Pour définir ce qu’est vraiment le fascisme, voici ce que l’excellent historien Henri Guillemin en disait dans l’une de ses conférences télévisuelles :
le fascisme est L’IDÉOLOGIE QUI REMET —DE FORCE— L’ÉTAT AU SERVICE DES POSSÉDANTS QUAND LES ÉLECTIONS N’Y SUFFISENT PLUS.
Et voici ce qu’en dit en résumé Etienne Chouard, sur son blog (article daté ... d’aujourd’hui ! lui aussi en ayant marre de s’entendre traiter de fasciste a voulu répondre à ces anathème en redonnant son sens au mot) :
"Les plus riches privilégiés, — APRÈS avoir été farouchement parlementaristes
tout le temps (19e siècle et début 20e) où le gouvernement dit
représentatif conduisait systématiquement au pouvoir des "républicains
pour rire" (c’est-à-dire strictement au service des affairistes et des banquiers) —, ces mêmes privilégiés, donc, sont DEVENUS au contraire violemment antiparlementaires
avec la montée des socialistes aux élections et la vive crainte que le
(faux) « suffrage universel » ne leur garantisse plus d’accaparer tous les
pouvoirs politiques. Nota : les mêmes ultra-riches sont ensuite
REDEVENUS parlementaristes quand l’appropriation des (très
importants) médias de masse et la corruption des (très importants)
partis dits « de gauche » ont rendu au gouvernement dit représentatif
cette vertu —très convenable— de donner TOUJOURS le pouvoir aux plus
riches.
Hitler, Mussolini, Franco et autres
Pinochet — ainsi que l’Union européenne — garantissent aux plus riches
privilégiés le maintien de « l’ordre social », c’est-à-dire
l’affaiblissement maximum des syndicats et des salaires, ainsi que
l’impuissance politique et la docilité des salariés, travailleurs
condamnés aux travaux forcés au profit des propriétaires."