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Commentaire de LeManu

sur Éric Ciotti, LE justicier anti-fraude


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Emmanuel Aguéra LeManu 24 mai 2012 08:54

« Sarkozy-Estrosi-Ciotti Basta cosi ! »

On ne peut expliquer ni expliquer Chiotti ni Estrosi sans expliquer Jacques Médecin dont ils sont, plus que les héritiers, les descendants naturels. Comme on ne peut expliquer Peyrat sans expliquer le vieux Jean, père de Jacques. De plus, je pense qu’on ne peut expliquer Nice aux Non-niçois. Le miroir a tant de facettes... Comme il est écrit avec amertume plus haut « Nissa Rebela », expression porte parole d’un contre pouvoir du fric/tourisme roi dans les années 80 et tirée d’une chanson traditionnelle détournée par Mauris, est devenue le nom des identitaires locaux, et hum... dont l’emblème est Catherine Ségurane, ça doit vous dire quelque chose ? Nice est faf, et c’est là l’inéluctable résultat de l’enrichissement par la vente du soleil et la mer. Ça donne l’impression de mériter. L’assassinat du vieux compté s’est depuis la fin de la 2nde guerre mondiale consommé : les connards qui vendent des terres agricoles à prix d’or aux riches de tous les pays sont à la fois les plus nationalistes et les fossoyeurs de leur propres valeurs.
Chiotti est un épiphénomène dans ce contexte. A Nice on manifeste dans l’indifférence générale, et aux manifs du derniers g20, il y avait -sans déconner !- moins de Niçois que d’estrangés, c’est dire, mais notez qu’il y avait encore plus de flicaille.
Depuis les années 70, l’opposition à l’ordre établi est passée à Nice de l’incompréhensible au délit. Le changement y est clairement dangereux pour les tenants du pouvoir et leurs innombrables clients (au sens clientélisme politique, dont je reste persuadé qu’il a été inventé localement ; les propos ici dénoncés de Chiotti n’en sont que le dernier avatar, Nice reste en pointe... Issa Nissa !). L’hypocrisie des acteurs de la machine à fric les poussent à se légitimer derrière un redoutable arsenal défensif : il consiste otamment à montrer la pauvreté comme un danger à l’image de la carte postale-pompe à fric. Carte dont l’envers est un des pires de l’hexagone et n’a rien à envier aux Quartiers Nords ou au Val Fourré.
Une grande partie de la population est sinistrée financièrement (le smic est le même qu’ailleurs, même si les loyers ou le demi sont 2 fois plus chers qu’ailleurs), mais aussi sclérosée mentalement, la survie de la plupart des emplois et services étant subordonnée à l’autre face de la carte postale, celle où la photo doit briller.
Chiotti est la caricature, après Estronzo, du résultat décérébré résultant de cette dicotomie : un sous produit de la sous culture du niçois moyen. C’est un agent immobilier, un VRP du respect, de la vénération devrais-je dire, du système politique le plus ambitieux du monde : N’importe-quoi pourvu que rien ne change et que vive la pompe au fric facile.
Et suit le troupeau des nantis ainsi rassurés et de ceux qui leur mangent dans la main.

oh paure...


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