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Commentaire de Pluto

sur Le multiculturalisme est-il compatible avec la démocratie ?


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Pluto (---.---.72.97) 27 janvier 2007 01:13

Bonjour Stéphane,

Je suis tombé, par hasard, sur votre article

Désolé, pour le « vrai démocrate » que vous êtes, il n’y a aucun avenir pour vous dans la zone européenne (comme d’ailleurs pour la « vraie démocratie », qui n’a jamais existé, ni là, ni ailleurs). Vous semblez pourtant déjà conscient de l’existence de problèmes liés à la pensée dominante actuelle et à nos « élites » politiques Je vous cite : [il n’est même pas certain que cela soit possible, tant nos sociétés sont corsetées par le politiquement correct, et par la lâcheté des responsables qui s’en inspirent.] Vous-êtes vous parfois demandés le pourquoi ? Pourquoi le politiquement correct fait-il curieusement obstacle à toute action, qui vous semblerait salutaire pour la conservation (ou le développement) de l’Europe d’antan (pour faire très simple) ? Purquoi les responsables politiques seraient-ils curieusement plus lâches qu’à d’autres époques ?

J’aimerais vous montrer que la morale et les valeurs actuelles (autrement dit la pensée officielle ou l’idéologie nous condamnant à l’impuissance) ces valeurs, qui vous paraissent absurdes, ne le sont pas du tout. Elles sont même très cohérentes. Simplement, vous partez du postulat que tout cela aurait pour but d’assurer à la société (le cadre communautaire) un développement aussi harmonieux que possible. C’est le cas dans une société structurée classique. Pour ce qui est de la société « française » actuelle, le but est tout autre. (je mets des guillemets parce qu’il n’y a aucun mythe permettant une localisation).

De fait, nous nous trouvons actuellement en Europe (je souligne, en Europe) à un stade accompli de société déstructurée d’où nulle sortie n’est possible autrement que par l’avant, vers une fin amère. C’est-à-dire que nulle force intérieure ne peut plus changer le cours des choses. Se trouverait-il au sein d’une des anciennes nations des éléments réactionnaires (au sens propre et positif du mot) que leur tentative serait condamnée pour deux raisons :

1)Existence de l’instance européenne (mutualisation des décisions, pression des autres membres (cf.l’épisode burlesque autrichien)). Il faudrait, si l’on croit encore à la mythologie des soi-disant démocraties, qu’un changement de majorité ait lieu quasi-simultanément dans presque tous les pays concernés, ce qui est bien sûr hautement improbable. Faudrait-il encore que des candidats « alternatifs » soient autorisés à se présenter (on peut arguer d’infractions aux législations d’exception limitant la liberté d’expression pour les disqualifier) et puissent défendre a minima leurs thèses via les media (les deux semaines d’entre-deux tours en 2002 sont une réponse édifiante en la matière). Si le résultat d’une élection (en dépit de tout ce qui précède) devait s’avérer en contradiction avec l’idéologie en place, il serait tout simplement invalidé sous un prétexte quelconque : Aucune alternative politique ne sera jamais permise.

2)Existence d’une hyper-puissance militaire (non contre-balancée) et hautement dangereuse qui est justement le bras armé de ceux qui intérêt à notre état d’impuissance et de désarmement moral (les bénéficiaires de la dénommée « mondialisation », les mêmes qui poussent à tailler des croupières au monde islamique, morceau résistant de sociétés communautaires aux valeurs encore compatibles avec la vie).

Je ne peux, et donc ne veux pas évoquer la généalogie (historique et spatiale) du processus qui a touché l’Europe depuis la dernière guerre mondiale.

Sans démonstration possible (pour cause d’auto-censure), acceptez mon postulat que l’idéologie actuellement dominante est anti-hiérarchique. Pourquoi une telle lutte ? Parce que la hiérarchie est la base de toute communauté vivante pérenne (qu’elle soit animale ou humaine) et parce que pour hiérarchiser, il faut d’abord a minima différencier, tracer des frontières au groupe, exclure pour rassembler (et donc, soit dit très en passant, racisme et exclusion sont des valeurs positives de toute éternité, n’en déplaise aux censeurs... E pur si muove !) En fait un organisme vivant (assemblage de cellules qui est plus que la somme de ces cellules - La différence est un facteur d’organisation assimilable à l’entropie) ou un groupe humain (idem avec des individus) ne tient qu’autant qu’il est capable de distinguer entre soi et non-soi (barrière, frontière) et de lutter contre cet extérieur menaçant et désorganisant. La hiérarchisation n’est qu’une extension du principe de différenciation.

Pour faire simple, une société communautaire du type de ce qu’étaient les Etats-nations européens (avec des mythes localisés basés sur la race ou le destin), si elle est en bonne santé, entraîne ipso facto (et même en proportion de sa santé, cf. L’Histoire pour ceux qui la connaissent) un niveau élevé de rejet des allogènes. D’où danger potentiel pour une élité transnationale d’être reconnue pour ce qu’elle est.

Dans le cadre européen, seul un état morbide (à faible immunité pour continuer dans la métaphore biologique) garantit la sécurité de nos bergers. La tranquillité des bergers passe ainsi (le pré-requis absolu étant bien sûr une maîtrise totale des media) par une société sans élite nationale ni structures intermédiaires, réduite à sa plus simple expression : un troupeau de zombies incultes et pleins de ressentiment anti-hiérarchique et des chiens (la classe dite politique) qui ramènent violemment les brebis s’écartant du barycentre du troupeau et vont manifester régulièrement leur allégeance au berger. Pour avoir bonne pitance (ou pour faire une bonne carrière), il est approprié de faire soumission en léchant la main de son maître. Le moindre écart est suicidaire et on ne saurait reprocher à nos hommes politiques de s’y plier. D’aucuns le font contraints et forcés, en bons cyniques (Paris vaut bien une Messe ! C’est une allégorie...). Il n’est pas insensé d’imaginer que d’autres « pensent » réellement personnifier le Bien en nous envoyant dans le mur. Après tout (et même sûrement), on peut être politicien et faible d’esprit.

Cet état morbide (la société déstructurée) est aujourd’hui réalité en Europe. Il est donc trop tard, ipso facto, pour tenter de s’opposer à un processus déjà achevé. Ce que nous vivons (allons vivre), c’est, non pas le processus de déstructuration, mais ses conséquences inéluctables.

1)la victoire du troupeau est acquise, qui réclame les droits égaux et bientôt opposables (il n’existe plus d’inférieurs, donc plus de promotion possible) L’assistanat (charité institutionnelle ou clientélisme puisque ces parasites ont le droit de vote) pompe un gros tiers du budget d’un Etat qui a renoncé depuis belle lurette à ce qui constituait ses tâches régaliennnes (De plus, les cris de singe (crime idéologique cf.plus bas) dans un stade sont évidemment plus graves que l’incendie de milliers de véhicules). Troupeau : cybercitoyens surinformés (de pensée autorisée) ou zombies incultes, sinon analphabètes ?

2) la destruction des entités structurantes (= fortement hiérarchisantes), école, famille, armée, police,église dominante, justice est achevée (intérieurement par la relève des générations qui ont connu la hiérarchie, extérieurement par la féminisation et le métissage forcés)

3) la furie anti-hiérarchique et égalitariste du troupeau (« il n’y a de morale que la mienne ») s’assimile à une revanche des faibles, des subordonnés et des inférieurs : matriarcat (pour le symbole, après Mam aux Armées bientôt Bécassine à l’Elysée), chasse au mâle et castration : invention pénale de la pédophilie, dépénalisation puis promotion de l’homosexualité), idolâtrie de l’enfant, promotion de tout ce qui est morbide et mal-venu (raté de tout poil, malade, handicapé...), xénophilie systématique (évidemment pas germanophilie !), sous-culture mondialiste qui met sur un même pied une symphonie de Bruckner et l’art esquimau ou mélanésien (dans la novlangue « arts premiers »).

4) Des processus d’auto-amplification se sont mis en place : plus le troupeau est abruti et inculte, plus facile est le contrôle médiatique par les bergers ; la féminisation de la magistrature accroît la répression idéologique (lutte contre l’ex-dominant, le mâle), cercles vertueux pour nos bergers, qui n’ont plus qu’à écrire quelques éditoriaux.

5) Mort de Dieu et phase d’hypermoralisme (je suis LE Bien dit le troupeau) Ma morale de la pitié glapissante et de l’égalité est la seule qui existe (même si, depuis des milliers de générations, nous sommes les premiers sur Terre a avoir enfanté (on nous a un peu aidé) une monstruosité aussi contraire à la vie). La morale du plus grand nombre...

6)Totalitarisme de l’Etat qui intervient dans la sphère privée (structure du couple « égalisé » donc disparu, élevage des enfants : ni coups (bourreau), ni caresses (pédophile) et surveiller attendris l’éclosion de ce qui pré-existe dans les bambins. En fait, il ne pré-existe rien et après 15 ans de garderie-« Ecole » et de contrition parentale, on livre à la société les animaux à casquette que vous ne connaissez que trop, à qui l’on paye des vacances pour les récompenser de leurs exactions.

7) Répression idéologique (l’appareil de répression (Police/Justice) a pour fonction de faire respecter les canons de l’idéologie anti-hiérachique (vengeance des faibles, lutte contre les ex-dominants) et n’a plus, depuis longtemps, le souci des biens, des personnes, de la pérennité du corps social, en mettant, notamment, en rapport les valeurs respectives pour la société de la victime et de l’auteur des faits). Le crime suprême (équivalent du régicide) touche aux bergers. Qui n’adhère pas, à la lettre, au Credo officiel est immédiatement suspect d’intelligence, et donc d’un discernement potentiellement dangereux (mouton noir, bouc émissaire promis au lynchage médiatique) Les crimes et délits d’opinion sont ainsi en première ligne (lois spéciales, circonstances aggravantes)

8) Mythe mondialiste : les fameux Droits de l’Homme (puis, sur une échelle descendante de la femme, de l’enfant, de l’animal. A quand les droits de la bactérie puis les droits du virus ??) qu’il faut imposer par la force à ceux qui veulent « encore » vivre dans une tradition nationale localisée (d’où le traitement réservé au monde islamique qui a le tort, semble-t-il, d’être encore vivant) Il est sûr que l’Europe, de ce côté-là, ne saurait aujourd’hui représenter un danger. Ce mythe ne présente aucun type permettant l’identification : Peut-être Kouchner ou l’abbé Pierre ? De quoi être survolté en effet, pour aller nourrir ceux les bombardements de nos alliés ont raté. Nous vaincrons la misère du Monde...

En fait, le core idéologique de la société déstructurée où nous vivons réside dans l’application à différents champs de la notion centrale d’égalité. L’égalité ne peut jamais être obtenue que par la tyrannie des faibles constitués en troupeau sous la bannière du ressentiment. Ainsi, dans chaque champ apparaissent des cibles (ce qui était fort, dominant et doit donc être constamment combattu, dénigré, dévalorisé, ridiculisé). En contre-chant, on a les vertus « positives » actuelles entonnées par les media, qu’il est prudent de tenir pour universelles si on ne veut pas connaître la mise à l’écart ou la prison.

1)Egalité des races

Cible : race blanche, colonialisme (blanc bien sûr)

++++ : métissage, immigration, cosmopolitisme, arts « premiers »

2)Egalité des individus

Cible : élites, entités structutantes (armée, éducation, religion catholique parce que ex-dominante : avez-vous déjà entendu d’un rabbin, d’un imam ou d’un pasteur condamnés pour pédophilie ?)

++++ : citoyens bien informés (= zombies incultes), démocratie

3)Egalité des sexes

Cible : l’homme (masculin), le seigneur de toujours qu’il faut briser, violent, violeur, pédophile, alcoolique, lourdaud, feignant, dénué d’intuition, raciste

++++ : femme (est l’Avenir radieux, mettre en regard tous les qualificatifs inverses), anti-homme (décalque a contrario, dérision et caricature : comprenne qui voudra)

4)Egalité des générations :

Cible : anciens , enseignants (les vrais, ce qui enseignaient et transmettaient un savoir : instits, estrade, autoritaires, bourreaux, ennuyeux, pédophiles, dépassés), adultes : « n’en connaissent pas plus que les enfants »

++++ : enfant-roi, pas d’élevage ni discipline, théorie de la connaissance innée révélée par un enseignant catalyseur (brain-storming d’école primaire), professeuse des Ecoles (plutôt Professeure car la fessée mène en prison ou à l’hôpital via les parents), groupes de réflexion, coloriage, éveil

5)Egalité des droits :

Cible : contrat social, travail, devoir, exigences

++++ : individualisme, assistanat social, parasitisme, droit pour chacun (même, et surtout, le plus mal-venu, à un logement chauffé, éclairé, une voiture, des soins, de l ’argent, des vacances, un Noël, un écran plasma, etc..)

Vous pouvez, en complétant ce canevas, rapporter des évolutions de la morale en apparence totalement incompréhensibles dans un schéma classique d’utilité sociale, à une nouvelle grille d’évaluation idéologique. Je ne m’y risquerai pas vu le niveau actuel atteint par la dite « liberté d’expression »

Une morale en un lieu et à un moment donné n’est PAS le fruit du hasard.

Un conseil : partez à la retraite aussi tôt que possible.

Moi, j’ai réussi à partir en retraite (dans un corps ex-structurant) vraiment très, très tôt pour minimiser (autant que possible) ma contribution aux parasites (plus ou moins nuisibles) et toucher une petite retraite tant qu’elle peut être servie. Carpe diem...

Etre optimiste, ici et en ce moment, est tout à fait possible : Cela consiste simplement à espérer que notre mort (en tant qu’individus) puisse intervenir avant l’effondrement général.

Par le fait de tout ce qui précède, il est aussi évident que toutes les contributions (et commentaires) sur l’Agoravox relèvent du fameux emplâtre sur une jambe de bois (le cri du mouton est sans surprise pour qui a des Lettres : il s’agit du bêlement). Il vaut mieux, à tout prendre, aller faire du vélo et attendre l’élection de Bécassine (qui sera présentée comme une nouvelle étape de l’EGALITE (variante matriarcale) en marche)

Une de ses premières lois (mise à part évidemment la lutte sacrée et toujours à reprendre contre l’Eternel Masculin) sera , je crois, d’imposer la présence d’un quota de nains(*) dans les équipes de basket ! Un intérieur de 1,15 m, c’est sûr, ça va changer la tactique...

(*) personnes de petite taille dans la novlangue

Je m’amuse un peu : Bécassine ou un autre, le résultat sera identique (à quelques années près). Il est vrai, que, pour un individu comme moi, quelques années de différence peuvent compter. En revanche, et je m’en réjouis, les boutonneux-rois actuels devront se coltiner dans tous les cas de figure « le grand passage ».

Conclusion :

Les anti-valeurs conçues pour assurer la tranquillité des bergers (droits égaux, anti-racisme, absence de devoirs et de lien social, primauté de l’idéologie sur l’efficacité, assistanat et clientélisme genéréralisés, nivellement par le bas, chasse aux élites, suppression des corps intermédiaires structurants...) sont CERTES incompatibles avec la pérennité d’une « société » mais tel n’est pas leur but et les états totalitaires où nous vivons ne pourront/voudront, en aucun cas, opérer un retournement idéologique (cf. début de mon propos).

L’Europe en tant que zone de puissance (lieu de vie) de races blanches de confessions chrétiennes n’existe déjà plus et l’espace jadis appelé France sera logiquement, vu ses particularités, en tête du processus d’effondrement.

Si c’est cela votre interrogation, je peux vous l’assurer. Que vous votiéz Pierre, Paul, Jacques ou blanc lors des multiples parodies de « détermination populaire » à venir ne changera strictement rien !

Il y aura, bien sûr, une suite sur le continent européen (il y toujours et partout une suite, puisqu’il ne peut y avoir de fin). Voulez-vous la connaître ? Faites-moi signe. Une piste : le Moyen-Age a duré, en Europe, beaucoup plus longtemps que le Grand Empire Romain.

Salutations


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