Maurice

Vous m’apparaissez bien naïf, ou pire encore, refusant de voir les choses en face, les accommodant en pensant que les ennemis de vos ennemis sont vos amis.

Il semble que vous aillez un compte à régler avec Morice, et que vous profitiez de Mladic pour régler vos comptes. Méfiez vous, certains se sont trouvés embrigadés sous le pire uniforme pour les même raisons.

Pour mon compte je déteste ces règlements de compte à distance, ces petites haines recuites et ne débouchant guère sur des points de vue aussi libres et dégagés que celui illustrant votre pseudo, ce montagnard regardant les choses avec dégagement et hauteur).

 On peut avoir une opposition de point de vue sur un article, faut-il pour autant, au nom d’un différent à « faire payer » refuser de voir la pertinence d’un autre article.

J’ai apprécié votre opinion et vos articles bien des fois, et je continuerais à le faire quand il me conviendront, pas en vertu de cette réponse, qui me parait assez inepte cette fois.

 Ce village d’agoravox risque de finir à reposer non plus sur des débats d’idées, mais sur des querelles de personnes, se servant des idées pour s’affronter. Ce n’est pas la première fois que je vois ce travers, mais là, il m’ a paru si éclatant, en lisant votre réaction, que je ne peux que réagir.

Al West en est pas à son coup d’essai, quand à ses tentatives de banalisation de ce conflit, et cet article est dans la ligne droite de sa pensée.
" Jamais comme à ce moment, disait Churchill, les camps du bien et du mal n’ont jamais été posés aussi clairement !" ( je cite de tête mais c’était son argument) 

Les parallèles avec la seconde guerre mondiale ne sont pas un scoop, et c’est assez pénible de rappeler la chaîne des événements, qui va des discours nationalistes de Milosevic, bien avant le conflit, du sort des populations Kosavardes, exclus des responsabilités dans leur propre pays, citoyens de zone B, humiliés, avant ce grand déchainement barbare d’une soldatesque de soudards perpétuant les pires horreurs……

Du reste, le web n’est pas fait pour les chiens. Si vous maîtrisez mal cette page d’histoire, vous n’aurez aucune peine à trouver à vous documenter, et vous faire une opinion que ne peut avoir aucune ambiguïté, au contraire de cette déclaration hallucinante de Mladic, et dont on comprend pourquoi elle n’était pas sortie des cartons… 

« Avec tout le respect que je vous dois, pourquoi ne pouvez-vous pas répondre à ma question à propos de Srebrenica ? »

 Tout à fait hallucinant, cette soumission benoite et polie envers cet homme, qui avait sablé le champagne avec les casques bleus ( Hollandais si ma mémoire est bonne), avant de perpétuer un des plus grands massacres civils de l’histoire du vingtième siècle.

Et vous oser parler de police d’opinion.

Bon, le tribunal de la Haye est tout de même en place, et les tonnes de dossiers sont accablants.

Srebenica n’est malheureusement pas la seule ville martyre….

 Devant une personnalité de type paranoïaque, telle que Mladic, il n’est pas vraiment opportun de discuter de leurs horreurs.

Ces gens là sont animés d’une auto persuasion du bien fondé de leurs forfaits. Ils ne sont pas dénués d’intelligence, utiliseront celles ci pour vous manipuler, et vous perdre le sens des valeurs communes, en utilisant le mensonge, la dissimulation, pour vous entraîner dans leur univers mental et leur délire, qu peut sembler d’ailleurs très cohérent aux gens qui se laisseront séduire. ( et ce sans évidemment limiter leur responsabilité, car ici il ne s’agit pas d’un malade, même si la noirceur de ses crimes pourrait comme ceux d’Hiltler le faire croire)

Travaillant en psychiatrie, je suis assez habitué à ce genre de personnalité, et rompu à ce genre d’exercice. On ne peut que constater malheureusement qu’ils parviennent en vertu d’un certain aura, à fonder des partis, des sectes, ou pleins d’égarés viendront trouver un guide.

Le tribunal de Nuremberg fut un modèle en soi.

 Bien des nazis avaient, comme Mladic, préparé un beau discours, pour tenter de noyer le débat, et se justifier.

Le président ( se moquant bien qu’on le taxe de « police de la pensée ») avait bien sur prévu cette tentative de détournement des débats, et coupa court les beaux effets de Goering, qui s’apprêtait à la barre à lire son beau discours, d’autojustification, voulant montrer précisément que tout n’était ni noir, ni blanc…..

 « Ca suffit, lui dit-il. Vous plaidez coupable, ou non coupable ? »

« Non coupable ! »

 Sans commentaire !