De nos jours, les
salmonidés dit « sauvages », en France, cela n’existe presque plus.
Beaucoup d’entre eux sont introduits dans les eaux de 1ère catégorie par le biais d’élevages qui tentent de maintenir leur population dans leur milieu naturel pour les amateurs de pêche ou bien simplement de commercialiser leurs filets de manière intensive.
En fait, il existe des élevages pour les deux variétés de truites que l’on peut pêcher en France, c’est à dire la truite
« fario » (commune) et la truite «
arc en ciel »
Les autres salmonidés ne sont pas en reste et peuvent être élevés aussi.
Les truites sont réputées pour leur méfiance et leur intelligence en matière de pêche (est ce un insecte que je vois là ? ou bien le leurre d’un pêcheur ?) et si elles sont sensibles à la pollution et capables d’en détecter des quantités infimes dissoutes dans des millions de mètres cubes (on utilise certains salmonidés pour tester la qualité de l’eau à la sortie des stations d’épuration par exemple), ça n’en fait pas moins des poissons voraces, capables de cannibalisme et au régime omnivore qui mangeront tout ce qui pourra se présenter ou ce qu’on pourra leur donner s’ils sont en appètit.
Ainsi, il est possible de les élever (et j’en parle en connaissance de cause) et de les nourir de la même manière que les pangas (farines animales, granulés composés de poissons morts déshydratés, etc...)
Une des meilleurs manières de dissocier un salmonidé d’élevage d’un sauvage, simplement à partir de ses filets, c’est son aspect « marketing » sur les étales.
Je m’explique : peut de gens le savent mais la couleur de la chair des salmonidés n’est pas « d’origine ». Cette teinte rosée est due à un colorant naturel (
la Canthaxanthine) produit par une algue marine. Cette algue est ingérée par des crevettes minuscules qui sont elles mêmes mangées par les salmonidés. Au cours de ce cycle alimentaire, le colorant n’est pas détruit par les digestions successives mais assimilé dans les fibres musculaires des poissons.
En élevage, les poissons ne sont pas nourris par ces crevettes, on leur donne des granulés composés de farines animales* et végétales (*généralement des composés recyclés et stérilisés de poissons morts, surplus de pêche, épizooties ou morts par asphyxies).
Les producteurs ont été confronté au problème marketing de la couleur de la chair : les premiers filets des poissons d’élevages n’abordaient pas cette couleur rosée propre à leur alimentation naturelle. Ainsi, les filets étaient blanchâtres et inspiraient méfiance auprès du consommateur ce qui entraînait mévente.
Par la suite, les éleveurs reproduisirent le colorant naturel de manière artificielle et l’ajoutèrent à la composition des granulés. Pour booster les ventes, ils misèrent sur un dosage plus élevé de colorant que ce que le poisson pouvait assimiler dans son milieu naturel, donnant à leur chair une couleur rosée bien plus saturée et donc plus attractive pour le consommateur.
De cette manière, les filets de poisson sauvages devenaient plus pâles comparés à ceux issus d’élevages, sur l’étal.
Les consommateurs ont reportés paradoxalement leur instinct de méfiance sur les filets plus clairs (issus de pêche), préférant instinctivement ceux plus colorés.
Ainsi, mieux vaut acheter les filets à aspect rose assez clairs, ceci augmente les chances (sans garantie, l’ajout de canthaxanthine à un coût et certains éleveurs lésinent à l’utiliser
pour des raisons économiques...) d’avoir un poisson qui a été pêché et qui s’est nourrit dans un milieu naturel.
(PS : pardon s’il y a des fautes mais j’ai pas le temps de corriger)