une dévaluation violente, serait synonyme d’un espèce de cataclysme économique pour les Grecques, qu’il me semble sensé de leur part de redouter.Les Grecques ont aussi le droit de répondre aux menaces des bien pensants de tous bords que si la Grèce tombe avec leurs conneries, elle ne tombera pas seule, et qu’il serait peut-être plus intelligent pour tout le monde de s’entendre sur une solution somme toute raisonnable :auditer la dette Grècque, et prêter directement à la Grèce à taux très faible pour financer des investissements lourds. En somme, utiliser l’Europe pour le meilleur, et non pour le pire.C’est un combat, y a pas de père noël là-dedans : tu gagnes, tu perds, ou un peu des deux, mais tu t’es battu, ça s’appelle la vie. -
bonjour actias," La seule solution pour la grece c’est : le default sur la dette, la sortie de la zone Euro et la dévaluation compétitive. «le défaut sur la dette est inévitable. Et comme de toute manière c’est maintenant principalement les organismes publics européens qui détiennent cette dette (en la rachetant aux banques mouillées), ça passera sans problèmes.la sortie de la zone euro est tout ce qui représente un problème périphérique alors qu’il est vécu comme un problème fondamental. Si la Grèce sort de la zone Euro, reprends la Drachme mais ne fait pas défaut sur sa dette, elle pourra encore moins la rembourser.par contre la dévaluation compétitive est une supercherie totale. Son vrai nom c’est la baisse des salaires. Pour le dire plus simplement, c’est »faisons que le salaire médian des Grecs soit à 200 € / mois, et tout ira mieux« . Sauf que ça précipite une quantité énorme de population dans la pauvreté, et que ça ne fonctionne pas. D’ailleurs, le mot »compétitive" devrait mettre la puce à l’oreille : si le voisin dévalue plus que vous, il gagne la compétition et vous n’avez rien réglé.Cette dévaluation compétitive a fait semblant de fonctionner en Allemagne il y a 15 ans parce que à cette époque là ils étaient les seuls à la faire, toutefois ses conséquences sont ravageuses : une pauvreté qui a explosé, une couverture sociale devenue inexistante pour toute une partie de la population. Ils n’ont fait ça que pour sauver les caisses de retraites privées qui sont massivement souscrites par les électeurs de la CDU-CSU, mais même malgré ça, ils sont aussi socialement à bout de souffle, et Merkel prends défaites sur défaites (même si à coté Die Linke fait des scores que l’on peut qualifier de décevant ...) -
Tout à fait Wesson.
Beaucoup de ceux qui prônent le retour des monnaies nationales pensent à l’arme « géniale » de la dévaluation.
Qu’ils relisent l’histoire et la crise de 1929 où chaque pays dévaluait sa monnaie après la dévaluation de son voisin, dévaluations sans fin où l’économie mondiale est entrée gravement en déflation avec les troubles sociaux que l’on connait (et la guerre pour faire table rase).
Le vrai problème, c’est les intérêts, pourquoi les payer à des privées qui ensuite imposent leur loi ? La BCE devrait préter directement aux états à 1 %, les investissements publics n’étant pas compris dans le déficit et financés par création monétaire pure (sans contrepartie).
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Bien sur, Actias,
c est de notoriete publique que les grecs ne foutent rien et que les Francais sont travailleurs. D’ailleurs la plus grosse partie de l’industrie grecque a ete delocalisee en France ces 10 dernieres annees....
Et la marmotte, elle met l`industrie dans le papier alu...
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Si les Grecs s’avisent à nouveau de voter massivement pour le grain de sable, on verra alors le vrai visage hideux du soviet européen, qui fera organiser un coup d’Etat pour liquider
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C’est vrai. Et cela révèlera aussi le vrai visage de tous ceux qui prônent la sortie de l’euro ou de l’UE.
On va pouvoir vérifier s’ils défendent réellement la souveraineté du peuple ( et dans ce cas malgré leur désaccord avec la sortie de l’euro ils soutiendront les grecs contre les dictats de l’UE ), ou s’ils vont pour l’occasion se rallier à la dictature de l’UE qui voudra imposer la sortie de l’Euro aux grecs. -
C`est drôle que personne ne parle de l`espace Schengen....
La Grèce est devenu la principale entrée de l`émigration de nos jours, Les trois quarts de l’immigration illégale en Europe sont le résultat de la perméabilité de la frontière entre la Grèce et la Turquie. Nombre de réfugiés venus d’Afghanistan ou du Moyen-Orient et même du Maghreb depuis peu transitent via la péninsule avant de poursuivre leur périple vers le nord de l’Europe.
La Grèce doit exercer un contrôle policier de tous les instants sur ses principaux points de sortie, comme les ports de Patras et Igoumenista, pour éviter que les migrants ne se retrouvent en Italie, en France ou en Allemagne. Elle est tenue de reprendre en charge ceux qui y parviennent, au nom d’une règle qui fait peser un poids démesuré sur les pays du sud de l’Europe. On peut se demander pendant combien de temps encore la Grèce acceptera de jouer le jeu sans soutien et avec un retour a la Drachme.Si la situation venait à échapper au contrôle des autorités grecques, les effets s’en feraient sentir dans toute l’Europe. Imaginons qu’Athènes relâche la pression sur les quelque 300 000 immigrés clandestins présents sur son territoire, la plupart reprendraient immédiatement leur périple vers l’ouest. On verrait alors prospérer dans un certain nombre de pays des discours appelant au rétablissement des frontières nationales. Il n’est pas difficile de prévoir quelles en seraient les conséquences pour l’Espace Schengen, sans compter que la Grèce deviendrai Lampedusa.
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Merci pour cet excellent article Michel.
J’en apprécie la progression.
Certes Hollande représente la gauche mais cela entraîne des devoirs, des décisions sur lesquelles il ne peut transiger.
Or il me fait penser à un blanc qui ,pour paraître noir ce serait mis du cirage sur la figure. Ca ne peut durer longtemps...Surtout avec toute la pluie qui tombe...-
Bien vu Mr Koutouzis je constate que vous aussi vous vous radicalisez !
Mais je vous suis et je vous fais un petit cadeau, tout frais de ce matin
Bien à vous.
http://www.franceinter.fr/emission-5-mn-avec-jacques-genereux
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Je l’ai écoutée même que le journaliste posait des questions et répondait à la place de J Généreux, ce qui est un autre problème (celui de nos médias ) .
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A ecouter J. Genereux tout le monde est stupide ... c’est super-intéressant
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Oui, c’est vrai. C’est d’ailleurs tout le sens de cet article. Pour être « normal » dans les temps qui courrent il faut être subversif...
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Je ne sais pas pourquoi l’auteur considère que la croissance est un « objectif rebelle » .
Qui est contre la croissance ?maintenant c’est quoi les idées géniales de Syriza pour faire jaillir la croissance ?
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N’avez-vous pas entendu parler d’austérité ?
Pour les idées géniales, il suffit de se mettre dans la peau d’autre chose qu’un larbin des marchés financiers, et on en trouve des milliers.
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Moi, moi, moi, moi, moi, mon bon goupie du cerveau disponible.Je suis contre la croissance !! Absolument contre !!
La croissance est une courbe exponentielle, la terre n’a absolument plus les moyens, au moment du « peak all », de payer la croissance !
Et comme j’ai des enfants, je ne pense pas comme vous « après moi le déluge ».Alors il va falloir trouver une croissance humaine sans croissance économique.
De toutes façons, la décroissance, nous la vivons déjà. Celle là nous est imposée, on aurait pu la choisir... -
Bon, mais à part Abelard, qui est contre la croissance ?
Merci de vos lumières Perlseb
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Arf...
« Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »
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Ah au fait Monsieur Koutouzis,
Article superbe et magistral.
Je lis avec délectation toutes vos interventions et je ne suis jamais déçu...
Continuez, encore et encore... -
Et tant que j’y suis, un petit lien sur la façon dont la Grèce est traitée par nos médias...
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Je suis contre la croissance et je crois savoir de quoi je parle dans ce domaine.
Mais vous même savez-vous ce qu’est la croissance ? Savez-vous ce qu’est le PIB ?Je vous propose un lien sympa et pédagogique pour apprendre en douceur ce que les médias expliquent d’une façon trop confuse. -
Bon mais au final : être pour la croissance c’est rebelle ou bien c’est pro-pensée-unique ??
C’est toujours pas clair. Y a pas que Merkel qui a du sable dans les yeux.
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Syriza tient la clé de cette europe dans ses mains ,ils peuvent negocier ce qu’ils veulent à lheure qu’ils veulent quand on voit les charlots de la budensbank proposer un Geuro sorte d’euro réduit de 50% on comprend mieux que les Grecs ont tout à gagner dans cette affaire ,les europeistes ne veulent pas que les Grecs retrouvent la Drachme et le contact charnel avec leur monnaie nationale et leur histoire ,le mepris grec ne vaut que parce que les grecs l’ont laissé prospérer
mais aujourd’hui ils n’ont plus rien à perdre en revanche les bâtisseurs de cette dictature euro-atlantiste sont dans le pétrin ,une sortie de l’euro de la Grece c’est la fin de l’union europeenne quoiqu’ils en disent ,l’exemple d’une Grece qui renoue avec la croissance loin de la terreur allemande et de la rapine anglo saxonne grâce à la liberté monétaire ,un très mauvais exemple pour les docteurs follamour genre Van Serpillère et consort Baroso ,trichet-
+1
Un jour il faudra que quelqu’un se dévoue pour dire que Michel Koutouzis est l’un des meilleurs auteurs qui publie ici, sur Agoravox.
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Mardi 22 mai 2012 :Wall Street tirée vers le bas par les propos de Lucas Papademos.Challenges décrypte la séance du jour à Wall Street. Les indices ont fortement reculé pendant la dernière heure de cotation suite à la déclaration de l’ancien Premier Ministre grec, Lucas Papademos, selon qui le risque de la sortie de la Grèce de la zone euro est réel.Les indices évoluaient ce mardi sans direction réelle, à l’exception de la fin de la séance quand ils ont soudainement reculé. La raison de ce repli a été la déclaration de l’ancien Premier Ministre grec, Lucas Papademos à Dow Jones Newswires selon qui le risque de la sortie de la Grèce de la zone euro était réel et que l’on réfléchissait aux préparations d’une telle éventualité.Ses propos, publiés par le Wall Street Journal, ont donc fait chuter les indices ainsi que la paire EUR/USD qui s’est de nouveau retrouvée au-dessous de la barre de 1,26.-
Tous ceux qui « blablatent » à perte de vue sur les aides à la Grèce ont ,avec leur memoire
de poisson rouge,oublié les milliers de milliards donnés par les etats aux banquiers
dont nous ne reverrons jamais le moindre centime !!
la Grèce,actuellement,paie 16 milliards d’€ d’interêts par an et ne rembourse absolument
pas la dette ! c’est la manière que les « banksters » ont de lui garder un pied sur la tete... !!
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Alexis Tsipras invité sur Europe 1. Je ne suis pas sur que ce garçon sache ou il va.... Ferme sur le refus de l`austerite mais sans plan B au cas ou rien ne changerait.
Brandir la menace de l`effondrement avec l`Espagne, le Portugal etc... mais il faudra qu`il rende des comptes a ces électeurs aussi et la....http://www.dailymotion.com/video/xqzrae_alexis-tsipras-invite-sur-europe-1_news
Dans le cas ou LUE ne cede rien il fait quoi mr Tsipras ? Même avec 30 % en sa faveur il devra composer avec le reste de la politique grecque.
Je doute fort que même avec un « aménagement » de la dette ce qui serait déjà bien, il puisse empêcher la corruption, le recouvrement des taxes, restructurer l`État etc... Donc reculer une nouvelle fois pour mieux sauter. Que feront les autres pays ? Il risque de faire pareil si l`on accorde cet avantage a la Grèce.l`argent européen que l`on dit aller seulement dans les banques grecques sert aussi a faire survivre le pays, salaire des fonctionnaires, paiement des retraites etc...
Il mise pour l`instant sur une position chantage, on négocie lorsque l`on est en position de force. L`Allemagne a ce jour est la seule a être dans cette position car elle produit, exporte, finance l`Europe, a fait ses reformes 10 ans en arrière et n`hésitera a se tourner vers la Russie qui lui fait de l`œil si l`UE implose.
La Grèce et notamment Tsipras profite de l`election de Hollande avec ses promesses, ce dernier a intérêt a obtenir des résultats car sinon l`election française va en prendre un coup.
Curieux que les dates des élections françaises coïncides avec celles de Grèce.....Qui a décidé des élections législatives en Grèce pour le 06 mai.... Juste après avoir acceptée une nouvelle aide européenne financée, du moins coller en caution les peuples des autres pays de l`UE, Ils sont content les Slovaques !
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La banques des copains !
http://zebuzzeo.blogspot.com/2012/01/la-banque-des-copains-en-grece-detourne.html
Que va faire Tsipras contre ces messieurs ? Ils sont loin, très loin..... Alors le cancer grec europe ou interne ?
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Tous les gens « normaux » doivent soutenir à fond Syrisa et Alexis Tsirpas !
Cette formation politique est non seulement l’avenir de la Grèce, mais de l’ Europe !
C’est pourquoi il est ostracisé par les politiciens de la droite dure et de la gauche molle, et par les chiens de garde médiatiques au service des banksters.
Les partisans du Front de Gauche, exactement sur la même ligne que Syrisa, savent ce qu’ostraciser veut dire. Vu le traitement dont le FdG est l’objet, ils sont experts en la matière !
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L’euro baisse : le marché se prépare à une sortie de la Grèce de l’euro.
L’euro baissait face au dollar mardi, plombé par des commentaires de l’ancien Premier ministre grec selon lequel le risque d’une sortie de la Grèce de la zone euro est réel, alors que les cambistes attendaient nerveusement une rencontre des dirigeants européens mercredi.
En fin d’échanges new-yorkais, dans un marché faible en volume, les déclarations de l’ancien Premier ministre grec Lucas Papademos déclarant que « le risque que la Grèce quitte l’euro était réel », selon l’agence Dow Jones Newswire, a fait plonger la monnaie unique face au dollar, considéré comme une valeur refuge.
"On a vu une chute prononcée de l’euro en fin d’après-midi, avec les déclarations assez délétères de M. Papademos", a noté Sébastien Galy, de la Société Générale. Ces propos ont eu selon lui un effet « psychologique » déclencheur sur les cambistes, qui bien qu’ils anticipaient déjà une sortie de la Grèce de l’euro, se préparent désormais plus sérieusement à cette éventualité.
"Mais cela reste un mouvement de recul modeste en ligne avec l’évolution anticipée de l’euro à la baisse" à court terme par rapport au dollar. "Tout le monde est positionné pour une baisse de l’euro face au dollar", a continué le cambiste.
De nombreux observateurs craignaient en outre mardi que la crise frappant la Grèce se propage vers d’autres pays membres de la zone euro, particulièrement l’Espagne dont le secteur bancaire était fragilisé par ses actifs immobiliers risqués.
Preuve de la défiance des investisseurs, si l’Espagne a pu emprunter mardi 2,526 milliards d’euros en bons à 3 et 6 mois, elle a dû une nouvelle fois concéder des taux d’intérêt en hausse.
De plus, les cambistes restaient sur la défensive à la veille d’une réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) pour discuter de la relance de l’économie, ont noté les analystes de Commerzbank.
Cependant, "il y a peu de marge pour voir une avancée majeure cette semaine car les responsables de la zone euro continuent de n’agir que dans leur intérêt propre", a tempéré David Song, analyste chez DailyFX.
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Si Syriza accede au pouvoir , ce que je souhaite, il sera peut-être tant pour elle de rendre la pareille et de bouder les responsables politiques qui l’ont snobe.
Pour le moment j’adhère au discours mais j’y trouve néanmoins une part d’angélisme. Quid d’un reforme complète de la fonction publique en Grece ? Quid d’une lutte anti-corruption acharnée ? Quid d’une « purge » ( excusez le mot) de la police infiltrée par le parti fasciste Xrisi Avgi ?
si la dette est effacee , amende ou je ne sais quoi, elle reviendra parce que les fonctionnaires il faut quand meme les payer .-
La désinformation ultra libérale est insupportable.
Exemple, cette phrase, au sujet de la Grèce, d’une dépêche AFP de 10h32, intitulée " UE les dirigeants en sommet à Bruxelles « : » La Grèce sera l’autre gros morceau de la soirée et devrait être abordée en fin de repas. Mais peu d’initiatives semblent possibles au niveau européen avant les élections du 17 juin, qui pourraient déboucher sur la victoire de partis rejetant la rigueur et ouvrir la voie à la faillite du pays et à sa sortie de l’euro."
Que va penser dans sa tête celui qui ne regarde que Bouygues TV et n’écoute que Radio Lagardère ?
Il va se dire : " si les vilains de Syrisa arrivaient au pouvoir, la Grèce serait en failllite et quitterait l’euro. Pas étonnant, ce parti « d’extrême gauche » pense comme Mélenchon ".
La désinformation est le plus redoutable de nos adversaires, d’autant plus qu’elle est en état de monopole. Elle peut donc dire l’exact contraire de la réalité, sans problème.
Le mensonge devient une vérité s’il est asséné de façon tranquille, comme une évidence.
Si on traduit la phrase en langue « normale », elle devient : " la victoire de partis rejetant la rigueur va ouvrir la voie à de très lourdes pertes pour les banquiers et les spéculateurs, dont certains risquent la faillite, à une sévère et inéluctable remise en question des politiques ultra libérales de l’Europe, puisque La Grèce restera dans l’euro et à une élévation rapide et importante du niveau de vie du peuple grec« .
NB : les ultra libéraux à la botte des banksters, sont d’une indécense et d’un cynisme révoltants !
Le peuple grec est dans une situation dramatique, et ces Seigneurs de la guerre (économique) consentent à se pecnher sur leur cas, mais »en fin de repas", entre la poire et le fromage.
Des milliers de grecs n’ont plus à bouffer, et ces nouveaux aristocrates se gavent et se goinfrent en parlant de ces manants !
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Quand Arte file des coups de ciseaux d’un reportage sur la Grèce, au sujet des garanties données aux banques et non à la Grèce.
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Oui, tout à fait dac avec cet article.
Par contre, juste pour la forme, vous devriez aller à la ligne plus souvent et découper le texte en paragraphes, la lecture est assez difficile (un gros bloc noir sans aucune aération, pas très lisible).
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@ l’auteur
La sortie de la Grèce de l’euro sera le certificat de décés de la folle aventure de la monaie unique.
C’est pourquoi , nous voyons fleurir les déclarations de la volonté de son maintien dans la spirale mortelle que nous connaissons comme au dernier G8 ou les orientations politico-économiques de nos dirigeants montrent leurs vrais visages.-
L’Eurogroupe est la réunion mensuelle (et informelle) des ministres des Finances des États membres de la zone euro, en vue d’y coordonner leur politique économique.
Mercredi 23 mai 2012 :
L’Eurogroupe appelé à étudier un abandon de l’euro en Grèce.
Le comité de préparation de l’Eurogroupe a demandé aux gouvernements de la zone euro de préparer chacun de leur côté un plan d’urgence dans l’éventualité d’un abandon de la monnaie unique par la Grèce, a-t-on appris mercredi de deux responsables européens.
Cette initiative a été approuvée lundi au cours d’une téléconférence du groupe de travail chargé de préparer les réunions mensuelles des ministres des Finances de la zone euro. Les membres du groupe de travail constituent aussi le conseil d’administration du FESF, le Fonds européen de stabilité financière.
Outre la confirmation de deux responsables européens, Reuters a pu consulter une note de travail rédigée par un Etat membre qui détaille notamment le coût potentiel, pour chaque pays de la zone euro, d’une sortie de la Grèce du bloc.
Ce document estime que si un tel scénario devait se produire, un « divorce à l’amiable » devrait être recherché, et qu’un soutien de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) pourrait accompagner Athènes dans sa sortie de la monnaie unique.
"Pour l’heure, rien n’a encore été préparé au niveau de la zone euro, de crainte que cela s’ébruite", a précisé l’un des responsables.
Un deuxième responsable a confirmé l’existence de l’accord conclu lundi.
Les Bourses européennes sont en net repli à mi-séance, alors qu’une sortie grecque de la monnaie unique n’est plus considéré comme un tabou et que les investisseurs redoutent qu’aucune solution concrète pour stimuler la croissance n’émerge du sommet européen informel prévu dans la soirée.
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE84M06820120523
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Je ne pense pas que tous cela affole outre mesure Merkel, qui a un budget qui tient la route, une croissance très bonne sans relance, des excédents de la balance commerciale y compris avec les brics. Autant dire qu’elle peut regarder avec une certaine confiance l’avenir économique.
En France, l’exposition au risque grecs représente 3,2% du PIB. Les caisses sont vides, les augmentation d’impôt tous azimut Hollande auront du mal a assurer le simple financement de ses promesses, dans parler de la baisse du déficit. Évidemment, une dégradation accélérée de la situation française ne serait pas très bonne pour l’Allemagne dont nous sommes un des principaux partenaires, mais d’un autre côté, Hollande s’apprête à faire de la relance par l’investissement, donc a acheter allemand tout en pénalisant la croissance par la hausse des impôts. Non, il me semble que c’est plutôt la France qui doit affoler un peu.
L’opinion des charlots du front de gauche ? Un des principaux créditeur français de la grève est la crédit agricole, banque coopérative des agriculteurs. Il est très généreux de proposer que nos paysan passent par pertes et profit l’argent qu’ils ont prêté aux grecs, mais je ne suis pas sur que ce soit très raisonnable, sauf a vouloir se débarasser d’eux.-
A-T-ON VERS UN DÉBUT DE PANIQUE SUR L’EURO ? === ____
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1°) INFORMATION SPÉCIALE UPR :
LE DÉSÉQUILIBRE DES COMPTES INTRA-ZONE EURO A DÉPASSÉ 1.000 MILLIARDS D’EUROS
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D’après nos informations venant de « milieux très bien renseignés », le montant total du déséquilibre dû à la « migration des comptes » interne à la zone euro a dépassé, début mai, la somme fantastique de 1.000 MILLIARDS d’EUROS pour la 1ère FOIS de la brève histoire de la monnaie commune européenne.
En clair, cela signifie que :
- plus de 300 milliards d’euros ont quitté l’Espagne,
- plus de 275 milliards d’euros ont quitté l’Italie,
- près de 100 milliards d’euros ont quitté la Grèce,
- près de 100 milliards d’euros ont quitté l’Irlande,
- près de 70 milliards d’euros ont quitté le Portugal,
- 40 milliards d’euros ont quitté l’Autriche,
- 34 milliards d’euros ont quitté la Belgique,
- 32 milliards d’euros ont quitté la France,
- 7 milliards d’euros ont quitté la Slovaquie,
- 7 milliards d’euros ont quitté Chypre,
- 5 milliards d’euros ont quitté la Slovénie,
et même 600 millions d’euros ont quitté la minuscule île de Malte...
Et ces sommes phénoménales sont ALLÉES SE RÉFUGIER VERS LES « EUROS-REFUGES » :
- près de 650 milliards d’euros sont allés se réfugier en Allemagne, pour y devenir des créances sur la Bundesbank,
- plus de 133 milliards d’euros sont allés se réfugier aux Pays-Bas, pour y devenir des créances sur la Banque centrale néerlandaise,
- près de 130 milliards d’euros sont allés se réfugier aux Pays-Bas, pour y devenir des créances sur la Banque centrale du Luxembourg,
Pour donner un ordre de grandeur du phénomène, cela signifie que le Luxembourg a désormais une créance sur la BCE, gagée sur des euros venus des pays du sud, égale à environ 2 fois et demi son PIB annuel !
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2°) UNE SITUATION DE BLOCAGE TOTAL DUE AU REFUS
DE WASHINGTON D’ADMETTRE LA DÉSAGRÉGATION
INÉLUCTABLE DE SON EMPIRE
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L’information qui précède confirme que, loin d’être « derrière nous », la crise de l’euro est toujours bien devant nous, comme je ne cesse d’ailleurs de le dire depuis la création de l’UPR.
Contrairement à ce qu’affirment les médias, la Grèce n’est que la partie émergée de l’iceberg sur lequel le Titanic européen s’est fracassé depuis la création de l’euro. Car les situations de l’Espagne, de l’Italie, de l’Irlande, du Portugal, de Chypre, pour se limiter aux cas les plus criants, suscitent une inquiétude de plus en plus vive dans les allées du pouvoir européiste.
Or cette évolution fatale, qui ne laisse aucun doute sur l’issue de l’euro à plus ou moins long terme, se heurte frontalement au déni de la réalité venu des États-Unis.
Comme on a pu le voir dans tous les médias occidentaux, le président américain a en effet réuni ses vassaux au G8 de Camp David pour leur intimer l’ordre, sans ambages, de tout faire pour que la Grèce reste dans la monnaie commune européenne.
L’empereur Obama - qui n’est lui-même que le jouet de l’oligarchie atlantiste - est même allé jusqu’à proposer d’envoyer une équipe de conseillers techniques au sommet européen informel d’aujourd’hui à Bruxelles afin de sauver la présence de la Grèce dans l’euro (Source : http://www.romandie.com/news/n/_Obama_appelle_les_pays_de_l_Eurozone_a_une_coordination_plus_efficace56220520120046.asp ?)
La preuve a ainsi été apportée, une nouvelle fois, que ce sont bien les Américains qui sont derrière l’euro, comme derrière la construction européenne. Mes lecteurs me rendront cette justice que je ne cesse pas de le dire également depuis des années, et cela malgré les omissions ou les dénégations de TOUS les autres responsables politiques français.
Si les dirigeants de Washington sont si inquiets, ce n’est pas seulement par la perspective de voir la situation politique et sociale grecque exploser, conduire à la sortie de l’euro, et provoquer une nouvelle crise économique et financière dans le monde occidental.
Non. Ce qu’ils craignent par-dessus tout, c’est l’effet domino : que la sortie de l’euro de la Grèce ne conduise très vite à celle de l’Espagne, puis de l’Italie, et finalement de tout l’édifice, dans une dynamique qui aurait de très fortes chances d’entraîner avec elle l’Union européenne elle-même et tous les « acquis » de la domestication atlantiste du continent depuis 60 ans.
Ce que craignent les États-Unis, c’est d’assister à un phénomène comparable à ce que vécut l’URSS en 1989-1991 : l’implosion de tout son glacis géopolitique européen, fruit des accords des conférences de Potsdam, Téhéran et Yalta.
C’est pourquoi nous sommes dans une situation de blocage total. Les pays d’Europe ne peuvent ni rester dans l’euro ni en sortir :
=> politiquement, économiquement, socialement et financièrement, l’utopie européiste est à bout de souffle et l’euro est en survie artificielle.
=> mais l’empire américain ne peut pas davantage se résoudre à voir disparaître ces instruments de sa domination sur les peuples d’Europe que l’URSS d’Andropov et de Tchernenko ne pouvaient se résoudre à voir s’effondrer le Rideau de Fer.
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3°) L’EURO EST EN CHUTE LIBRE SUR LES MARCHÉS FINANCIERS
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Cette situation de blocage se voit de plus en plus nettement et a un impact croissant sur les marchés financiers du monde entier.
Les bourses font le yo-yo sur un fond tendanciel à la baisse : Paris est revenu aujourd’hui autour de 3.000 points après une chute de -2,62 % et la bourse de Milan, qui s’est effondrée de -3,68%, est ce soir au plus bas depuis 3 ans.
[source : http://www.romandie.com/news/n/_La_Bourse_de_Milan_finit_a_son_plus_bas_niveau_depuis_plus_de_3_ans_97230520121819.asp]
Quant à l’euro, il se déprécie fortement depuis plusieurs jours. Il est tombé - à 17 h 45 ce mercredi 23 mai 2012 - à 1,2576 euro pour 1 dollar, ce qui est le plus bas cours depuis près de 2 ans, le 13 juillet 2010.
[source : http://www.romandie.com/news/n/_L_euro_tombe_sous_126_dollar_pour_la_premiere_fois_depuis_l_ete_201063230520121706.asp ?]
Notons que, pour les « chartistes », la tendance apparaît comme très baissière et l’euro pourrait rapidement tomber au prochain "seuil de résistance" à 1,19 pour 1 dollar.
Cette chute est la bienvenue pour notre économie car elle va redonner un peu d’oxygène à notre industrie gravement handicapée par le taux de change exorbitant de l’euro (qui était monté jusqu’à 1,5990 à la mi-2008).
Je rappelle cependant que, comme je l’indique dans mes conférences sur l’euro, le taux de change de l’euro convenant à la compétitivité intrinsèque de l’économie française se situe aux alentours de 1 euro pour 1 dollar. Même si son niveau actuel est plus raisonnable, il reste surévalué d’environ 20 à 25% pour notre économie.
Je souligne aussi que l’euro a perdu -21,39 % par rapport au dollar depuis son plus haut historique de 2008. Il est significatif que les partisans de l’euro, qui n’avaient pas de propos assez apocalyptiques pour dénoncer la future chute du franc nouveau sur les marchés des changes si la France sortait de l’euro, restent d’un silence éloquent face à cette chute de l’euro.
Notons au passage la conséquence de cette évolution sur une sortie de l’euro par la France : plus l’euro baisse face au dollar, et plus la décote éventuelle du franc nouveau face au dollar et à l’euro rémanent serait faible (et plus la surcote du nouveau deutsche mark serait forte).
L’évolution en cours ôte donc aux européistes l’un de leurs seuls arguments, celui qui consistait à faire planer la menace d’un renchérissement fantastique du coût de la dette exprimée en euros, en cas de retour aux monnaies nationales.
Outre que cet argument pouvait être facilement démonté (un État, c’est-à-dire un peuple - peut toujours imposer un remboursement décoté), la baisse très sensible de l’euro a pour conséquence que la décote éventuelle du franc nouveau serait de plus en plus limitée, si même elle avait lieu.
Quant à l’intérêt des Allemands à revenir au deutsche mark, il est de plus en plus fort ! Là aussi, les européistes préfèrent plus prudent de n’en point parler...
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4°) L’ALLEMAGNE SUPERSTAR
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Ce dernier point n’échappe cependant pas aux spécialistes des marchés financiers.
Alors que la Grèce et l’Espagne sont obligées de consentir des taux d’intérêt de plus en plus élevé pour placer leurs obligations d’État, nos voisins d’outre Rhin ont réussi aujourd’hui un prodige : l’Allemagne a emprunté GRATUITEMENT sur le marché obligataire avec un coupon zéro, c’est-à-dire qu’elle ne paiera pas d’intérêt sur cette dette.
La Bundesbank, chargée de l’opération, a indiqué avoir levé 4,55 milliards d’euros d’obligations à deux ans. La demande a été à peu près 2 fois plus forte que l’offre : plus de 7,74 milliards d’euros d’offres ont été reçues. Du coup, le taux de rendement moyen, qui résulte du rapport entre l’offre et la demande, est ressorti à un niveau quasi nul (0,07%), un nouveau plus bas historique pour des obligations allemandes de ce type.
Pourquoi cela ?
- parce que les investisseurs savent que les euros qu’ils prêtent à la Bundesbank se transformeraient ipso facto en deutsche mark si l’Allemagne décidait de quitter l’euro et de revenir au mark.
-parce qu’ils savent aussi que leur mark grimperait alors par rapport à l’euro rémanent ou au dollar.
- et comme ils sont tellement nombreux à anticiper que cette explosion de l’euro et ce retour de l’Allemagne au deutsche mark pourrait intervenir dans les deux ans, ils sont prêts pour cela à prêter de l’argent gratuitement à l’Allemagne sur des obligations de cette maturité.
Comme certains investisseurs seraient prêts à aller plus loin encore pour se procurer des euro-créances allemandes, l’Agence financière allemande a jugé nécessaire, dans un communiqué officiel, de préciser qu’elle n’a pas « pour l’instant » l’intention d’émettre des obligations à des coupons négatifs : ce qui reviendrait à rembourser moins aux prêteurs que ce qu’ils ont prêté !
« Un coupon de 0% reste pour l’instant la limite » a dit l’Agence financière allemande. Quelle classe !
Mais cette déclaration « classieuse » en dit long sur les forces telluriques qui se sont accumulées souterrainement et qui laissent augurer un tremblement de terre monétaire de force 9 sur l’échelle des marchés financiers.
François ASSELINEAU
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[source : http://www.romandie.com/news/n/BONDSL_Allemagne_emprunte_gratuitement_455_mrd_EUR_sur_le_marchbligataire_RP_230520121501-29-183431.asp]-
Bonsoir,
Tsipras ne devrait pas suivre Mélenchon dans sa folie mégalomaniaque. Mélenchon se prend pour Napoléon, il veut transformer l’Union Européenne d’empire allemand en empire français. Mais quand bien même se serait possible, quand bien même Mélenchon enverrait les chars pour prendre le contrôle de la BCE et par là de l’euro, la Grèce ne pourrait toujours pas survivre à l’intérieur de la zone euro.
Il est clair en effet que l’euro est beaucoup trop cher et que l’économie grecque pas plus que l’économie française ne peut survivre dans la zone euro. L’économie française serait compétitive à 1 euro = 1,05 dollar, pas plus. On en est très loin. Et quand bien même Mélenchon parviendrait à obtenir une dévaluation de l’euro (ce qui est juste impensable, ce serait une déclaration de guerre à l’Allemagne), rien ne garantit que l’économie grecque puisse être compétitive même avec 1 euro = 1 dollar. Les économies nationales sont différentes, ont des compétitivités différentes et ont par conséquent besoin de monnaies nationales. La Grèce doit reprendre la Drachme de toute urgence et nous le Franc.
Et l’euro n’est pas le seul problème, il y a encore les traités européens qui obligent les États à s’endetter auprès des marchés financiers au lieu d’emprunter à taux zéro à leur banque centrale, qui leur interdit de contrôler les flux de capitaux, de protéger leur production nationale avec des barrières douanières ou des quotas d’importation, etc.
Ce dont la Grèce a besoin, c’est de liberté et de souveraineté. Je veux bien soutenir SYRIZA mais nom de dieu, quand est-ce que ces partis « de gauche » en Europe s’enfonceront dans le crâne le fait que les peuples aspirent à l’indépendance et à la libération nationale ? Si SYRIZA obtient la majorité (ce qui ne semble pas être possible, pas plus qu’une coalition avec le KKE), quand est-ce qu’il va enfin se décider à libérer la Grèce de l’Union Européenne, du Fonds Monétaire International et de l’OTAN ?
Cordialement,
Éleutheria.-
Personnellement je n’ai pas encore croisé d’électeur du PS favorable à la croissance (sur 4 ou 5 seulement, je dois avouer) : ils sont tous « décroissants », comme Abélard. Suffit pas de dire « croissance », faut encore apporter le viagra à la bête, qui bande tout mou.
- Le problème de la décroissance, c’est qu’elle nie que l’économie est un principe érotique, alors qu’elle l’est. Sur le plan personnel, la décroissance peut être bénéfique (surtout passé un certain âge), mais on ne peut pas faire de politique avec ce truc. Marx n’a d’ailleurs jamais contesté que le capitalisme est la meilleure organisation possible : il a simplement dit qu’elle relève de la barbarie concurrentielle, et que l’infarctus se produira tôt ou tard.-
« Marx n’a d’ailleurs jamais contesté que le capitalisme est la meilleure organisation possible »
He ! Ho ! De quoi parlez-vous ? et surtout de qui parlez-vous ? Et d’où sortez-vous cette contre info ?Marx a surtout dit« L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes «»La société de l’argent est une aliénation surtout pour ceux à qui il est pris, mais aussi pour ceux qui le prennent."Marx préconise et sans aucune violence la destruction des objets de l’aliénation, c’est-à-dire la destruction de l’État, de la religion, de l’argent, de la marchandisation du travail.Je vous en prie Bardamor aillez un peu de respect pour l’homme que vous citez et ne lui attribuez pas une contre vérité. Soyez vertueux ! -
Votre raisonnement me paraît faussé par des années de trafics boursiers internationaux, qui vous font croire que l’économie n’est qu’un jeu monétaire, virtuel, et que l’on peut se retirer au moment où on veut. Le simple retrait des troupes françaises envoyées en Afghanistan pour assurer le contrôle stratégique de cette région est extrêmement compliqué, alors même que les troupes françaises ne jouent là-bas qu’un rôle symbolique, afin que les Etats-Unis ne soit pas la seule puissance colonisatrice.
- Revenir au franc reviendrait presque à réorganiser la bourse complètement, et cet effort coûterait énormément. Vous ne vous rappelez pas l’extraordinaire propagande médiatique s’agissant de l’euro ? Il faudrait tout recommencer, sans aucune chance de convaincre quiconque en dehors de quelques militants du FN et de Mélenchon, ceux qui ont sans doute le moins de pognon. Avant d’être un peu encombrant, l’euro et la dérégulation des marchés ont permis de maintenir la croissance, et donc la cohésion du pays, à un niveau impossible sans eux. Tant que vous n’aurez pas trouvé un nouveau procédé « d’enrichissement sans cause », comme disent les gangsters capitalistes, vous ne convaincrez personne de lâcher l’euro.- N’oubliez pas qu’un pays endetté au niveau où l’est la France n’est pas « souverain », c’est-à-dire qu’il appartient aussi à ses créanciers, qui n’ont probablement pas envie de votre « franc », et qui se tamponnent de la drachme comme de leur premier faux en écriture.-
Bardamor vous raisonnez par l’absurde. Seriez-vous de ceux qui ne recule jamais même quand la route mène à un ravin ? Qui a dit qu’il n’y a que les c.. qui ne changent pas d’avis ?
De la même façon que je me fiche des créanciers de mon véhicule quand je donne un coup de volant pour éviter de tomber dans un trou, je me fiche des créanciers de la France.Faut quand même arrêter de penser comme vous le faites et vous remettre en question avant d’écrire vos commentaires.On en a soupé des peureux congénitaux et aussi de « la croissance à tout prix ». Quand le prix c’est l’homme alors c’est trop demandé et il faut changer de système un point c’est tout.Si l’euro ne fonctionne pas ce n’est pas la faute des populations et vous le savez très bien. L’Europe des peuples n’a jamais existé et l’unique objet de cet europe que l’on nous a fait avaler est financière. Etes-vous financier ? Moi non plus ! Alors de cette europe là je n’en veux pas et qu’ils nous rendent nos francs tant qu’on y est.
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