Quand un mot devient aussi polysémique ; il ne veut plus dire grand chose.
Heureusement on dispose de quelques pistes pour savoir a quoi on a affaire.
Il y a des systèmes autoritaires. Le pouvoir n’accepte pas la contestation ouverte, mais il vous laisse vivre et penser a peu prêt comme vous voulez. Il gère les affaires courantes sans projet très affirmé de changer l’homme ou la société.
Il y a toutes les gradations de systèmes totalitaires. Ils veulent créer un homme meilleur, en général grâce à l’outil que constitue l’État.
On reconnait les vrais fascismes en ce que leurs principales cibles sont en général les pensées libérale et démocrate chrétienne. Ils sont le plus souvent hostiles à la démocratie représentative car celle-ci ne leur permet qu’exceptionnellement d’arriver au pouvoir et en général uniquement par accident.
Ils sont tous plus ou moins convaincus qu’il existe une sorte de « système » manipulé par des « minorités perverses » qui administre des masses abêties dont ils doivent réveiller la conscience.
Au fond de toutes les formes de fascismes, bolchevismes, nazisme, socialisme islamique, on trouve toujours des gens qui sont insatisfaits de la société parce qu’ils sont insatisfaits de la place qu’ils y occupent. Mais ce type de sentiment peut déterminer 2 démarches différentes. Il y a ceux qui en confiance en eux même et veulent se faire une place. Il y a ceux qui sont taraudés par le doute. Est ce la société qui est mauvaise ou moi qui suit nul ? Beaucoup de ceux là concluent bien évidemment pour la première poposition et choisissent l’action collective pour tenter d’imposer leur vue et un modèle de société qui leur convienne.
C’est du reste pourquoi pour en rester aux formes purement socialistes des fascismes, qui se sont avérées historiquement les plus durables, elles se terminent toujours en bureaucraties petites bourgeoises immobilistes et conservatrices.
Le principal défi auquel se heurte votre proposition, aimer vous les uns les autres, c’est que malheureusement, ce genre de profil humain a facilement tendance à prendre le dialogue ou l’amour comme de la provocation, de la manipulation ou de la condescendance.
Comme leurs idéologies justifient et cachent leurs insuffisances personnelles grâce à des explications du monde simplistes mais cohérentes, dialoguer reviendrait pour eux a remettre en cause leur propre identité.