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Commentaire de taktak

sur Front national : Aller à la racine du mal


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taktak 23 mai 2012 14:06

Au delà de la question sociale, il faut aussi poser la question de la perte de souveraineté du peuple, particulièrement à travers celle de la nation.

Car « l’état ne peut pas tout » n’est pas que le reflet d’un manque d’initiative face aux intérets privés, mais également l’effet des délégations de souveraineté, politique et monétaire actuellement et très bientot avec le contrôle des budgets par la commission budgétaire, des états auprès d’une union européenne au service exclusif des marchés (on pourrait dire des capitalistes).

Car une des composantes fortes du discours du FN c’est de pérorer sur sa volonté de rendre sa force à la France face à des institutions supranationales qui ne sont pas à son service (le fameux mondialisme). Ce discours simpliste trouve écho dans le vécu de la pluspart des citoyens confrontés à la remise en cause du contrat social par les diktat européen et à l’exploitation renforcé par la compétition sur le plan des couts du travail entre les différents travailleurs. Le Hic, c’est que si le FN veut un état fort ce n’est pas pour servir la souveraineté de la Nation (en tant que peuple, au sens de 1793) mais pour servir le confortement de l’ordre établi et donc les intérets des marchés. La stigmatisation de bouc émissaire divisant ainsi le peuple (les immigrés musulmans), la volonté de servir le patronat (abaissement des charges, casse du droit du travail) montre bien qu’il ne s’agit pas au fond de lutter contre le capitalisme mondialisé mais bien de surfer sur le sentiment politique majoritaire, largement exprimés en 2005.

Pour lutter contre la droite (UMP, une partie du PS) et son corolaire autoritaire qu’est le FN, il faut effectivement montrer au peuple où est son intéret. La question sociale, en particulier celle de la répartition est donc majeur comme vous le dites. Mais elle implique nécessairement d’y associer la question de le reprise en main par le peuple de la souveraineté nationale et plus largement des valeurs républicaine (laicité, anti communautarisme, patriotisme). C’est en cela que le programme de la gauche radicale peine à séduire. Sa radicalité sociale plaît visiblement, mais le discours n’apparaît pas comme légitime selon que l’on regarde la naiveté sur la question européenne (il est question de négocier avec l’europe, de ne pas toucher à l’euro... ce qui est manifestement incompatible avec le discours européen actuel et avec les enseignements de l’histoire) ou sur le flou s’agissant de l’alliance avec les sociaux libéraux qui ne souhaite que prendre le tournant de la rigueur.


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