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Commentaire de bigglop

sur Quel régime pour la Grèce ?


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bigglop bigglop 25 mai 2012 19:25

Bonsoir à tous,

Merci à @Olivier pour cette bonne synthèse de la situation de la Grèce et à @Chapoutier pour ses informations complémentaires très importantes.

Pour mémoire, la Grèce, avant son entrée dans l’Union Européenne, avait un taux de croissance de 5% et une balance commerciale équilibrée malgré la corruption et l’évasion fiscale endémique.
Mais à l’époque, la Grèce avait une « économie » à la libanaise, sans état organisé, ni efficient et par conséquent une collecte d’impôt insuffisante par rapport aux budgets prévisionnels successifs.

L’entrée dans l’UE et surtout dans la zone Euro (libéralisme économique et financier) a été un choc culturel, économique et financier auquel elle n’était pas préparée avec des comptes publics falsifiés (Goldman-Sachs), sans structures étatiques efficaces.
Mais pour des raisons géopolitiques stratégiques liées à l’époque à la situation turque, mais aussi à sa position géographique dans les Balkans, il était indispensable de l’intégrer.

Au moins quatre des banques grecques sont en état de faillite, leurs capitaux propres étant devenus négatifs, cad, que les pertes (antérieures et de l’exercice) sont supérieures aux capitaux propres (K social + réserves incorporables au K).
Donc elles doivent être recapitalisées en totalité. Et bien sûr avec des fonds européens financés par les autres états ou des financements sur le marché financier via le FESF, car la BCE ne veut plus acheter de dette grecque sur le marché secondaire étant elle-même « gavée » et avec pour conséquence une augmentation de sa dette.
Mais ces banques ne veulent pas concéder en échange le moindre contrôle efficace sur leur gestion....

Le plan de restructuration de la dette grecque n’a servi à rien, comme je l’ai analysé dans mon article.

Aujourd’hui, les principes de la libéralisation économique et financière atteignent leurs limites à savoir que les défenseurs de cette doxa meurtrière se trouvent piégés à leur propre jeu.

En conclusion, il n’y a pas de crise de l’Euro, mais une crise des banques et institutions financières qui se manifeste par une gigantesque transfert de dettes, pertes privées vers la dette publique donc sur l’épargne des citoyens.

Pratiquement toutes les banques européennes sont en faillite technique, notamment à travers leurs engagements hors-bilan (BNP plus de 500 mds €)
Toutes les banques françaises veulent réduire la taille de leurs bilans pour renforcer leurs capitaux propres en cédant certains de leurs actifs.
Très mauvais signe car elles ne veulent pas se recapitaliser auprès de leurs actionnaires institutionnels.

Jusqu’ici « tout va bien »


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