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Commentaire de Didier Cozin

sur Comment liquider l'Etat providence tout en se prétendant de Gauche ?


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Didier Cozin Didier Cozin 25 mai 2012 06:58

La Gauche est devenue un tel tissu de contradictions qu’il est difficile de discuter avec ceux qui prétendent être du côté du peuple tout en lui rendant les pires services (lui mentir sans cesse par exemple). Je rappelle à mes contradicteurs qu’avec les meilleures intentions du monde on peut parfois bâtir les pires enfers.
Quand en URSS Lénine, Trotski et Staline bâtissaient ce qu’ils croyaient être l’avenir radieux des peuples (un monde sans exploitation de l’homme par l’homme) ils ne pensaient pas qu’ils seraient jugés par l’histoire comme ayant participé du pire épisode du XXème siècle (avec le nazisme évidemment).

La Gauche est contre l’exploitation, pourtant depuis le XXème siècle elle accepte les formidables différences de niveau de vie entre des pays où des travailleurs pauvres s’escriment 12 heures par jour, 7 jours sur 7 juste pour manger et la France où les travailleurs auraient vocation à être présents 35 h par semaine (et encore) ceci pour un salaire 10 ou 100 fois supérieur. Évidemment il est facile de prétendre qu’on voudrait que l’humanité entière gagne autant que les français (il faudrait par exemple que le milliard d’ouvriers chinois gagne autant qu’un Smicard et dans les mêmes conditions qu’en France). C’est bien évidemment impossible, le mode de vie des occidentaux n’est pas généralisable à la planète et ceux qui prétendent qu’elle n’est pas désormais surpeuplée sont des menteurs (ce sont les marxistes doublés des intégristes religieux qui sont en grande partie responsable de ce grave danger du surpeuplement de la terre depuis les années 50).
Ce que ne veulent pas admettre les gens de Gauche en France, c’est qu’ils sont des hyper-privilégiés, même le RMiste est un privilégié et les poubelles de notre pays seraient un paradis pour des centaines de millions de personnes qui vivent dans le dénuement le plus total.
On peut évidemment accuser le capitalisme d’être responsable de la misère du monde (c’est commode et il ne va pas se défendre car il n’a pas de porte parole) mais pourtant la misère a toujours existé à la surface de la terre, elle existait avant le libéralisme, avant le capitalisme, avant le socialisme et même si on peut tenter de l’endiguer (et le capitalisme crée plus de richesses que le socialisme qui rend tout le monde pauvre, dépendant et malheureux) il restera sans doute toujours des pauvres de par le monde.

Enfin pour la dette, il existe un discours assez irresponsable qui dit aujourd’hui : la dette n’est pas notre dette (sous entendu les gouvernements qui nous ont endettés depuis 40 ans n’étaient pas nos gouvernements) et nous n’avons pas à la rembourser.

Si les français arrêtaient de rembourser leurs dettes (ce que vont peut être faire les grecs dans quelques mois) ce serait la ruine presque totale du pays à très brève échéance.

Contrairement à ce que veut faire croire la Gauche ce n’est pas la dette qui crée de la pauvreté mais c’est par contre bien elle qui masque nos archaïsmes, nos retards, nos incompréhensions face à un monde qui change (sans nous en grande partie).
Si nous arrêtions d’emprunter (et donc d’inspirer confiance) une partie importante de la population ne pourrait plus se soigner, se nourrir, se loger... La dette est un piège mais pour en sortir c’est 50 heures par semaine de travail qu’il nous faudra réaliser (et bien au delà de 70 ans). Ceux qui prétendent qu’il existe des solutions simples et agréables à nos problèmes sont des démagogues, l’Europe ne pèse plus rien démographiquement et de moins en moins économiquement et sans un complet changement face au travail nous redeviendront pauvres et malheureux comme au moyen âge.

Je persiste donc à écrire qu’avec les meilleures intentions du monde, la Gauche, les socialistes, les alter mondialistes et tout ce petit monde fait de nostalgie contribue à enterrer à la vitesse grand V le modèle de société qu’ils prétendent préserver. Avoir élu François Hollande précipitera notre chute (avec Sarkozy nous avions encore un peu de marge).


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