Salut. Intéressant. Mais, somme toute, rien ne m’aura franchement ni étonné ni fondamentalement instruit. Sebreniça n’a pas existé, et les Serbes ont défendu leur territoires comme à l’époque, contre les Turcs, les nazis, etc... Que pouvait raconter d’autre ce bon Radco ? Il est logique, et n’a certainement pas le monopole de cette perversion qui consiste à considérer un civil vivant comme un terroriste en puissance, surtout s’il est musulman. C’est même un sport assez à la mode par mes temps qui courent. Le problème avec cette logique, c’est qu’elle devient un peu dangereuse lorsqu’elle émane du chef de l’armée, un militaire étant là pour faire ce qu’en général on lui demande : la guerre.
Rien d’étonnant, donc, sauf peut-être un aplomb qui semble contraster avec l’ingénuité des questions posées, ingénuité probablement calculée avec soin. Mais l’agressé ayant tous les droits, l’exercice ne consiste plus qu’à légitimer son statut d’agressé : après on peut massacrer joyeusement en toute bonne conscience. Le rêve du militaire.
Rajoutons-y une petite crise 15 ans après : Je ne sais pas si le nouveau nationalisme revenu au pouvoir à Belgrade a quelque chose à voir avec les idéaux de Grande Serbie de feu-Milosevic, mais il me semble qu’on n’en a pas fini avec les Balkans...